Le fromager star sur TikTok, le collier qui fait fuir les loups et les dangers de la foudre
TEMOIGNAGE - La défense du fromage sur les réseaux sociaux
Affineur de fromage à Leytron, en Valais, Claude Luisier est devenu depuis plusieurs mois une star des réseaux sociaux, où il est suivi par des millions de personnes. A la base, l'idée était d'utiliser YouTube, Instagram et TikTok dans un but promotionnel, pour mieux vendre ses produits.
Mais face au succès, l'objectif a quelque peu changé pour l'artisan fromager de 68 ans, qui compte bien profiter de cette célébrité qui le surprend toujours pour défendre la préservation du patrimoine fromager. Il va d'ailleurs remettre ses caves à son fils pour se consacrer davantage à ce nouveau rôle "d'influenceur".
"Petit à petit, ça a été de plus en plus de la communication pour sauvegarder ce patrimoine (...) car l'affinage est une tradition qui se perd beaucoup", a-t-il expliqué dans La Matinale. Il s'agit aussi de résister face à l'essor du fromage industriel "qui prend le dessus un peu partout". Et cela marche: "Il y a un intérêt pour l'histoire que je raconte, pour les produits que je défends. Très souvent, les gens me remercient d'avoir appris quelque chose", a-t-il aussi raconté.
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REPORTAGE - Le collier anti-loup aux résultats prometteurs
Un collier chargé de repousser le loup a été développé par deux chercheurs des cantons de Vaud et du Tessin. D'un coût de 25 francs, il est actuellement en phase de test sur plus de 600 animaux répartis sur 23 alpages et les premiers résultats sont prometteurs: seul un animal porteur du dispositif a été victime du prédateur, une vache sur laquelle il venait d'être installé.
Ce collier fonctionne grâce à des phéromones de loup mixées à de la cire végétale. Le mélange durci est placé dans une boîte qui est accrochée au collier des animaux et qui diffuse une odeur particulière pendant trois à quatre mois.
Ces phéromones sont respirées par le loup et celui-ci a des récepteurs sur lesquels elles vont interagir, ce qui va déclencher un signal dans le cerveau du canidé. "Il va croire qu'il est sur le territoire d’un autre loup ou dans un endroit où il ne peut pas entrer. Il doit donc s'éloigner pour ne pas entrer en conflit avec un autre animal", a expliqué le chercheur Davide Staedler dans le 19h30. Les chercheurs demeurent toutefois prudents et précisent qu'il faut encore poursuivre les analyses pour être sûrs de l'efficacité de ce collier.
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ECLAIRAGE - Les types de foudre et leurs dangers
Les dangers de la foudre ont été illustrés dans l'actualité ces dernières semaines avec plusieurs cas de foudroiement de personnes, notamment à Villars-sur-Glâne et Ménières, dans le canton de Fribourg. Le 19h30 de la RTS s'est penché sur le fonctionnement de ce phénomène naturel et sur ses effets sur le corps humain.
La foudre peut être définie comme une brusque et puissante décharge d'électricité qui se produit au cours d'un orage. Une décharge qui est accompagnée d'une vive lueur (l'éclair) et d'une violente détonation (le tonnerre). En Suisse, une vingtaine de personnes sont touchées par la foudre chaque année, sans que l'issue soit fatale à chaque fois.
Il existe quatre façons principales d'être foudroyé. La première est le foudroiement direct et, s'il est rare, il est souvent mortel. Plus souvent, l'éclair s'abat sur un arbre et s'étend à toute personne proche, c'est le foudroiement latéral. Les cas de foudroiement par courant au sol sont également fréquents: la foudre frappe le sol, se répand et touche des personnes aux alentours. Le quatrième type de foudroiement se produit par conduction via des objets métalliques, tels que les barrières ou les grillages, qui conduisent particulièrement bien l'électricité.
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ANALYSE - Alerter sans être alarmiste, le dur combat des climatologues
Sécheresses, records de température, incendies de forêt et précipitations intenses, les événements météorologiques extrêmes nourrissent de plus en plus d'inquiétudes. Pour la climatologue Martine Rebetez, il reste difficile d'attribuer rapidement un événement individuel au changement climatique. "Mais il ne fait aucun doute" que leur recrudescence est liée à l'évolution du climat, assène-t-elle
Chercheuse à l'Université de Neuchâtel et à l'institut fédéral WSL, Martine Rebetez a souligné dans La Matinale que le monde scientifique a toujours cherché à éviter l'alarmisme, au risque d'être trop modéré. "Nos résultats sont alarmants, mais on n'a pas un discours alarmiste", a-t-elle relevé, "parce que crier au loup, c'est contre-productif".
La climatologue a toutefois noté que, depuis les premières alertes sur le climat, les choses ont évolué d'une manière qui n'avait même pas été envisagée par les scientifiques. Et de souligner le rôle central de l'industrie pétrolière dans cet état de faits: "Ce sont eux qui étaient les mieux informés, parce qu'ils avaient fait les analyses, mais ils ont élaboré une stratégie qui visait le discrédit des résultats scientifiques" de plus en plus clairs.
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DOCUMENTAIRE - La nuit sans fin des Afghanes
Dans le documentaire "Afghanes", quatre générations de femmes se confient et leurs témoignages sont glaçants. Car depuis leur retour au pouvoir il y a deux ans, les talibans ont renoué avec des règles d'un autre âge. Un film dur mais nécessaire sur le quotidien des femmes dans ce pays meurtri par des décennies de guerre.
Difficile de l'imaginer aujourd'hui mais, au début des années 1960, la position des femmes afghanes était parmi les plus enviables du monde musulman: elles étaient scolarisées, enseignaient à l'université, portaient des vêtements occidentaux et siégeaient au Parlement. Soixante ans plus tard, avec le retour au pouvoir des talibans, ces acquis ont volé en éclats et la condition féminine a été renvoyée à ses heures les plus sombres.
Les femmes ont désormais l'obligation de sortir entièrement couvertes, n'ont plus accès à l'enseignement secondaire ni aux emplois de l'administration publique ou des ONG, ne peuvent plus fréquenter les parcs ni les salles de sport. En leur interdisant également la mendicité et l'accès aux bains publics, les talibans s'en prennent aux plus vulnérables d'entre elles: les pauvres. Avec tous ces interdits, de nombreuses femmes choisissent de ne plus sortir du tout. Dans la rue, elles sont à la merci des agents de la "répression du vice", une police religieuse chargée de faire respecter les lois des talibans.
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RTSinfo