"J'ai la volonté et l'envie de collaborer au sein de cette fonction exécutive", a souligné Daniel Jositsch devant la presse, tout en rappelant sa "large expérience professionnelle et sa longue expérience politique". Agé de 58 ans, le professeur de droit pénal à l'Université de Zurich est conseiller aux Etats depuis huit ans. Il avait siégé auparavant au Conseil national durant huit ans également.
"Ce n'est pas un rêve, car c'est un travail très dur dans lequel il faut s'engager à 100%. Je fais de la politique pour changer des choses et j'aimerais être au Conseil fédéral pour aider à résoudre les grands défis que la Suisse doit affronter", au aussi expliqué le Zurichois dans l'émission de la RTS Forum.
"J'ai fait des fautes"
Président de la société des employés de commerce, Daniel Jositsch a évoqué son "grand respect pour la fonction exigeante" de conseiller fédéral. Il soumet sa candidature aux délégués du Parti socialiste zurichois. Le politicien a souligné qu'il respectera leur choix, "quel qu'il soit". Il en va de même du choix du groupe parlementaire socialiste. "Je ne serai candidat que si le groupe me nomme."
Daniel Jositsch s'est montré très présent dans les médias cet été pour tenter de se racheter une vertu après avoir défié son parti lors de la succession de Simonetta Sommaruga: il avait présenté sa candidature masculine alors que le PS avait affiché sa volonté de présenter une double candidature exclusivement féminine avec Eva Herzog et la future conseillère fédérale Elisabeth Baume-Schneider.
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"J'ai fait des fautes, c'est clair. Mais j'assume. Dans ma communication, j'avais parlé de discrimination. J'ai compris après coup que les femmes se sont senties offensées parce qu'elles sont vraiment discriminées depuis des années en politique. C'était trop provocateur", regrette Daniel Jositsch.
Deux postulants pour le moment
Deux postulants sont jusqu'ici sortis du bois pour succéder au socialiste Alain Berset au Conseil fédéral: Daniel Jositsch et le conseiller national bâlois Mustafa Atici, qui a fait part de son intérêt début juillet.
Le Bâlois était le premier candidat potentiel à être sorti du bois. Cet entrepreneur né en Turquie serait le premier conseiller fédéral provenant de la migration. En tant que Suisse aux racines kurdes, Mustafa Atici se verrait bien en pionnier au Conseil fédéral pour les nombreux migrants vivant en Suisse, avait-il indiqué en juillet.
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Plusieurs renonciations
La conseillère nationale zurichoise Priska Seiler-Graf a confirmé le 4 septembre qu'elle ne briguerait pas la succession d'Alain Berset. La fonction de conseiller fédéral est sans aucun doute une tâche très intéressante et pleine de défis, mais elle entend privilégier "(ses) libertés personnelles".
La conseillère nationale de Bâle-Campagne Samira Marti vient de son côté d'être nommée coprésidente du groupe socialiste aux Chambres fédérales, avec le Vaudois Samuel Bendahan. Elle dirigera le processus de sélection des candidats socialistes, avec la conseillère nationale bernoise Nadine Masshardt, également présidente de la Fondation alémanique pour la protection des consommateurs et qui a renoncé à faire acte de candidature.
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La conseillère nationale bernoise Flavia Wasserfallen a elle renoncé dès le mois de juin. Elle préfère se consacrer à sa campagne pour le Conseil des Etats lors des élections fédérales d'octobre. Elle va tenter de conserver pour le PS le siège laissé vacant par l'ancien maire de Bienne Hans Stöckli.
kkub avec ats