Le journal alémanique a dénombré au total 113 lobbyistes de la santé œuvrant sous la Coupole, dont seulement 23 "vrais". Les intérêts que ces personnes défendent sont divers et variés. Les hôpitaux, les organisations de médecins ou encore la pharma sont les mieux représentés.
Des parlementaires de droite comme de gauche sont liés à ces groupes d'intérêts, qui poursuivent des objectifs politiques différents. Par exemple, le Centre soutient surtout les caisses maladie, ainsi que l'industrie pharmaceutique aux côtés du PLR et de l'UDC. Le PS défend, lui, plutôt les organisations professionnelles de médecins.
Ces élus représentent environ ainsi un tiers des deux Chambres. Pour être considéré comme lobbyiste, il faut un mandat dans une institution quelconque du secteur de la santé, par exemple siéger au comité d'une faîtière.
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Réformes bloquées
La défense d'intérêts au sein du pouvoir législatif n'est évidemment pas un phénomène nouveau. "Le lobbying n'est pas un problème en soi", soutient le journal dominical. "Il est normal que des connaissances spécialisées soient demandées dans un Parlement de milice, lorsqu'il s'agit de l'équilibrage de nouvelles lois. Mais dans le domaine de la santé, le lobbying a atteint des proportions inquiétantes et il est avéré qu'il bloque les réformes", assène-t-il. Des projets visant à réduire les coûts de la santé – donc les primes - ont échoué ces dernières années à Berne.
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L'enquête pointe aussi un certain manque de transparence. Il est en général difficile de connaître la rémunération de ces mandats conférés aux élus par le secteur de la santé.
ami