Cette année encore, trouver un domicile est un vrai casse-tête pour celles et ceux qui poursuivent leur formation loin de chez eux.
"On a toujours des étudiants qui arrivent chez nous en mode panique, en disant qu'ils n'ont pas de solution de logement", explique Cédric Rychen, directeur du Service des affaires sociales de l’Université de Lausanne, dans La Matinale de la RTS.
Les logements disponibles se font rares et les loyers sont souvent bien trop chers pour des budgets étudiants qui dépassent rarement les 600 à 800 francs.
"C'est vrai que ça rajoute une difficulté supplémentaire d'avoir des logements avec des loyers de plus en plus élevés", estime Cédric Rychen.
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La hausse des taux a en effet entraîné une hausse des loyers et il n'est aujourd'hui pas rare "de voir des logements ou même des chambres chez l'habitant à 900 francs", observe Cédric Rychen. "Ce que, il y a quelques années, on ne voyait pas du tout", ajoute-t-il.
Etudiants pendulaires
Trouver une chambre, même chez l’habitant, s’avérant trop coûteux pour de nombreux étudiants, beaucoup décident de faire les trajets.
Cédric Rychen constate ce phénomène année après année. Les étudiants de l'Université de Lausanne venant des cantons romands voisins sont de plus en plus nombreux à penduler. "Faute de trouver un logement dans la région, ils doivent penduler", affirme-t-il.
Selon lui, cette solution présente toutefois d'autres désavantages. "S'ils pendulent depuis la maison, chez les parents, ils économisent sur le logement, mais par contre c'est des frais de transport en plus", explique Cédric Rychen.
"Et c'est beaucoup de fatigue en plus pour des étudiants dont le programme de cours est parfois extrêmement chargé", poursuit-il.
Le canton de Vaud a construit il y a trois ans près de mille logements étudiants, mais il en manque encore entre 300 et 400 pour cette rentrée.
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Fribourg et Neuchâtel s’en sortent un peu mieux. C’est surtout à Genève et à Lausanne que les biens sont rares et les loyers inabordables.
Virginie Langerock/edel
Nouveaux cursus pour la rentrée 2023
D'année en année, les universités adaptent leur offre de cours aux évolutions sociétales, mais aussi aux besoins du marché de l'emploi.
Pour la rentrée 2023, l'informatique et l'environnement sont en tête des nouveautés. Du côté de Fribourg, la relève universitaire pourra désormais aborder la transformation numérique sous l'angle des sciences sociales avec un tout nouveau cursus en anglais: le master en digital society.
L'Université de Genève leur propose de se préparer à relever les défis scientifiques du futur en lien avec l'informatique, les sciences naturelles et sociales, dans le cadre du nouveau Bachelor en sciences computationnelles. Même constat du côté de Neuchâtel, qui développe les questions de digital et de durabilité dans ses cursus.
Pour répondre aux besoins de personnel de santé qualifié, les HES vont augmenter le nombre de places pour les Bachelors en ergothérapie et en physiothérapie.
Les Hautes Ecoles espèrent pouvoir commencer à former davantage d'infirmières et infirmiers dès l'année prochaine avec l'entrée en vigueur de la loi sur l’encouragement de la formation dans ce domaine prévu pour l'été 2024, selon le Conseil fédéral.
L'Université de Fribourg facilite l’accès aux études pour les réfugiés
Environ 10'000 étudiants font leur rentrée cette semaine à l'Université de Fribourg. L'institution veut rendre les études plus accessibles aux personnes réfugiées grâce à son nouveau programme "Hérodote"
"En plus des cours de langue, les personnes participantes au programme " Hérodote" ont la possibilité de suivre un petit peu des cours dans leur domaine d’étude potentiel en tant qu'auditeur ou auditrice libre", explique Carmen Delgdo, directrice du Centre de langues de l'Université de Fribourg, dans le 12h45 de la RTS.
L’accès à l’Université de Fribourg devrait être encore facilité l’an prochain. Un projet pilote qui prépare à un examen d’entrée à l’université sera mis en place pour les personnes réfugiées dont le papier n’est pas reconnu en Suisse.