"La Suisse doit enfin mettre un terme au financement de la guerre de Vladimir Poutine et rechercher l'argent que les oligarques russes y ont déposé", a déclaré vendredi le président des Vert-e-s Balthasar Glättli, lors d'une conférence de presse en ligne organisée avec les Verts allemands. Il attend des autorités helvétiques qu'elles soient plus actives dans la mise en oeuvre des sanctions à l'encontre des élites russes et dans leur contrôle.
Il a dénoncé le "programme minimal" et l'action insuffisante du Conseil fédéral alors que, a-t-il dit, seuls 7,5 milliards de francs ont été bloqués sur les 150 à 200 milliards d'argent russe estimé dormir sur des comptes suisses.
S'il reconnaît que tout cet argent ne tombe pas forcément sous le coup des sanctions, Balthasar Glättli estime que les autorités doivent tout d'abord faire des recherches détaillées pour savoir ce qui doit être bloqué - Ce qu'elles ne font pas assez sérieusement, d'après lui.
Opposition du Conseil fédéral
Anton Hofreiter, membre du parti écologiste allemand et président de la Commission des affaires européennes du Parlement allemand, a pour sa part regretté que le Conseil fédéral ait refusé en avril une invitation du G7 à rejoindre la task force. Il soupçonne la Suisse de vouloir "rester un refuge pour les oligarques russes et leur argent sous couvert de neutralité".
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Le Conseil fédéral s'est prononcé contre la motion des Vert-e-s. Cette semaine, le président du PLR Thierry Burkart s'est en revanche dit favorable à ce que la Suisse rejoigne la task force, ralliant ainsi le PS, Le Centre et les Vert'libéraux.
Le patron de l'Association suisse des banquiers (ASB) a lui aussi récemment déclaré ne voir que peu de raisons de s'opposer à la participation de la Suisse.
ats/iar