"Je suis devenu politicien parce que je veux contribuer à une politique au service de toutes les personnes qui habitent ce pays", a souligné le conseiller national grison. Et de citer trois grands défis: la réforme du système de santé sans réduire les prestations, atteindre les objectifs climatiques en commun et stabiliser les relations de la Suisse avec l'Union européenne.
Cohésion nationale
Avec sa candidature, Jon Pult souhaite contribuer à renouveler la cohésion de la Suisse. "Nous vivons dans un âge très compliqué", affirme-t-il dans l'émission Forum de la RTS. "Il y a une guerre en Europe, il y a la crise climatique, nous avons eu une crise de santé publique très violente avec la pandémie, et on a une grande crise du pouvoir d'achat", énumère-t-il.
Pour le Grison, ces événements représentent "un danger pour la cohésion sociale et la cohésion nationale d'un pays comme la Suisse". "Et c'est pour ça que je pense que pour un membre du Conseil fédéral, la cohésion, c'est vraiment la première priorité", ajoute-t-il.
Double national
Jon Pult, qui fêtera son 39e anniversaire le 12 octobre, est né à Scuol (GR). Il est double national italo-suisse. Sa mère, historienne de l'art, est italienne. Il est trilingue (allemand, romanche et italien). Marié, il habite à Coire.
Le Grison a grandi à Guarda, en Basse-Engadine, et à Milan. Il a fait ses classes primaires à Domat/Ems (GR) et à Coire. Il a étudié l'histoire et la philosophie à l'Université de Zurich. Il travaille comme conseiller en stratégie et en communication.
S'il est élu, Jon Pult n'envisage pas de renoncer à son passeport italien, comme l'avait fait Ignazio Cassis en 2017. "Je suis qui je suis", revendique-t-il. "Je suis suisse, je suis italien, j'ai grandi avec le romanche, avec l'italien, avec l'allemand et je vais rester comme ça".
Le double national promet en revanche qu'en cas d'élection au Conseil fédéral, il sera "100% loyal et engagé pour la Suisse".
Une perspective différente
Selon Jon Pult, son âge et ses origines ne sont pas un handicap pour sa candidature. Il revendique au contraire sa diversité.
"Je porte avec moi mon histoire, ma diversité", affirme-t-il. Je suis trilingue, je connais la ville, mais je connais aussi les zones rurales de notre pays et je suis représentant d'une nouvelle génération plus jeune".
Le conseiller national estime justement qu'il est important qu'une perspective plus jeune soit représentée à Berne afin d'aborder les thèmes qui tiennent à cœur aux plus jeunes générations.
"Le climat, les changements dans la société, les grandes révolutions de notre âge comme la digitalisation: tous ces thèmes sont très importants pour les générations plus jeunes".
Vice-président du PS
Jon Pult a été membre du législatif de Coire de 2005 à 2011. Il a siégé au Parlement cantonal grison de 2010 à 2018 et il a présidé la section grisonne du PS de 2009 à 2016. Il est vice-président du PS suisse depuis 2020.
Le Grison a été élu au Conseil national en 2019. Il est président de la Commission des transports et des télécommunications. Il préside le comité de l'Initiative des Alpes depuis 2014.
Trois autres candidats annoncés
Trois autres hommes sont en course pour la succession d'Alain Berset. Il s'agit du conseiller aux Etats zurichois Daniel Jositsch, du conseiller national Matthias Aebischer (BE) et du président du gouvernement de Bâle-Ville Beat Jans (BS).
Les socialistes intéressés à succéder à Alain Berset au Conseil fédéral ont jusqu'au 29 octobre à midi pour s'annoncer. Le groupe parlementaire PS n'a pas établi de critères autres que présenter "une sélection de candidat-e-s" pour l'élection du 13 décembre.
Les candidats devront se présenter au parti et à la population lors de quatre auditions publiques. Celles-ci auront lieu le 6 novembre à Genève, le 8 novembre à Bienne (BE), le 9 novembre à Olten (SO) et le 14 novembre à Schaffhouse.
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ats/juma/edel