Pas moins de 5909 candidates et candidats postulent à l'un des sièges de la Chambres du peuple dans les vingt cantons à scrutin proportionnel, soit 27% de plus qu'en 2019. Parmi eux figurent 41% de femmes, un record plutôt synonyme de stabilité par rapport aux 40,3% d'il y a quatre ans (32,5% en 1991).
Si l'on ajoute les candidats annoncés à Obwald et Nidwald, deux des cantons qui élisent leurs députés au système majoritaire, le nombre de postulants total monte à 5914.
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De 18 à 88 ans
Plus étonnant, même si dix candidats n'ont que 18 ans, la moyenne d'âge des prétendants est la plus élevée depuis 1991 au moins: 43,6 ans, contre 41,75 en 2019 et 40,59 en 2015, selon l'Office fédéral de la statistique (OFS).
D'un côté, près de 30% des candidats ont moins de trente ans. La plus jeune d'entre eux est l'évangélique zurichoise Chiara Haller, qui aura 18 ans le jour même de l'élection, le 22 octobre.
De l'autre, une dizaine de candidats ont entre 82 et 88 ans. Le doyen vient également de Zurich, il s'agit du centriste Max Grünenfelder.
Offensive centriste
Dans l'ensemble, les prétendants sont plus jeunes à gauche et chez les Verts, de même que parmi les femmes. A l'autre bout de l'échelle, la moyenne dépasse 45 ans au Centre et excède 50 ans dans de petits partis de droite comme la Lega ou les Démocrates suisses.
Les candidatures sont les plus nombreuses au Centre et chez les Vert'libéraux (PVL), avec respectivement 1099 et 839 postulants. A eux deux, ces partis représentent près d'un tiers de tous les candidats. Premier parti de Suisse, de loin, l'UDC "se contente" de 630 candidats, contre 603 pour le PLR et 703 pour le PS, les deux autres principaux partis de la législature en cours.
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Par rapport à 2019, le Centre, qui rêve de ravir la place de troisième parti de Suisse au PLR, présente plus d'un tiers de candidatures en plus. Quant au PVL, il en propose le double.
Listes de jeunes et de seniors prisées
Les apparentements de listes, au nombre de 80, et les sous-apparentements (118) sont des instruments très prisés. Sur les 618 listes déposées (+21%), seules 25 n'ont opéré aucun apparentement.
Alors qu'il y a une trentaine d'années, l'OFS dénombrait encore 16% de listes non affiliées, ce chiffre tombe aujourd'hui à moins de 5%. Cette évolution reflète la forte augmentation des listes partielles des partis, apparentées les unes aux autres.
Près de la moitié de ces "sous-listes" rassemblent soit des jeunes (jeunes PLR, jeunes socialistes, etc.), soit des seniors. Les listes régionales (près de 20% des listes partielles) restent elles aussi populaires.
En revanche, les listes partielles regroupant des personnes du même sexe perdent du terrain. Si certains partis avaient utilisé par le passé cet instrument par souci de promotion féminine, il ne subsiste plus aujourd'hui que 15 "sous-listes" de ce type (4% de l'ensemble des listes partielles).
ats/fgn