Le suivi des élections fédérales 2023. [RTS]
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Alors que treize sièges restent à pourvoir au Conseil des Etats, les stratégies s'affinent

- Treize fauteuils restent à pourvoir au Conseil des Etats à l'issue des élections fédérales de dimanche. En Suisse romande, des seconds tours auront lieu à Genève, dans le canton de Vaud, en Valais, à Fribourg et peut-être à Berne.

- Au Conseil national, l'UDC a bouclé le scrutin sur une hausse presque partout en Suisse, pour un total de 27,9% des voix et neuf sièges supplémentaires. Le plus grand parti de Suisse a profité du contexte qui entourait ces élections, avec la hausse des primes maladie, des tarifs de l’électricité, des loyers. Un contexte de guerre également, en Europe et au Proche-Orient. A cela s'ajoutent les questions d'immigration présentes durant toute la campagne.

- L’écologie politique n’a en revanche pas su se rendre audible avec son thème phare de la crise climatique. Entre fin du mois et fin du monde, les électeurs ont fait un choix très clair dimanche. Et même si le PS gagne 2 sièges, le bloc de gauche ressort affaibli de ces élections.

- Le virage à droite du Parlement fédéral est "une sorte de rééquilibrage", explique Pascal Sciarini, politologue et professeur à l'Université de Genève. Mais ce résultat ne va pas réellement changer la politique du pays: "La Suisse fonctionne selon un système d'alliance à géométrie variable."

- L'UDC reste de loin le parti le plus important, devançant le PS de plus de dix points. Le premier parti de Suisse décroche 62 sièges au Conseil national (+9), soit son troisième meilleur résultat. Le Parti socialiste suit avec 41 mandats (+2). Le Centre décroche 29 mandats (+1) et dépasse les libéraux-radicaux (28/-1). Les Verts sont au 5e rang avec 23 sièges (-5). Les Vert'libéraux retombent à 10 élus (-6).

- Le taux de participation pour le Conseil national a atteint 46,6%, soit une hausse de 1,5 point par rapport à 2019.

Suivi assuré par RTSinfo

22h25

Un duel Pascal Broulis-Raphaël Mahaim pour le Conseil des Etats dans le canton de Vaud

Le canton de Vaud s'achemine vers un duel PLR-Vert.e.s pour le second tour de l'élection au Conseil des Etats. L'affiche du 12 novembre opposera Pascal Broulis à Raphaël Mahaim pour remporter le second siège au côté du socialiste Pierre-Yves Maillard, élu dimanche.

A l'issue des assemblées ou congrès des différents partis lundi soir, tous les autres candidats se sont retirés de la course. D'éventuels candidats de dernières minutes peuvent encore surgir jusqu'au dépôt officiel des listes fixé à mardi 12h30, mais cela semble très peu probable.

>> Lire à ce sujet : Dans le canton de Vaud, le 2e tour opposera Pascal Broulis et Raphaël Mahaim

21h30

Pierre-Yves Maillard: "On s'est concentré sur notre mission originelle, défendre l'égalité des chances"

Contrairement aux Verts, le Parti socialiste n'a pas connu d'abandon de la part de ses électeurs et électrices en remportant au Conseil national deux nouveaux sièges (+1,2% en part électorale), ce qui lui permet de rester solidement le deuxième parti du pays.

Invité du 19h30, le Vaudois Pierre-Yves Maillard, élu triomphalement au premier tour de l'élection du Conseil des Etats, estime que le PS a su rester sur des thématiques qui font sa force et non pas sur des questions plus sociétales comme du côté des Verts.

"On a essayé de se concentrer sur ce qui fait vraiment la mission originelle des socialistes et plus globalement des sociaux-démocrates en Suisse et ailleurs. Défendre l'égalité des chances, défendre la liberté pour chacun de pouvoir voir l'avenir avec un peu de confiance, de pouvoir faire des projets, de ne pas avoir peur de la fin du mois", résume-t-il.

Un tactique gagnante, notamment dans le canton de Vaud, où le PS a gagné presque 5% par rapport à 2019. "C'est vraiment ça, la voie à suivre pour la gauche", commente le président de l'Union syndicale suisse (USS).

