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Alain Berset convaincu qu'un autre parti ne ferait pas mieux à la tête de la Santé

Alain Berset a annoncé en juin son départ du Conseil fédéral pour la fin de l'année. [Keystone - Anthony Anex]
Alain Berset convaincu qu'un autre parti ne ferait pas mieux à la tête de la Santé / Le Journal horaire / 30 sec. / le 1 octobre 2023
Le ministre de la santé Alain Berset, qui a annoncé une nouvelle hausse des primes mardi, est convaincu qu'un autre parti ne ferait pas mieux à la tête de son département. "Vous pouvez y mettre qui vous voulez, cela restera très compliqué", dit-il.

"Cela n'a rien à voir avec l'orientation politique de la conseillère ou du conseiller fédéral", affirme dans Le Matin Dimanche le ministre socialiste, qui va quitter le gouvernement à la fin de l'année.

"Le problème est lié à l'atomisation du système de santé, dont le pilotage repose sur une multitude d'acteurs, entre lesquels la transparence nécessaire pour qu'ils assument leurs responsabilités n'est pas garantie", poursuit le conseiller fédéral. Il affirme dans la NZZ am Sonntag qu'il obligerait tous les acteurs du système de santé à se réunir chaque année s'il était totalement libre.

Le Fribourgeois admet toutefois des ratés. "Mon sentiment d'échec? De ne pas avoir réussi à convaincre le Parlement d'en faire davantage", déclare-t-il, tout en se désolant que celui-ci ait "rejeté ou vidé de sa substance" les propositions du Conseil fédéral pour baisser les coûts de la santé.

>> Lire aussi : Alain Berset: "Le système de la LAMal manque de transparence et de conduite"

"Se fâcher avec tout le monde"

Le pouvoir du gouvernement est limité par les lois et la volonté du Parlement qui "ne s'est pas montré très actif ces dernières années sur la réduction des coûts, notamment parce que la hausse des primes était modérée, ajoute-t-il. Maintenant cela va peut-être changer".

Le socialiste juge en outre la transparence et le pilotage du système de santé encore "clairement insuffisants". "A l'OFSP, une quarantaine de personnes sont chargées de la validation des primes. C'est très peu en comparaison des 10'000 collaborateurs qui travaillent pour les assureurs", donne-t-il en exemple.

Un conseil pour celui ou celle qui va lui succéder? "Ne pas craindre d'affronter les problèmes de face, ce qui, à la fin, signifie plus ou moins se fâcher avec tout le monde", répond-il. Le nom de la personne qui lui succédera sera dévoilé le 13 décembre.

>> Voir aussi : La flambée des primes maladie 2024 en cartes et en graphiques

ats/fgn

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Les cantons refusent de céder la gestion des hôpitaux à la Confédération

La Conférence des directeurs cantonaux de la santé (CDS) ne veut pas céder la gestion des hôpitaux à la Confédération. Celle-ci est bien loin du quotidien des soins, déclare son président Lukas Engelberger.

La Confédération devrait mettre en place des structures et acquérir les connaissances nécessaires, poursuit Lukas Engelberger dimanche dans le SonntagsBlick. Elle devrait également payer les traitements hospitaliers stationnaires, dont les cantons assument actuellement plus de la moitié des coûts.

Les cantons doivent améliorer leur planification et collaborer plus étroitement, concède toutefois le président de la CDS. Et le nombre d'hôpitaux, à plusieurs reprises critiqué, n'est pas déterminant, estime-t-il. Ce qui compte, c'est l'efficacité de leur organisation.

Le président de la faîtière des assureurs Santésuisse Martin Landolt a lancé l'idée mercredi de confier la planification hospitalière, dont les cantons sont chargés, à la Confédération. Les conflits d'intérêts auxquels seraient confrontés les cantons les empêcheraient, à ses yeux, de procéder efficacement.

>> Voir le reportage du 19h30 sur la situation financière des hôpitaux suisses :

Les difficultés financières des hôpitaux suisses sont la cause de nombreuses restructurations et fermetures d’établissements
Les difficultés financières des hôpitaux suisses sont la cause de nombreuses restructurations et fermetures d’établissements / 19h30 / 2 min. / le 30 septembre 2023