Développé par deux chercheurs des cantons de Vaud et du Tessin, le système fonctionne grâce à des phéromones de loup mixées à de la cire végétale. Le mélange durci est placé dans une boîte qui s’accroche au collier des animaux et qui diffuse une odeur particulière pendant trois à quatre mois.
Ces phéromones sont respirées par le loup et celui-ci a des récepteurs sur lesquels les phéromones vont interagir, ce qui va déclencher un signal dans le cerveau du canidé. "Il va croire qu'il est sur le territoire d’un autre loup ou dans un endroit où il ne peut pas entrer. Il doit donc s'éloigner pour ne pas entrer en conflit avec un autre animal", explique le chercheur Davide Staedler, directeur de l'entreprise TIBIO, mardi dans le 19h30.
Une seule victime
Le collier coûte 25 francs. Aujourd'hui, 657 animaux prennent part à cette expérience. Seul un animal portant un collier anti-loup a été victime du prédateur. Il s’agit d’une bête d'un éleveur vaudois.
"Une de nos vaches avait un collier, mais on venait de le lui mettre. Depuis, on en a mis à tout le troupeau et nous n'avons pas eu de nouvelles attaques, mais elles sont ailleurs aujourd'hui", explique l'éleveur Gérald Rime.
Des résultats encore à analyser
Les sociétés TIBIO et Studio Alpino, qui développent ces colliers, restent toutefois prudentes. "On ne veut pas donner des faux espoirs. On veut vraiment être clairs sur le fait que c’est un test. Les résultats sont très positifs, mais on ne peut pas encore dire que ça marche à tout prix. On a besoin du soutien des autorités et des paysans pour qu'on construise ce projet ensemble", détaille Davide Staedler.
Plusieurs cantons et l’Office fédéral de l’environnement ont déjà signalé leur intérêt pour ce projet. Quant aux chercheurs, ils attendent l’automne pour analyser les données récoltées et améliorer encore leur collier.
Pierre Jenny/asch
Le Jura bernois à son tour concerné par une attaque de loup
Le Jura bernois enregistre pour la première fois une attaque de loup sur du bétail. L'examen de prélèvements d'ADN après la mort de cinq moutons au Chasseral a révélé que les bêtes avaient été victimes de ce prédateur, a indiqué mardi le canton.de Berne.
L'attaque remonte au 28 juillet. Les moutons n'étaient pas protégés par une clôture suffisante pour les mettre à l'abri du loup. Outre les cinq victimes, deux animaux ont été blessés.
C'est la première fois que le Jura bernois est en proie à une attaque de ce type, même si un loup avait pu être photographié aux Prés-d'Orvin le 18 février dernier. (ats)