>>>Revoir dans le 19h30 l'analyse de Rouven Gueissaz sur les conséquences du résultat des élections fédérales:

L’analyse de Rouven Gueissaz, chef de la rubrique politique à la RTS, sur les conséquences du résultat des élections fédérales
L’analyse de Rouven Gueissaz, chef de la rubrique politique à la RTS, sur les conséquences du résultat des élections fédérales / 19h30 / 1 min. / le 23 octobre 2023

"Il faut que le peuple donne le cap"

Pouvoir d'achat mais aussi primes maladie: au cours des dernières années, il n'a pas été possible de trouver des solutions politiques à ces problèmes épineux qui inquiètent de plus en plus la population.

Pour Pierre-Yves Maillard, le nouveau Parlement ne produira sans doute pas plus de résultats et ce sera donc au peuple de l'aider, notamment en votant au printemps prochain "pour un plafonnement des primes à maximum 10% du revenu disponible" et en juin "pour une treizième rente AVS et contre une augmentation de l'âge de la retraite", explique-t-il.

"Si ces deux votes sont positifs, je peux vous dire que le Parlement va travailler dans de très bonnes conditions avec de bons compromis (...), mais il faut que le peuple donne un cap", conclut-il.

>> L'interview de Pierre-Yves Maillard dans le 19h30 :

Entretien avec Pierre-Yves Maillard, élu vaudois au Conseil des Etats et fer de lance du parti socialiste en Suisse romande
Entretien avec Pierre-Yves Maillard, élu vaudois au Conseil des Etats et fer de lance du parti socialiste en Suisse romande / 19h30 / 3 min. / le 23 octobre 2023

21h10

Un programme à recentrer sur les thématiques historiques pour les Verts?

Du côté des Verts, l'heure est aux remises en question après la lourde défaite de dimanche.

Le sondage Sotomo réalisé pour la SSR et publié lundi va peut-être alimenter encore un peu plus le débat interne.

>> Lire à ce propos : La question migratoire a favorisé le vote UDC lors des élections fédérales

Parmi les électeurs et les électrices qui se sont détournés cette année du parti, 27% invoquent les actions des activistes du climat et 26% les débats sur le genre et le "wokisme", indique notamment l'enquête d'oppinion.

Des thématiques et des modes d'actions qui ont souvent agacé et qui forceront peut-être le parti à des modifications importantes.

>> Le reportage du 19h30 :

Avec cinq sièges perdus au Conseil national, le parti Les Vert-e-s s’engage dans une réflexion de fond sur son identité
Avec cinq sièges perdus au Conseil national, le parti Les Vert-e-s s’engage dans une réflexion de fond sur son identité / 19h30 / 2 min. / le 23 octobre 2023

21h00

Le score de l’UDC a explosé dans certaines communes romandes

L'UDC a progressé un peu partout dans le pays, y compris en Suisse romande, où l’augmentation a été dans certaines communes bien supérieure à la moyenne nationale.

Dans la commune neuchâteloise de Val-de-Travers, l’UDC a ainsi progressé de 7% dimanche, arrivant en seconde position, juste derrière le Parti socialiste. A Cottens, dans le canton de Fribourg, le parti de la droite conservatrice a même fait un bond à deux chiffres (+10%) dépassant cette fois-ci les socialistes.

>> Voir le reportage du 19h30 dans ces deux communes :

L’UDC progresse dans de nombreuses communes fribourgeoises et neuchâteloises
L’UDC progresse dans de nombreuses communes fribourgeoises et neuchâteloises / 19h30 / 2 min. / le 23 octobre 2023

20h30

Il y aura un second tour en Valais

Le libéral-radical Philippe Nantermod participera au deuxième tour de l'élection au Conseil des Etats en Valais, comme il l'avait annoncé à l'issue des résultats du premier tour. Réuni, son parti a officiellement validé sa candidature lundi soir. Les Vert-e-s et le PS renoncent.

Les 200 personnes présentes lors de l'assemblée du PLR ont validé à l'unanimité moins une abstention le lancement de Philippe Nantermod dans le second tour, a confirmé le président du parti Florian Piasenta.

Philippe Nantermod (PLR-VS).
Philippe Nantermod (PLR-VS).

