"Les violences sexistes et sexuelles vont au-delà de l'Espagne et du football. Elles représentent une menace systémique qui concerne les sports d'été et d'hiver, les sports collectifs et individuels, les sports dits masculins comme les sports dits féminins", explique dans Le Point J Carole Gomez, assistante diplômée à l'Institut des Sciences du Sport de l'Université de Lausanne.
"Dans le domaine du football, on a eu des cas de violences sexistes et sexuelles en Haïti, en Afghanistan. On a aussi eu des cas en Amérique latine, avec notamment l'équipe du Chili, ou encore en Slovénie", rappelle la spécialiste.
"Pendant plus d'un siècle, les femmes ont été tenues à l'écart à la fois de la pratique mais aussi de l'encadrement", rappelle Carole Gomez. Ainsi, par exemple, la première Coupe du monde masculine de football a été organisée en 1930 et la première Coupe du monde féminine de football en 1991.
Le football a été crée par des hommes, pour des hommes.
Autre date importante, la publication, en 2018, par la FIFA, de la stratégie globale du développement du football féminin. "Cela montre bien qu'il y a eu un décalage dans la prise de considération et même des freins très importants envers la pratique féminine qui a longtemps été décriée et considérée comme relevant du folklore", analyse Carole Gomez.
"Aujourd'hui, il est encore difficile pour les joueuses, les dirigeantes, les arbitres et les supportrices d'arriver à trouver une place à part entière dans ce monde encore très largement dominé par les hommes."
Pourquoi l'affaire du baiser forcé a attiré tant d'attention? Vit-on un moment de bascule dans la lutte contre le sexisme dans le foot?
Juliane Roncoroni et l'équipe du Point J