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L'école doit en faire davantage pour renforcer la participation des jeunes à la vie politique

La Commission fédérale pour l'enfance et la jeunesse (CFEJ) souhaite renforcer la participation des jeunes à la vie politique et sociale. [Keystone - Gaetan Bally]
Une commission veut renforcer la participation des jeunes à la vie politique et sociale / La Matinale / 1 min. / le 22 août 2023
En pleine rentrée scolaire, la Commission fédérale pour l'enfance et la jeunesse souhaite renforcer la participation des jeunes à la vie politique et sociale. Selon l'organe consultatif, l'école a un grand rôle à jouer pour atteindre cet objectif.

Dans un rapport publié lundi, la Commission fédérale pour l'enfance et la jeunesse (CFEJ) propose une série de mesures pour encourager les jeunes à s'impliquer.

Pour la CFEJ, "la participation politiquene se réduit pas à la participation aux votations et aux élections". Afin de devenir un vrai citoyen, il faut connaître le système politique, apprendre la tolérance, le respect, le sens du compromis, savoir débattre, mais aussi s'engager pour la communauté.

Or, ces qualités ne vont pas de soi, elles s'apprennent. Et pour la CFEJ, l'école peut y contribuer davantage.

Le rôle de l'école

La commission propose donc d'harmoniser les cours d'éducation à la citoyenneté, de les placer plus tôt dans le cursus et de les mettre en lien avec le quotidien des jeunes.

Du côté des autorités responsables de l'école, le message est entendu, mais on rappelle que la place et les moyens sont limités. "L'école reste d'abord le lieu où on acquiert des compétences fondamentales", affirme Christophe Darbellay, président de la Conférence intercantonale latine de l'instruction publique (CIIP).

Le conseiller d'Etat valaisan estime par ailleurs que l'école est "une société en miniature", qui fait déjà beaucoup pour sensibiliser les jeunes à la vie politique et sociale "sans tomber dans un risque de partisanisme". "On aborde tous les sujets d'actualité, qu'il s'agisse de changement climatique, de développement durable, des faits politiques", explique-t-il.

La CFEJ estime toutefois que le modèle scolaire actuel n'est pas suffisant. "L'éducation à la citoyenneté dépasse la classique et très utile éducation civique où on présente finalement nos institutions", affirme Sami Kanaan, président de la CFEJ et membre de l'exécutif de la Ville de Genève.

Selon lui, "l'enjeu de l'éducation à la citoyenneté, c'est que les enfants et les jeunes puissent apprendre en quelque sorte à participer à la vie collective dans tous les domaines".

>> Ecouter l'interview de Sami Kanaan, président de la CFEJ et membre de l'exécutif de la Ville de Genève :

Sami Kanaan, président de la CFEJ et membre de l'exécutif de la Ville de Genève. [Keystone - Martial Trezzini]Keystone - Martial Trezzini
Renforcer la participation des jeunes à la vie politique et sociale: interview de Sami Kanaan / Le Journal horaire / 1 min. / le 22 août 2023

Des projets concrets

Mais si l'école est au centre des préoccupations, elle n'est toutefois pas le seul levier. La CFEJ appelle aussi à soutenir et encourager l'engagement bénévole des jeunes sous toutes ses formes.

"L'école a un rôle à jouer qui est évidemment fondamental, mais il y aussi toutes les activités autour de l'école", affirme Sami Kanaan. "On doit créer des espaces concrets où les enfants et les jeunes puissent en quelque sorte s'exercer à apprendre les règles du jeu, les pratiques, prendre confiance en eux".

Le président de la CFEJ estime que pour qu'ils apprennent à devenir des citoyens, les jeunes ont besoin de "projets très concrets". "Ça peut être des projets très locaux, ça peut concerner la vie de leur école ou de leur société de jeunes, les activités de loisirs, de jeunesse et ainsi de suite", explique Sami Kanaan.

Sujet radio: Etienne Kocher

Adaptation web: Emilie Délétroz

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