Les récoltes de blé sont moins importantes et de moins bonne qualité à cause de la chaleur

La récolte de céréales s'est terminée tôt cette année. Ainsi, Fabian Ney, agriculteur dans le canton de Vaud, a terminé ses moissons il y a un mois déjà.

"Si je prends l'exemple de mon papa il y a quarante ans, il commençait à récolter maintenant, c'est-à-dire mi-août. On est quasiment un mois plus tôt qu'à l'époque", explique-t-il dans le 19h30 de samedi.

Des grains plus petits

Même si aujourd'hui les variétés de céréales sont plus résistantes face au réchauffement climatique, elles ont tout de même souffert des fortes chaleurs de cet été. Fabian Ney ne s'attend donc pas à une grande quantité: "Je ne vais peut-être pas arriver à neuf tonnes vu l'année, huit tonnes peut-être".

La qualité n'est pas non plus aussi bonne qu'espéré: le blé a eu soif et les grains sont de manière générale plus petits.

"Le blé a souffert de la sécheresse. Durant leur maturité, ces blés n'ont pas été nourris et sont restés petits. Il n'y a pas d'amande, donc on ne peut pas le transformer en farine pour faire du pain", relève de son côté Laurent Bapst, gérant du Moulin de Payerne.

Baisse de rendement de 10%

Pour ces raisons, la Fédération suisse des producteurs de céréales s'attend à une baisse de rendement de 10% par rapport à 2022.

"On n'a pas une grande récolte cette année au niveau des céréales, mais on a une situation qui devrait être équilibrée. C'est au mois de septembre ou d'octobre qu'on verra si on a des besoins particuliers, avec des augmentations des importations. Pour le moment, on part du principe que les besoins sont couverts et qu'on n'aura pas besoin d'importer davantage", indique Pierre-Yves Perrin, directeur de la Fédération suisse des producteurs de céréales.

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Sujet TV: Clémence Vonlanthen

Adaptation web: lan