Les deux sortants centristes Beat Rieder et Marianne Maret figurent en pole position pour le second tour. Malgré plus de 18'000 voix de retard sur Marianne Maret, Philippe Nantermod a immédiatement fait savoir qu'il souhaitait se lancer dans un deuxième tour.

Le Centre a rapidement pris acte. "Philippe Nantermod souhaite que le peuple valaisan se déplace pour un second tour aux Etats", écrivent lundi soir les présidents du Centre Valais romand et die Mitte Oberwallis. "Nous aborderons ce second tour avec beaucoup de sérieux et nous continuerons à nous mobiliser pour Marianne et Beat".

De leur côté, Les Vert-e-s ont décidé de ne pas offrir une alternative de gauche avec leur candidate Céline Dessimoz (5e). "Les résultats du premier tour sont à notre avis suffisamment clairs", écrivent-ils dans un communiqué.

Le PS du Valais romand prend lui aussi acte des résultats de dimanche et ne lance pas de candidature au deuxième tour. "L'écart de voix est trop grand pour pouvoir espérer faire la différence lors d'un éventuel second tour, qui semble superflu", écrit le PSVR.

L'UDC Jean-Luc Addor (4e) a annoncé son retrait de la course et appelé à titre personnel à voter pour le candidat PLR, mais son parti n'a pas souhaité donner de consigne de vote.

Le dépôt des listes est fixé à mardi 17h00.

>> Les résultats des élections en Valais : Valais: ballottage aux Etats malgré la nette avance du Centre, siège Vert sauvé au National

20h20

La droite lance le MCG Mauro Poggia et l'UDC Céline Amaudruz pour le second tour

Les membres de l'Alliance genevoise lancent le MCG Mauro Poggia et l'UDC Céline Amaudruz au second tour de l'élection au Conseil des Etats du 12 novembre, conformément à leur accord. Les deux candidats de droite les mieux élus feront face aux sortants, le socialiste Carlo Sommaruga et la Verte Lisa Mazzone.

Réunis en assemblée lundi soir, les délégués du PLR Genève ont validé le soutien aux deux candidats de l'Alliance encore en lice, a indiqué le parti.

De facto, le PLR ne présente donc pas Simone de Montmollin, qui a été réélue au Conseil national. Pour sa part, le conseiller national du Centre Vincent Maitre avait annoncé dimanche qu'il retirait sa candidature pour l'élection aux Etats.

Reste à savoir comment se dérouleront les reports de voix. Les résultat du premier tour donnent certaines pistes.

>> Lire à ce sujet : Comment a voté la droite genevoise lors de l'élection au Conseil des Etats?

>> Voir les explications de Forum sur l'alliance de droite genevoise :

L’alliance de droite à Genève prépare sa stratégie pour le deuxième tour
L’alliance de droite à Genève prépare sa stratégie pour le deuxième tour / Forum / 2 min. / le 23 octobre 2023

>> Les résultats du vote de dimanche à Genève : Genève: Mauro Poggia en tête du premier tour pour les Etats, le MCG crée la surprise au National

19h45

Pierre-André Page va-t-il rester candidat aux Etats dans le canton de Fribourg?

L'UDC Pierre-André Page se trouvait dimanche au Sénégal lorsqu'il a été réélu au Conseil national, avec le meilleur score dans le canton de Fribourg. L'agrarien est en voyage humanitaire avec la Landwehr, le corps musical officiel fribourgeois, dont il est le président.

L'agriculteur est toujours candidat au Conseil des Etats, car un second tour doit se tenir le 12 novembre après un ballottage général. A l'issue du premier tour, il a mis la pression sur la sortante PLR Johanna Gapany, récoltant seulement quelques centaines de voix de moins qu'elle.

>> Ecouter le sujet de Forum :

Embarras autour du candidat Pierre-André Page (UDC-FR), parti au Sénégal la veille des élections
Embarras autour du candidat Pierre-André Page (UDC/FR), parti au Sénégal la veille des élections / Forum / 2 min. / le 23 octobre 2023

Cela étant, il n'est pas encore certain que Pierre-André Page se présente le 12 novembre. Une rencontre entre les représentants du Centre, du PLR et de l'UDC a eu lieu lundi. A l'UDC, l'idée est de décrocher une alliance au moins pour les prochaines élections cantonales de 2026. Cela pourrait garantir un siège à son conseiller d'Etat Philippe Demierre.

