"La Suisse a un problème avec les étrangers", selon l'UDC
"Notre politique migratoire est un désastre!" Le plus grand parti de Suisse a martelé jeudi matin son discours anti-immigration lors d'une conférence de presse à Berne, son principal thème de campagne à moins de trois mois des élections fédérales.
Pour séduire son électorat, l'UDC mise sur une vingtaine de revendications en matière d'immigration. Parmi les principales, le parti souhaite qu'aucune procédure d'asile ne soit menée sur le territoire suisse, ou que les étrangers bénéficiant de l'aide sociale soient systématiquement expulsés.
Il veut aussi limiter les prestations sociales pour les personnes immigrées et en finir avec les naturalisations facilitées.
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Ces revendications ne sont pas nouvelles, mais pour le parti, elles sont désormais "urgentes", car la Suisse serait "devenue un paradis pour les profiteurs sociaux du monde entier".
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Pas les "bons étrangers"
L'UDC reproche à l'immigration d'être la cause de la plupart des problèmes qui préoccupent les Suisses et les Suissesses: l'explosion des loyers et des primes maladie, le bétonnage des terres cultivables, la saturation des transports, la mise en péril de l'approvisionnement en énergie ou encore la criminalité.
Le premier parti de Suisse cherche donc à en faire un thème majeur de la campagne des prochaines élections fédérales. Il multiplie depuis le début de l'année les communications et les prises de position à ce sujet, martelant un slogan: "Trop d'étrangers viennent en Suisse, et ce ne sont pas les bons". Il a aussi lancé une initiative pour limiter la population à 10 millions d'habitants.
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Défi important
Pour capitaliser sur ce thème, l'UDC compte profiter du contexte politique. Les demandes d'asile pourraient grimper cette année à un niveau jamais atteint depuis 2015, sans compter les dizaines de milliers de réfugiés ukrainiens et ukrainiennes qui bénéficient d'un statut de protection S. En outre, le nombre de permis frontaliers augmente.
Selon le dernier baromètre électoral SSR, l'immigration arrive en troisième position des principaux défis auxquels ferait face le pays, derrière la question climatique et les primes maladie.
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Valentin Emery/jop
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