Des mineures suisses se prostitueraient en France, selon une enquête du Matin Dimanche
"C'est potentiellement de la traite d'être humains parce que, quand il s'agit de mineures, la notion de contrainte n'entre pas en ligne de compte", explique dans le journal Pascal Lauener, chef de la BMRI dans le canton de Vaud. Les jeunes filles en question vivent dans des foyers vaudois.
Souvent les victimes de traite ne se considèrent pas comme telles. "Le réseau organise leur 'sécurité', leur hébergement et les passes. Certaines filles ont moins de 15 ans", poursuit-il. Elles sont désormais une dizaine à fuguer régulièrement.
De l'argent facile
"Le seul mobile que nous avons trouvé à leurs fugues, c'est l'argent", dit Pascal Lauener. "Pourtant, les trafiquants prennent une grosse partie des gains des passes. Il ne leur reste qu'un petit pécule, avec lequel elles s'achètent des sacs et des produits de marque".
A Genève aussi, le phénomène inquiète même s'il n'y a pas de procédure en cours . "Nous faisons le maximum de prévention pour éviter que le phénomène ne s'étende. Il y a un risque de perdre le contrôle si les filières se multiplient par le bouche-à-oreille ou les réseaux sociaux. Cela peut toucher tous les adolescents", indique encore Pascal Parvex, chef de la Brigade de lutte contre la traite d’êtres humains et la prostitution illicite (BTPI) de Genève.
ats/lan