CFF Cargo porte la responsabilité en tant que transporteur de marchandises, selon Peter Füglistaler. La filiale des CFF est "en charge de la sécurité de l'exploitation" et doit prendre les dispositions nécessaires.
C'est elle qui doit contrôler les wagons avant le départ et par conséquent en assumer la responsabilité. Ce serait le cas, même s'il s'avérait que le wagon qui a déraillé après la rupture d'un disque de roue provenait d'Allemagne, précise le fonctionnaire.
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Critiques rejetées
Le directeur de l'OFT rejette le reproche selon lequel son office, en tant qu'autorité de surveillance, effectue des contrôles trop laxistes.
L'OFT a doublé le nombre de contrôles de wagons de marchandises, notamment en vue de l'ouverture du tunnel de base du Gothard. Il est par exemple arrivé que "nous n'ayons pas renouvelé le certificat de sécurité d'un petit opérateur suisse de fret parce que nous avions des doutes".
Loi de Murphy invoquée
Pour expliquer l'accident du Gothard, il invoque la loi de Murphy : "Tout ce qui est susceptible de mal tourner, tournera mal, et au pire moment". La dernière fois qu'une rupture de roue s'est produite en Suisse, c'était il y a dix ans.
Mais il ne faut pas perdre de vue la proportionnalité. "Si l'on tente de réduire un tel risque résiduel, cela coûtera "incroyablement cher (...). Ce ne serait pas la bonne priorité". Peter Füglistaler ne voit pas de raison de contrôler plus sévèrement les trains après cet accident: "le Gothard est sûr", affirme-t-il.
Coûts élevés et garde-fous internationaux
Des détecteurs de déraillement pourraient cependant être la solution pour détecter plus tôt un déraillement grâce à des capteurs numériques.
La pression sur les coûts dans le transport ferroviaire de marchandises est forte
Mais il faudra encore des années avant que cette solution ne soit opérationnelle. Car il s'agit de centaines de milliers de wagons de marchandises en Europe.
"La pression sur les coûts dans le transport ferroviaire de marchandises est forte", souligne encore le directeur de l'OFT.
Garder la tête froide
Il propose que la Confédération prenne en charge 30% des coûts d'investissement pour le rééquipement, soit environ 180 millions de francs.
Dans cette affaire, Peter Füglistaler plaide pour garder la tête froide: "Attendons le rapport du Service d'enquête de sécurité suisse".
ats/hkr