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Elisabeth Baume-Schneider ne veut pas d'une centralisation de l'asile

La conseillère fédérale Elisabeth Baume-Schneider ne souhaite pas de centralisation pour le traitement de l'asile. [keystone - Peter Klaunzer]
Élisabeth Baume-Schneider ne veut pas d'une centralisation de l'asile / Le Journal horaire / 40 sec. / le 27 août 2023
Face à l'afflux de requérants d'asile attendu cet automne en Suisse, la conseillère fédérale Elisabeth Baume-Schneider s'oppose à une gestion complète du dossier par la Confédération. Le "puzzle de responsabilités" actuel offre d'après elle des cautèles "extrêmement précieuses".

"On ne peut pas centraliser les décisions et mutualiser ce qui entraîne des dépenses", déclare la cheffe du Département fédéral de justice et police dans un entretien diffusé par Le Matin Dimanche. Elle se dit sensible à la réalité des cantons.

La conseillère fédérale socialiste relève cependant que "des outils politiques plus créatifs" pourraient être envisagés dans les moments de pression. "La crise du Covid, celle de l'énergie, celle du climat interrogent le système", juge-t-elle.

Confiance établie avec les cantons

Le Secrétariat d'Etat aux migrations (SEM) s'attend à 28'000 demandes d'asile cette année. Selon l'évolution de la situation géopolitique, ce nombre pourrait atteindre 35'000. Entre 20'000 et 25'000 personnes fuyant l'Ukraine s'ajoutent à ces estimations, ce qui fait un total de 48'000 à 60'000 arrivées.

Les cantons et les communes vont mettre 1800 places d'accueil supplémentaires à disposition pour les requérants d'asile, a annoncé le SEM vendredi. Des clarifications sont en cours pour les 1200 autres places. La Confédération a besoin de 3000 places supplémentaires.

>> Revoir le reportage du 19h30 :

Les cantons déclarent avoir trouvé 1800 nouvelles places d’hébergement pour les demandeurs d’asile
Les cantons déclarent avoir trouvé 1800 nouvelles places d’hébergement pour les demandeurs d’asile / 19h30 / 1 min. / le 25 août 2023

L'accord avec les cantons "montre que la confiance s'est établie", remarque Elisabeth Baume-Schneider, pour qui, le refus en juin du Conseil des Etats de créer 3000 places d'accueil dans des conteneurs n'était pas dû à une impréparation. La situation "est complexe et le processus de traitement des dossiers politiques [...] nécessite du temps", ajoute-t-elle.

ats/ther

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