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Le casse-tête de la surveillance du temps d'écran des adolescents

Le casse-tête des parents pour contrôler le temps d'écran des adolescents
Le casse-tête des parents pour contrôler le temps d'écran des adolescents / 19h30 / 2 min. / le 25 août 2023
Les téléphones portables font partie du quotidien des adolescents et adolescentes. Mais contrôler le temps passé sur les écrans devient un véritable casse-tête pour les parents. Si certaines applications de régulation existent, elles ne sont pas 100% fiables.

Toujours à portée de main, les écrans sont omniprésents dans la vie des ados. Selon l'étude Jeunes, activités, médias, les 12-19 ans passent en moyenne quatre heures par jour sur leurs smartphones.

Or, ceux-ci sont souvent responsables de troubles de la concentration et du sommeil. "Quand je travaille et que je vois qu'il s'allume, je vais le regarder", explique Luca, un adolescent, dans le 19h30 de la RTS. "Cela déconcentre assez rapidement."

Des applications peu fiables

Ce constat désespère de nombreux parents, à l'instar de Sylvie, mère d'un garçon de 14 ans. Celui-ci passe plusieurs heures par jour sur son téléphone.

L'adolescent l'utilise même jusqu'à neuf heures les week-ends, malgré l'installation de Family Link, une application spécialisée pour limiter le temps d'écran.

"Comme n'importe quelle application, les jeunes arrivent à les contourner", se désole Sylvie. Il existe en effet plusieurs application de ce type, mais selon Xavier Studer, spécialiste en multimédia et high-tech, aucune n'est 100% fiable.

"Il n'est pas toujours évident de faire en sorte que ces programmes fonctionnent bien sur tous les constructeurs et toutes les versions de logiciels qui sont disponibles sur le marché", explique-t-il.

Privilégier le dialogue

Faute de meilleure solution, Sylvie, comme de nombreux autres parents, s'est résignée à confisquer le téléphone de son enfant. "On a essayé de lui laisser en lui disant qu'il devait gérer son temps, mais ce n'est pas possible", explique-t-elle.

Pour leur part, les adolescents dénoncent une censure inutile. "N'importe quel ado, quand on va lui interdire quelque chose, il voudra quand même le faire", estime Laura. "Il va trouver n'importe quelle solution pour pouvoir faire ce qu'il voulait faire à la base", poursuit-elle.

Mohammed, quant à lui, affirme également avoir "toujours trouvé un moyen pour récupérer" son téléphone. Mieux vaut donc favoriser le dialogue et garder un œil sur son temps d'utilisation pour une meilleure sensibilisation.

Sujet TV: Claire Eckersley

Adaptation web: Emilie Délétroz

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