"Aujourd'hui, toutes les substances sont ultra-disponibles. On le sait aussi parce que les prix baissent et la pureté augmente", explique Camille Robert, co-secrétaire générale du Groupement romand d’études des addictions (GREA). Mais ce n'est pas la seule cause qui explique la situation actuelle en Suisse romande. "Les personnes qui sont à Genève ou à la Riponne à Lausanne sont dans une situation de très grande précarité et c'est aussi pour ça qu'on n'arrive pas forcément à les accompagner, parce que quand vous vivez dans la rue, la consommation est parfois une stratégie de survie."
On constate, de manière générale en Europe, une augmentation de la problématique de la consommation de drogues dans l'espace public.
La police vaudoise a créé un groupe antidrogue dédié à l'ordre et à la tranquillité publics. Quarante-deux agents sont mobilisés et l'opération doit durer quatre mois. Cette intensification de la présence policière a déjà engendré la nomadisation de certaines personnes toxicomanes, qui se sont rendues dans de plus petites villes telles que Vevey.
Vincent Masciulli est directeur de la Fondation AACTS (Addiction, Action Communautaire, Travail Social) à Vevey et raconte dans cet épisode ce qu'il a constaté.
Les causes sont-elles similaires dans toutes les villes? L'explosion du crack est-elle une explication? Quelles solutions se dessinent aujourd'hui?
Julie Kummer et l'équipe du Point J