Mardi matin, le débit du Rhin a baissé à 1300 mètres cubes d'eau en terres st-galloises après avoir atteint un pic de 2000 mètres cubes lundi après-midi.
Le fleuve ne déborde plus qu'à quelques rares endroits, indique Ralph Dietsche, porte-parole de l'organe international de régulation du Rhin.
Une fois par décennie
Les responsables de l'état-major d'urgence ne sont plus à pied d'oeuvre. Ils ne se trouvent plus qu'en service de garde. Une crue de ce type n'arrive en moyenne qu'une fois par décennie dans la région, selon Ralph Dietsche.
En fin de semaine, il sera possible d'évacuer les troncs d'arbres emportés et autres sédiments. L'état des digues sera alors à nouveau contrôlé.
Les rivières également moins hautes
La situation des rivières de Suisse orientale s'est également détendue. La Sitter, près de Saint-Gall, avait atteint son niveau maximal vers minuit avant de baisser, selon SRF Meteo.
Le niveau de la Thur, rivière qui traverse le Toggenburg (SG) et la Thurgovie avant de se jeter dans le Rhin en terres zurichoises, a également baissé, précise le service météo de la radio-télévision alémanique.
La situation s'est également calmée dans les Grisons à Tarasp, en Basse-Engadine. D'abord placée en alerte niveau 4, l'Inn est passée au niveau 2.
Le col du Gothard rouvert mais pas les autres
Une ligne ferroviaire interrompue dans cette région en raison d'un glissement de terrain a été rouverte. En revanche, les cols routiers de Splügen (GR) et d'Umbrail (GR) restent fermés. Il en va de même des cols de la Furka (VS/UR) et du Susten (BE/UR) en raison de la neige.
De nouvelles précipitations sont tombées mardi dans le nord, mais leur intensité a diminué, indique SRF Meteo. Des glissements de terrain restent possibles en raison des derniers jours humides. Les pluies devraient se calmer en matinée dans le centre et le sud du Tessin.
Dans le canton italophone, l'eau courante n'est plus potable dans neuf communes du canton, dont une partie du chef-lieu Bellinzone, en raison des intempéries. En revanche, le col du Gothard est à nouveau accessible par la route, contrairement aux vals Malvaglia et Pontirone.
juma avec ats
La mobilité est généralement rétablie rapidement
Les violentes intempéries qui ont touché la Suisse et la France ces derniers jours ont touché des infrastructures. Vincent Pelissier, ingénieur cantonal du Valais, s'est toutefois montré confiant dans Forum mardi quant à la capacité de résilience de la mobilité en Suisse.
"Cette infrastructure déportée que nous avons en Suisse avec les petites lignes ferroviaires qui desservent les plus grandes et les routes cantonales et communales qui rejoignent les nationales fonctionne assez bien", a-t-il soutenu.
Des perturbations de trafic relativement courtes
Pour l'invité de la RTS, les fermetures de certains axes routiers et lignes ferroviaires est "sans surprise" car "nos infrastructures sont particulièrement exposées aux dangers naturels". Mais il salue les solutions rapidement trouvées.
"Quand le risque est acceptable, on est dans une démarche de prévention, d'alarme, de fermeture en cas de survenance prévisble. On a par exemple des ponts fusibles qui s'en vont dans les laves torrentielles qui sont remplacés dans les quatre heures et le système de transport est restitué dans ce temps."
"Rappelons que malgré les intempéries que nous avons connu ces derniers jours, le système helvétique est de nouveau à pied d'oeuvre quelques heures plus tard", a-t-il encore félicité.
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