Le chômage a fait grimper les prestations sociales en 2020

Le taux de pauvreté est en hausse de 0,5 point de pourcentage par rapport au dernier rapport de 2019. Depuis, la crise sanitaire liée à la pandémie de Covid-19 est venue s'ajouter aux défis que la politique sociale doit relever, indique l'OFS dans son rapport social quadriennal publié lundi.

Dans le domaine du chômage notamment, les prestations sociales ont enregistré une forte hausse en 2020, avec une augmentation de 14,3 milliards de francs. Selon l'OFS, les indemnisations pour le chômage partiel, les allocations pour perte de gain versées aux indépendants ainsi que les indemnités journalières supplémentaires de l'assurance-chômage ont permis d'atténuer l'impact de la crise sanitaire et ainsi d'éviter une forte hausse du chômage.

Prestations sociales en hausse

Les un peu plus de 200 milliards de francs dépensés dans le cadre des prestations sociales représentent environ un tiers du PIB. Dans le rapport de 2019, ce chiffre s'élevait à 175 milliards, soit un peu plus de 26% du PIB. L'argent déboursé pour la sécurité sociale en Suisse est donc en hausse.

Selon l'OFS, la politique sociale helvétique est confrontée depuis quelques années à des défis importants. Parmi eux, le vieillissement de la population qui complique le financement des assurances sociales ainsi que l'accroissement de la population résidante étrangère et son intégration. A cela s'ajoute les changements sur le marché du travail qui affectent les conditions de travail de certains groupes de population.

4,2% des travailleurs sont pauvres

Si aucune prestation sociale n'était versée en Suisse, près d'un tiers de la population serait pauvre en termes de revenu, constate l'OFS dans ce rapport visant à établir une fois par législature un état des lieux des principales tendances sociales et économiques. Les rentes versées dans le cadre de l'AVS suffisent à elles seules à réduire cette proportion de moitié.

La pauvreté touche particulièrement les ménages monoparentaux, les personnes de nationalité étrangère ainsi que celles sans emploi ou sans formation post-obligatoire. Exercer une activité professionnelle n'est cependant pas une garantie contre la pauvreté: en effet, 4,2% de la population active vivait sous le seuil de pauvreté en 2021. Cela représente une baisse de 0,1 point de pourcentage par rapport à l'évaluation de 2019.

ats/miro