En contrepartie, l'UDC pourrait retirer son candidat au Conseil des Etats en faveur des deux autres partis bourgeois. Les votes de la droite ne seraient alors pas dispersés entre trois formations, bétonnant l'élection des sortantes Isabelle Chassot (Centre) et Johanna Gapany.

Verdict mardi soir à l'occasion de la réunion du comité central de l'UDC. Pierre-André Page ne sera en tout cas pas là pour annoncer son éventuel retrait.

>> Voir aussi le sujet du 12h45 consacré à Pierre-André Page :

Le meilleur élu fribourgeois n'est pas là pour savourer sa victoire
Le meilleur élu fribourgeois n'est pas là pour savourer sa victoire / 12h45 / 1 min. / le 23 octobre 2023

19h30

Après la vague violette de 2019, la proportion de femmes au National chute

Après une forte augmentation en 2019, la proportion de femmes au Conseil national rechute, passant de 42% à 39,5%.

"En 2019, il y a eu un effort de la part des partis, notamment de la gauche, de faire des listes paritaires", explique Clara Almeida Lozar, membre du collectif pour la Grève des femmes, dans Forum. "En Suisse, on vote pour des listes et quand ces listes sont de droite, de fait, elles sont beaucoup plus masculines et donc moins représentatives", estime-t-elle.

>> Réécouter le débat entre Clara Almeida Lozar, Marie-Bertrande Duay et Léonore Porchet dans Forum :

Après la vague violette de 2019, un Parlement moins féminin résulte des élections 2023
Après la vague violette de 2019, un Parlement moins féminin résulte des élections 2023 / Forum / 11 min. / le 23 octobre 2023

Selon un sondage Sotomo réalisé pour la SSR, les débats sur le genre et les questions "woke" sont le plus souvent évoqués pour expliquer un changement de camp chez les électeurs. Pour Marie-Bertrande Duay, présidente des femmes UDC romande, "beaucoup de personnes ne se reconnaissent pas dans ce discours".

Elle estime également que les élues défendant des causes féministes n'ont pas amené de vrais changements. "Les solutions qu'elles ont apportées pour pourvoir à une prétendue inégalité entre hommes et femmes ont été par exemple le langage inclusif."

"On a enfin changé la définition du viol, on a enfin permis d'avoir le mariage pour toutes et tous", rétorque Léonore Porchet, conseillère nationale Verte vaudoise, qui estime que ces luttes ont "apporté beaucoup de droits supplémentaires pendant cette législature".

"Il y a de vraies avancées et je pense que ce qui a crispé, c'est au contraire une forme de désinformation sur ces sujets-là", ajoute-t-elle.

>> Ecouter aussi l'analyse du politologue Karim Lasseb dans Forum sur la composition du Parlement :

Moins de femmes et plus d'entrepreneurs, le nouveau visage du Parlement: interview de Karim Lasseb
Moins de femmes et plus d'entrepreneurs, le nouveau visage du Parlement: interview de Karim Lasseb / Forum / 5 min. / le 23 octobre 2023

18h55

L'importance de la Suisse romande dans le succès de l'UDC

Le succès de l’UDC aux élections fédérales doit beaucoup à la Suisse romande, car elle s’est emparée de quatre nouveaux sièges de ce côté de la Sarine, soit presque la moitié de ses avancées dans tout le pays (+9).

Au total, onze représentants francophones de l’UDC auront leur place sous la Coupole, le même nombre qu’en 2015, année record pour le parti.

Un contexte national mais aussi régional

Cette réussite s’explique sans doute par un contexte national favorable. La gestion de l’immigration est par exemple actuellement l’une des priorités politiques pour la population suisse. Un thème qui a été très présent durant la campagne et dont l’UDC a su tirer parti.

Dans d’autres cas, c’est le contexte régional qui a joué. A Neuchâtel par exemple, où l’UDC a gagné un siège, les tensions récentes autour du centre fédéral d’asile semblent l’avoir favorisée. La forte présence de travailleurs frontaliers dans le canton, comme dans le Jura où le premier parti du pays a aussi remporté un fauteuil, a également joué en sa faveur.

