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Le Covid a transformé le secteur du bénévolat et ses habitudes

À Lausanne, une trentaine d’associations participent à la Semaine du Bénévolat pour attirer de nouveaux volontaires
À Lausanne, une trentaine d’associations participent à la Semaine du Bénévolat pour attirer de nouveaux volontaires / 19h30 / 2 min. / le 6 septembre 2023
On le dit en crise, mais le bénévolat en Suisse ne faiblit pas. Par contre, le secteur a subi de profonds changements ces dernières années. A Lausanne, une trentaine d’associations participent à la Semaine du Bénévolat pour attirer de nouveaux bénévoles.

Bénévole à la Croix-Rouge vaudoise depuis sept ans, André Freiburghaus rend visite à Magali Luchino une fois par semaine. Une aide indispensable pour cette personne atteinte de sclérose en plaques.

"Ça me permet de sortir une fois par semaine pour aller faire mes courses, profiter d'aller dans les rendez-vous médicaux. Ça me permet d'avoir une qualité de vie supportable, sans trop repenser à tout ce qui se passe autour de cette maladie", témoigne Magali Luchino, bénéficiaire Croix-Rouge, dans le 19h30 mercredi.

"Moi, je trouve que c'est génial. Ça m'occupe, ça me donne une raison pour certaines journées où je ne fais pas grand-chose. Ma journée est une bonne journée", souligne de son côté André Freiburghaus.

Quelque 41% de la population en Suisse pratiquait une activité bénévole en 2020, soit 8,3 points de pourcentage de plus qu'en 2010. Mais les domaines d'intérêt changent. Le bénévolat organisé, comme dans les associations sportives ou culturelles, perd du terrain. Il a perdu 3,5 points entre 2016 et 2020, selon l'Observatoire suisse du bénévolat. Aujourd'hui, ces secteurs peinent parfois à recruter suffisamment de bénévoles.

Le bénévolat informel, comme la garde d'enfants ou l'entraide entre voisins, gagne lui 0,8 point.

De nouvelles habitudes

A la Croix-Rouge vaudoise, les bénévoles sont toujours plus nombreux, mais on constate que les habitudes changent.

"Les gens s'engagent, mais ne souhaitent pas le faire à long terme. Ils ont envie de tester. Mais ils n'ont pas envie de s'engager de manière formelle et pour nous c'est un défi de recruter, de former et d'encadrer pour pallier cette volatilité-là", relate Paul Milliet, responsable du Secteur Social & Bénévolat de la Croix-Rouge vaudoise.

La pandémie a accentué la tendance de faire du bénévolat pour se connecter aux autres, comme dans l'association Le Jardin aux 1000 mains où l'on cultive avant tout le lien entre bénévoles.

"L'idée, c'est vraiment de mettre les mains à la terre, d'apprendre à cultiver ensemble, mais toujours en essayant d'avoir ce lien entre les personnes. Peut-être que ça peut aider à récréer le lien qui est distendu dans la société. En sortant du Covid, ça m'a permis de retrouver une vie sociale", décrit Romain Da Costa, membre du Jardin aux 1000 mains.

Ces nouvelles habitudes existaient déjà avant le Covid, mais la pandémie a accéléré certains changements.

Sujet tv: Pierre Jenny

Adaptation web: juma

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