Le libre choix à l’avortement, un droit qui reste fragile

Au niveau politique, l'IVG reste un thème sensible. Ces derniers mois, sous la Coupole fédérale, plusieurs questions ont été abordées, faut-il dépénaliser l'avortement et l'extraire du Code pénal pour lui préférer une loi sur la santé?

Elles ont nourri des discussions qui ont été applaudies par les centres de santé sexuelle. Car l'avortement, qui touche environ 0,5% des femmes en Suisse, reste encore un thème tabou, explique jeudi dans La Matinale Auria Miot, fondatrice du Cercle de Parole IVG à Genève.

"Nous pensons qu'il est possible de se réapproprier cette expérience, de la voir sous un autre oeil et de se la représenter différemment, en visualisant ce qu'elle a permis. En faisant cela, nous oeuvrons contre les stéréotypes qui stigmatisent ce soin", explique-t-elle.

Des décennies de débat

Après une première tentative en 1977, les citoyens suisses acceptent en 2002 à plus de 72% de décriminaliser l'avortement jusqu'à 12 semaines de grossesse. Un choix qui intervient donc après des décennies de débats.

Aujourd'hui, selon les défenseurs du droit à l'avortement, la pression sur les professionnels de la santé, mais aussi la charge financière ou certains stigmates, constituent toujours des obstacles.

En Suisse, les forces anti-IVG sont surtout représentées par les groupes religieux et l'UDC. En 2021, deux initiatives anti-avortement ont été lancées par des femmes UDC. La première voulait introduire un délai de réflexion formel d'un jour avant toute intervention, la seconde s'opposait aux avortements tardifs. Dans les deux cas, de justesse, les 100'000 signatures nécessaires pour une votation n'ont pas été obtenues.

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Sujet radio: Anne Fournier/Cecilia Mendoza

Adaptation web: Miroslav Mares