Il ne faudra pas compter sur la nuit pour avoir un peu de fraîcheur, prévenait Aude Untersee, météorologue prévisionniste chez MétéoSuisse, jeudi dans l'émission de la RTS Forum.
"En plaine, les températures minimales nocturnes seront proches des 20°C contre 16 ou 17°C dans les vallées alpines, disait-elle. Aux abords des lacs, où l'air est systématiquement plus humide, les températures nocturnes resteront au-dessus des 20°C pendant plusieurs jours."
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Impact sur le sommeil
Autant la difficulté d'endormissement que les réveils pendant la nuit quand la température monte excessivement perturbent la qualité du sommeil. La chaleur et la qualité du sommeil sont étroitement liées, rappelle Raphaël Heinzer, directeur du centre du sommeil du CHUV, vendredi dans le 19h30 de la RTS.
"Quand on s'endort, notre corps doit diminuer sa température d'environ un degré. En période de canicule, cette perte de chaleur est plus difficile, et donc le sommeil est plus dur à obtenir", décrit le professeur. La température idéale d'une pièce pour bien dormir est 18°C, indique Raphaël Heinzer.
Respecter les règles habituelles
Il souligne que les règles d'hygiène du sommeil habituelles s'appliquent en période de canicule: éviter les boissons caféinées, avoir des heures de sommeil régulières, éviter les écrans le soir...
"L'idée est aussi d'aller au lit quand on est vraiment fatigué. On peut aussi prendre une douche tiède, pas froide. Elle va favoriser la dilatation des vaisseaux de la peau, ce qui permettra d'évacuer la chaleur de la peau et aider cette baisse d'environ un degré nécessaire à l'endormissement."
Risques à long terme
Quand on a un sommeil de mauvaise qualité ou insuffisant pendant plusieurs nuits, il peut y avoir des conséquences: un cerveau qui fonctionne moins bien; des difficultés de concentration; des somnolences diurnes ou encore des risques d'accidents.
"Sur le long terme, cela peut provoquer des problèmes cardio-vasculaires, parce que le manque de sommeil est un stress qui peut augmenter la pression artérielle et favoriser les troubles métaboliques et cardio-vasculaires", explique Raphaël Heinzer.
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Propos recueillis par Gabriel de Weck/vajo