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Le syndicat Travail.Suisse se mobilise contre la baisse du pouvoir d'achat

Adrian Wüthrich, président de Travail.Suisse lors du congrès de la faîtière syndicale à Berne le 9 septembre 2023. [Keystone - Anthony Anex]
Adrian Wüthrich, président de Travail.Suisse lors du congrès de la faîtière syndicale à Berne le 9 septembre 2023. - [Keystone - Anthony Anex]
Le syndicat Travail.Suisse réclame des mesures pour lutter contre la baisse du pouvoir d'achat. La plus grande faîtière syndicale s'inquiète aussi du stress et de l'épuisement professionnel, ainsi que la discrimination salariale.

Malgré une très bonne situation conjoncturelle, les salaires réels ont fortement baissé en Suisse, déplore la faîtière, qui a marqué le coup pour ses 20 ans avec un congrès samedi à Berne. En cause, des hausses de loyers, des primes d'assurance maladie et des prix des produits alimentaires.

Travail.Suisse exige donc des augmentations générales de salaire, une augmentation des salaires minimaux dans les conventions collectives de travail et un allègement des primes maladie. "Des augmentations de salaire réelles sont donc non seulement méritées, mais aussi urgentes" pour de nombreuses personnes, peut-on lire dans le communiqué

Le pouvoir d'achat des retraités doit également être maintenu. A cette fin, les rentes de vieillesse doivent pouvoir garantir le niveau de vie habituel, écrit le syndicat, qui dit non à de nouvelles augmentations de l'âge de la retraite et à des réductions des rentes LPP.

Lutte contre les discriminations

La faîtière exige également des mesures "efficaces" contre la discrimination salariale et une révision de la loi sur l'égalité. Chaque année, il manque huit milliards de francs dans le porte-monnaie des salariées, déplore-t-elle.

Selon elle, il faut introduire une analyse permanente et obligatoire de l'égalité salariale pour toutes les entreprises à partir de 50 employés (contre 100 actuellement), des contrôles et des sanctions de l'Etat, la suppression du "seuil de tolérance" de 5% prévu par la loi, ainsi que des mesures négociées par les partenaires sociaux pour éliminer une discrimination salariale constatée.

Le syndicat s'oppose également aux efforts visant à libéraliser la loi sur le travail et à étendre le travail du dimanche.

Engagement "plus nécessaire que jamais"

Réélu pour un troisième mandat, le président sortant Adrian Wüthrich a promis de continuer à s'engager de "toutes (ses) forces en faveur des travailleuses et des travailleurs. Compte tenu de la crise actuelle du pouvoir d'achat, cet engagement est plus nécessaire que jamais", a-t-il affirmé, cité dans le communiqué.

L'organisation, qui représente plus de 130'000 travailleurs, est née de la fusion de la Confédération des syndicats chrétiens de Suisse (CSC) et de la Fédération des sociétés suisses d'employés (FSE).

ats/cab

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