"Étant donné que l'on ne teste plus les gens qui ont des symptômes, pour savoir comment évolue la situation aujourd'hui, on observe notamment les eaux usées - puisque toutes les personnes qui sont malades excrètent le virus quand elles vont aux toilettes", répond Aglaé Tardin, médecin cantonale genevoise, interrogée dans Le Point J.
"Ainsi, on peut voir dans les eaux usées une petite augmentation, début septembre, qui montre qu'il y a une hausse de la circulation virale. La fin de l'été, avec le retour des vacances, et la reprise d'une vie sociale, scolaire et professionnelle entraînent de nouveaux mélanges et une augmentation de la transmission dans toute la Suisse romande", analyse la spécialiste.
Eris est très contagieux, comme tous les autres Omicron, mais de toute évidence, il n'entraîne pas plus de maladies sévères.
Le sous-variant en question, devenu prédominant aujourd'hui, est communément appelé Eris. "Nous ne sommes pas particulièrement inquiet rapport à ce virus-là. Il faut dire que c'est tout à l'avantage de ce virus que de se transmettre très vite à plein de gens, sans leur faire trop de mal. On comprend bien l'avantage qu'a ce sous-variant à primer sur les autres", souligne Aglaé Tardin.
Un autre variant, appelé Pirola, a été repéré en toutes petites quantités dans les eaux usées genevoises. Néanmoins, pour l'instant, il n'a pas été identifié chez des gens malades à l'hôpital.
"C'est un variant qui attire toute notre attention. On doit le surveiller, parce qu'il présente de nombreuses mutations par rapport à Omicron et au variant Eris en particulier. Pour l'instant, aucune évidence montre qu'il entraînerait davantage de maladies sévères ou graves", précise encore la médecin cantonale genevoise.
Avec le début de l'automne, doit-on s’attendre à une hausse des cas, voire à une nouvelle vague?
Juliane Roncoroni et l'équipe du Point J