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L'aspirant astronaute suisse Marco Sieber a terminé sa période d'essai

Marco Sieber a été sélectionné le 23 novembre dernier par l'Agence spatiale européenne. [Keystone - Mohammed Badra]
L'aspirant astronaute suisse Marco Sieber a terminé sa période d'essai / Le Journal horaire / 14 sec. / le 14 octobre 2023
Le Suisse Marco Sieber a réussi sa période d'essai au centre de formation de l'Agence spatiale européenne (ESA), à Cologne. Au terme des six premiers mois d'une formation de base qui doit durer un an, il n'a "jamais douté" de vouloir devenir astronaute.

"Il est toutefois difficile d'être si loin de chez soi, de ses amis et de sa famille", a admis le Bernois de 34 ans samedi dans un entretien. Il fait partie des cinq membres de la dernière volée de l'ESA, sélectionnés parmi plus de 22'500 aspirants et aspirantes, qui s'entraînent depuis avril pour des missions dans l'espace et qui devraient être officiellement consacrés au printemps 2024.

>> Lire : Marco Sieber a entamé sa formation au Centre européen des astronautes

Au cours de ces six premiers mois, Marco Sieber et ses collègues de formation ont surtout dû apprendre la théorie: biologie, médecine, physique et technique. Un cours de photographie fait également partie de la formation.

Cours de plongée pour travailler l'apesanteur

"Chaque semaine, il y a un nouveau thème. C'est un défi de garder en tête tout ce que l'on a appris", admet l'aspirant. "Jusqu'à présent, j'ai trouvé les cours d'astronomie les plus passionnants. Mais je me réjouis vraiment de chaque nouvelle semaine".

Les astronautes sont également formés à la plongée. "Pour apprendre à se déplacer en dehors de la station spatiale, par exemple pour réparer quelque chose", explique le Bernois. Au moins trois fois par semaine, des cours de fitness sont également au programme.

La formation d'astronaute est donc très rythmée. Mais en tant que médecin, Marco Sieber est habitué à un rythme de travail élevé. "A l'hôpital, j'ai souvent travaillé davantage d'heures par semaine", dit-il. "Il y a donc une place pour une vie privée".

La Lune, ça ne lui fait pas peur

Le reste de leur formation sera adapté à des tâches de mission spécifiques, car une fois leur formation de base terminée, les nouveaux astronautes seront affectés à une mission. Pour l'heure, rien de plus précis n'a été décidé. "Mon premier vol vers la Station spatiale internationale (ISS) aura probablement lieu entre 2026 et 2030", explique Marco Sieber.

Cette perspective ne l'effraie pas. "On y a été préparé psychologiquement pendant toute la formation", poursuit le Bernois. "De plus, les six mois que l'on passe normalement dans la station spatiale passeront très vite".

La destination rêvée de Marco Sieber est la Lune. "Aucun Européen n'a encore pu faire un pas sur ce corps céleste, ce serait très spécial", déclare-t-il. En revanche, il ne se projette pas vers une éventuelle mission sur Mars. "Pour l'instant, la technologie n'est pas encore assez avancée pour permettre d'aller sur Mars en toute sécurité."

>> Lire aussi : Viser la Lune, "un but ultime" pour l'astronaute suisse Marco Sieber

Quoi qu'il en soit, en tant qu'astronaute, Marco Sieber veut inspirer les jeunes à réaliser quelque chose, à l'instar du premier astronaute suisse Claude Nicollier: "Pour moi, il est toujours encore inimaginable de suivre ses traces. Cela a été un grand honneur d'avoir fait sa connaissance".

ats/jop

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Collaboration indispensable avec la Russie

Les apprentis astronautes doivent également apprendre le russe. A la fin de leur formation de base, ils doivent présenter une maîtrise de cette langue au niveau B1, indispensable pour les travaux dans la partie russe de l'ISS.

La guerre russe en Ukraine est d'ailleurs une grande préoccupation à l'ESA. "La coopération avec la Russie a pris fin dans de nombreux domaines. Autrefois, les astronautes européens partaient par exemple dans l'espace avec des fusées russes, ce qui n'est plus le cas aujourd'hui". Mais l'ISS ne fonctionnerait pas sans la Russie et les Etats-Unis.