A Fribourg et en Valais par contre, ce sont sans doute les fortes têtes de liste qui ont su tirer le parti vers le haut. L’avancée a toutefois été plus discrète dans les cantons de Vaud et de Genève. Et malgré cette progression notable, les scores de l’UDC restent bien plus forts en Suisse alémanique.

Invité de l’émission Forum, Oscar Mazzoleni, professeur en sciences politiques à l’Université de Lausanne, juge par ailleurs que l’absence de la thématique européenne a eu un fort impact. "En Suisse romande, si on mobilise sur l’Europe, l’UDC se retrouve en difficulté (…), donc le fait que cette campagne n’a pas été touchée par cette question a certainement aidé l’UDC."

>> Réécouter les précisions dans Forum et l'interview d'Oscar Mazzoleni, professeur en sciences politiques à l'Université de Lausanne :

L’UDC gagne presque la moitié de ses nouveaux sièges en Suisse romande: interview d’Oscar Mazzoleni
L’UDC gagne presque la moitié de ses nouveaux sièges en Suisse romande: interview d’Oscar Mazzoleni / Forum / 8 min. / le 23 octobre 2023

17h40

Les élections auront un impact limité sur l'économie selon les experts

Les élections fédérales, qui se sont soldées par une nette avancée de l'UDC, devraient avoir un impact limité au niveau conjoncturel, selon les experts. Les grands dossiers comme les relations avec l'UE, les coûts de la santé et le recrutement resteront néanmoins au centre des préoccupations des milieux économiques.

"Les négociations sur un nouvel accord-cadre entre la Suisse et l'Union européenne pourraient se durcir, car le Parlement est davantage orienté à droite", estime Arthur Jurus, chef stratégiste d'Oddo BHF Suisse.

La consommation privée restera également un important dossier pour les élus. "L'UDC souhaite une baisse des impôts, des taxes et redevances et une augmentation du taux d'autosuffisance alimentaire de 56,9% à 60%", explique Arthur Jurus.

Cela pourrait augmenter les coûts fixes, réduire l'impact positif du franc sur les produits importés, mais en contrepartie réduire les coûts réglementaires et du transport.

Difficultés de recrutement

Les entreprises pourraient également rencontrer des difficultés à boucher les trous en matière de recrutement, prévient Fredy Hasenmaile.

Pour l'économiste en chef de la banque Raiffeisen, "il faut s'attendre à une politique plus restrictive en matière d'asile et d'immigration". Embaucher de la main d'oeuvre étrangère pour combler les postes vacants "risque de ne plus fonctionner".

17h25

La question migratoire a favorisé le vote UDC

Selon un sondage Sotomo réalisé pour la SSR, l'UDC doit son succès à sa thématique phare, l'immigration, qui semble avoir mobilisé au-delà de la formation.

Selon ce sondage, la population suisse estime que la hausse des primes maladie est de loin (52%) le principal défi politique de la Suisse. Le changement climatique vient en deuxième position (36%), suivi de près par l'immigration (35%).

Toutefois l'immigration, thème phare de l'UDC, représente le facteur le plus important dans la décision électorale (26%), juste devant la hausse des primes (25%) et le changement climatique (23%).

>> Voir aussi le sujet de Forum sur le glissement à droite du National:

Comment expliquer le glissement à droite du Conseil national?
Comment expliquer le glissement à droite du Conseil national? / Forum / 2 min. / le 23 octobre 2023

>> Lire aussi : La question migratoire a favorisé le vote UDC lors des élections fédérales

17h15

Perte d'électeurs allant jusqu'à 30 points selon les communes pour les Vert.e.s

Les Vert.e.s ont perdu des parts d'électeurs dans plus de neuf communes sur dix. Le recul le plus important a été enregistré à Campo (TI), avec près de 30 points de pourcentage.

Lors des dernières élections de 2019, les Vert.e.s ont obtenu 33,8% des votes dans cette commune tessinoise. Dimanche, seuls 4% des électeurs de Campo ont voté pour le parti écologiste, selon une évaluation basée sur les données de l'Office fédéral de la statistique (OFS).

