Le groupe PS aux Chambres fédérales a fixé samedi le déroulement et les critères pour l'élection du 13 décembre. Le délai pour le dépôt des candidatures est fixé au 29 octobre à midi, soit une semaine après les élections fédérales.
Une commission de sélection évaluera les candidatures jusqu'au 4 novembre. Le ticket définitif pour l'élection sera annoncé le 25 novembre, indique le parti dans un communiqué publié samedi.
Les candidats devront se présenter au parti et à la population lors de quatre auditions publiques. Celles-ci auront lieu le 6 novembre à Genève, le 8 novembre à Bienne (BE), le 9 novembre à Olten (SO) et le 14 novembre à Schaffhouse.
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Une candidature féminine?
Les Femmes socialistes se sont félicitées de la décision de laisser la candidature ouverte à l'ensemble des membres du parti. Celle-ci "ouvre la voie à la candidature d'une femme", estime leur coprésidente et conseillère nationale Tamara Funiciello, citée dans un communiqué.
Pour la seconde coprésidente, Martine Docourt, "les candidates potentielles ayant l'expérience et les compétences nécessaires ne manquent pas au PS". Les Femmes socialistes appellent les femmes à se porter candidates.
Peu de candidats déclarés
Pour l'heure, un seul postulant est sorti du bois: le conseiller national Mustafa Atici. Cet entrepreneur bâlois né en Turquie serait le premier conseiller fédéral provenant de la migration. Ses collègues Flavia Wasserfallen (BE), Nadine Masshardt (BE) et Samira Marti (BL), nouvelle coprésidente du groupe socialiste aux Chambres fédérales, ont annoncé qu'elles n'étaient pas candidates.
Le sénateur zurichois Daniel Jositsch a de son côté annoncé samedi qu'il informerait mardi matin sur une éventuelle candidature. L'an dernier, lors de la succession de Simonetta Sommaruga, il avait maintenu sa candidature bien que son parti ait décidé de présenter un ticket exclusivement féminin.
Il avait alors critiqué une décision qu'il jugeait "discriminante". Le conseiller aux Etats a depuis reconnu des erreurs dans sa communication. Selon lui, sa communication n'a pas été "optimale".
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Parmi les autres favoris, les observateurs citent les Bâlois Beat Jans et Eva Herzog, sénatrice et candidate malheureuse au Conseil fédéral en décembre dernier, les conseillers nationaux Priska Seiler-Graf (ZH), Jon Pult (GR) ou Matthias Aebischer (BE), ou encore la conseillère d'Etat bernoise Evi Allemann.
ats/hkr
Ambitions des Vert-e-s
Les Vert-e-s sont eux aussi déterminés à obtenir un siège lors du renouvellement intégral du Conseil fédéral. Réuni samedi à Neuchâtel, le groupe parlementaire écologiste "a validé son plan d'action en vue d'une candidature" au gouvernement, explique-t-il dans un communiqué.
Les personnes intéressées ont jusqu'au 3 novembre pour déposer leurs candidatures. Le groupe parlementaire se réunira les 27 octobre et 10 novembre pour actualiser sa stratégie - suite aux élections fédérales du 22 octobre - et pour auditionner les candidates et candidats, indique-t-il samedi dans un communiqué.
Estimant que, depuis 2019, le parti a "gagné le droit à un siège au Conseil fédéral", les Vert-e-s affirment préparer ces élections "depuis un certain temps déjà". Une commission d'experts mène notamment des entretiens avec différentes personnalités.
A la question de savoir quel siège les Vert-e-s veulent attaquer, la secrétaire générale des Vert-e-s, Rahel Estermann, a déclaré que pour l'instant, tout est encore ouvert. Le parti se positionnera après les élections fédérales d'octobre. "Il est clair que nous voulons briser la majorité de l'UDC et du PLR", a-t-elle ajouté, interrogée par Keystone-ATS.