Depuis le 1er août, la vignette autoroutière électronique est disponible sur internet. Lors d'une recherche sur Google, l'un des premiers sites référencés - avant même le portail officiel de la Confédération - la propose au prix de 49 euros 95, soit 25% de supplément.
Contacté par la RTS, le revendeur d'un de ces sites intermédiaires indique laconiquement qu'il s'agit de frais d'activation. Le simple fait de devoir inscrire les données du client sur le portail officiel est donc facturé au prix de dix francs.
La démarche peut surprendre, mais elle n'est pas illégale, explique jeudi dans La Matinale Donatella Del Vecchio, porte-parole de l'Office fédéral de la douane. "Pour payer leurs prestations, ces sociétés demandent des frais".
Pour régler cette vignette électronique à son prix de 40 francs, l'office recommande de passer par le site officiel: www.e-vignette.ch
Des spécialistes du référencement
"On a affaire à des malins qui connaissent le fonctionnement du référencement sur Google et ils en profitent pour mettre en place ce qui s'apparente à une petite arnaque", observe Jean Busché, responsable de l'économie à la Fédération romande des consommateurs. D'autant plus que pour les étrangers, il est difficile d'identifier si la commande passe par le site officiel.
Le conseiller aux Etats PLR Olivier Français, grand défenseur de la vignette électronique, se dit "fâché" par ces méthodes, qu'il trouve "tout simplement scandaleuses".
Selon lui, "il faudra sans aucun doute que le logiciel de l'Office fédéral des douanes soit adapté" pour permettre aux consommateurs d'acheter par son seul intermédiaire.
Selon les derniers chiffres, entre le 1er et le 3 août, environ 23'000 vignettes électroniques ont été acquises, mais il est impossible de connaître la part qui a été commandée et surfacturée par des intermédiaires.
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Sujet radio: Julien Bangerter
Adaptation web: Miroslav Mares