"Nous sommes à la veille d'un changement fondamental", a déclaré Balthasar Glättli devant les délégués du parti samedi.
Le président des Verts ne se dit pourtant pas "alarmiste". Mais trois faits l'ont effrayé cette année: le mois de juillet le plus chaud depuis le début des mesures, le recul des glaces dans l'Antarctique et la température élevée à la surface de l'Atlantique Nord.
En 2023, les Verts veulent donc amorcer un changement avec leur programme de campagne: une économie verte au lieu du capitalisme fossile, une cohabitation harmonieuse au lieu de l'exploitation de l'homme et de la nature, la justice au lieu de la loi du plus fort.
Pour nommer ce changement, il faut "du courage, de la force, de la volonté et de la conviction", a encore déclaré l'écologiste.
Et Lisa Mazzone, cheffe de la campagne électorale, d’ajouter: "L’avenir de nos enfants et petits-enfants dépend d’un changement de cap ambitieux pour lutter contre le réchauffement."
Initiative populaire
Les Verts ont donc décidé de lancer une initiative solaire. Le texte demande que chaque toit qui s'y prête soit équipé d'installations solaires d'ici 15 ans. "A eux seuls, nos bâtiments offrent suffisamment de surface appropriée pour couvrir l’ensemble de nos besoins", a rappelé la conseillère nationale genevoise Delphine Klopfenstein Broggini. L'objectif est d'utiliser "enfin" ce potentiel.
L'initiative veut ancrer dans la Constitution l'obligation d'utiliser toutes les surfaces appropriées pour la production d'énergie renouvelable. Elle s'appliquerait à toute nouvelle construction, transformation importante ou rénovation de toit.
Elle entrerait en vigueur un an après l'acceptation de l'initiative. Pour les constructions existantes, il y aurait un délai transitoire de 15 ans. Ce délai serait prolongé jusqu'en 2050 pour éviter trop de cas de rigueur.
Meilleure inclusion
Dans un autre domaine, la Suisse peine à intégrer les personnes en situation de handicap. Les Verts ont donc décidé de soutenir l’initiative populaire "Pour l’égalité des personnes handicapées (initiative pour l’inclusion)".
"Toute personne doit avoir les mêmes droits de participer à la vie sociale de manière autonome", a plaidé Tobias Fankhauser, candidat de Bâle-Campagne au Conseil national.
ats/doe