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Qui pour succéder à Walter Thurnherr au poste de chancelier fédéral?

Le chancelier Walter Thurnherr (à gauche) à côté du président de la Confédération Alain Berset, lors d'une séance du gouvernement en janvier 2023. [Keystone - Peter Schneider]
La Chancellerie cherche le remplaçant de Walter Thurherr qui part à la retraite / La Matinale / 2 min. / le 16 octobre 2023
Aussitôt les élections du 22 octobre passées, se dessinera alors une autre échéance: celle de l’élection du Conseil fédéral. Le 13 décembre, le Parlement élira les sept Sages, mais aussi un nouveau chancelier ou une nouvelle chancelière pour remplacer Walter Thurnherr. Pour l'heure, aucune candidature n'a été annoncée, mais certains y réfléchissent.

On l'aperçoit sur le côté droite ou gauche de la photo officielle du gouvernement. Mais contrairement aux conseillers fédéraux, cette personne fuit la lumière. Pas de prises de décisions politiques et peu de communications publiques. Ce n'est pas sa fonction.

Le chancelier planifie et coordonne les affaires du gouvernement. Lors des séances hebdomadaires, il lui arrive aussi de faire des propositions ou de jouer le rôle de médiateur.

Un poste que quittera Walter Thurherr dans quelques semaines après huit ans de bons et loyaux services. Le champ de recrutement semble toutefois restreint, au vu de la spécificité du poste.

"Ce poste nécessite une connaissance approfondie du fonctionnement du Conseil fédéral, du Parlement et des cantons", explique l'ancienne chancelière Corina Casanova. "Il faut aussi être disponible, car on est en service 24 heures sur 24. Et il faut aimer diriger", ajoute-t-elle.

Deux vice-chanceliers en pleine réflexion

Les vice-chanceliers répondent au descriptif. André Simonazzi et Viktor Rossi réfléchissent d'ailleurs tous deux à se lancer. Ces candidatures seraient logiques, selon Corina Casanova: "Je pense qu'ils sont bien partis, parce que les vice-chanceliers participent aux séances du Conseil fédéral et connaissent la dynamique du Collège."

Avec ses 14 ans d'expérience, André Simonazzi semble avoir une longueur d'avance. Mais attention, l'ancienneté n'est pas tout. Il y a aussi la question partisane. André Simonazzi serait ainsi affilié au PS, Viktor Rossi aux Vert'libéraux.

Pour l'heure, le poste est en main du Centre, et seule l'UDC le revendique ouvertement. Le parti pourrait par exemple placer un ou une secrétaire générale. Comme Nathalie Goumaz du Département de l'économie, de la formation et de la recherche (DEFR). Elle y réfléchira après les élections fédérales, indique-t-elle à la RTS.

Huitième conseiller fédéral?

Mais quel intérêt de placer l'un des siens à la Chancellerie? L'accès à l'information est évidemment un atout. Certains estiment que le poste est influent, parlant même d'un huitième conseiller fédéral. Faux, rétorque Corina Casanova: "Je ne me suis jamais considérée comme huitième conseillère fédérale. Le ou la chancelière ne participe pas aux décisions du Conseil fédéral. Son rôle n'est pas de faire de la politique partisane."

A quelques jours du scrutin, toute l'attention est portée sur le renouvellement du Parlement. Les résultats pourraient influencer les candidatures pour la Chancellerie.

Mathieu Henderson

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