La perte la deuxième plus importante du pays pour les écologistes est survenue à Tenniken (BL), avec 21,6 points de pourcentage.

Contrairement à la tendance nationale, les Vert-e-s ont progressé dans 206 communes dimanche par rapport à 2019. La plus forte poussée provient de Bister (VS), avec un gain de 11,6 points de pourcentage.

17h00

Conseil national: Jacqueline Badran (PS/ZH) est la mieux élue de Suisse

Avec 150'529 voix, la socialiste zurichoise Jacqueline Badran est la conseillère nationale la mieux élue de Suisse.

Jacqueline Badran avait déjà été intronisée reine du panachage en 2019, mais le Bernois Albert Rösti était alors le conseiller national le mieux élu du pays, détrônant alors le Zurichois Roger Köppel.

Dimanche, les voix en faveur de la socialiste provenant d'électeurs d'autres partis ont représenté une proportion de 117,41 sur 1000 suffrages reçus, indique lundi l'Office cantonal de la statistique.

16h45

La délégation valaisanne au Conseil national reste 100% masculine

Les huit conseillers nationaux valaisans sortants ont été réélus. La délégation sera donc 100% masculine.

Cette situation est dramatique selon la candidate socialiste Sarah Constantin. "Aujourd'hui, les Valaisannes n'ont pas de place au Conseil national. Ça veut dire qu’elles n'ont pas un mot à dire dans un lieu où les décisions se prennent pour elles", se désole-t-elle dans le 12h45 de la RTS.

Les associations de promotion des femmes en politique regrettent également cette situation, qui représente un dégât d'image en termes d'égalité pour le canton qui a déjà un gouvernement composé uniquement d'hommes.

Aujourd'hui, Marianne Maret incarne le seul siège valaisan féminin sous la Coupole. "Depuis quatre ans que je suis à Berne, je suis la seule femme sur dix", explique-t-elle. "Quand on a des rencontres avec le Conseil d’Etat, je suis la seule femme sur 15."

La candidate sortante au Conseil des Etats, en bonne voie de se faire réélire au second tour, estime que ce manque de représentation féminine est "une misère".

>> Voir le reportage du 12h45 sur la délégation valaisanne 100% masculine :

La délégation valaisanne au conseil National restera 100% masculine
La délégation valaisanne au Conseil national restera 100% masculine / 12h45 / 2 min. / le 23 octobre 2023

16h30

Novice en politique, Isabelle Chappuis récupère un siège au National pour Le Centre vaudois

Dimanche soir, c'était l'effervescence au stamm du Centre à Lausanne. La section vaudoise récupère son siège au Conseil national, perdu en 2019, grâce à Isabelle Chappuis. La conseillère d’Etat Valérie Dittli était présente pour la féliciter, elle qui avait créé la surprise lors de son élection l’an dernier au gouvernement cantonal.

Inconnue du grand public, Isabelle Chappuis est la première femme du Centre Vaud à occuper un fauteuil à la Chambre du peuple.

"Je suis nouvelle en politique. J'ai beaucoup à apprendre et je m'en réjouis", déclare-t-elle dans le 12h45 de la RTS.

L'économiste de 52 ans, qui dirige le centre de recherche appliquée Futures Lab de HEC Lausanne, fait partie des six nouveaux visages de la députation vaudoise au Conseil national. "Ce nouveau métier qu'on m'a offert va être intense", anticipe Isabelle Chappuis, qui indique avoir reçu pas moins de 300 messages le soir de son élection. Sans compter les emails...

>> Voir tout le sujet du 12h45 sur l'élection de la centriste Isabelle Chappuis :

La centriste vaudoise Isabelle Chappuis accède au Conseil National
La centriste vaudoise Isabelle Chappuis accède au Conseil National / 12h45 / 1 min. / le 23 octobre 2023

16h25

L'UDC et le PLR perdent des sièges à cause des apparentements

L'UDC et le PLR ont perdu des sièges dans les quatre plus grands cantons (AG, BE, VD et ZH) à cause des apparentements. Au contraire, le PS, les Vert'libéraux et l'UDF en ont profité, selon une analyse de l'agence Keystone-ATS.

Si on excluait les apparentements dans le canton de Zurich, l'UDF n'aurait pas décroché un siège. En revanche, l'UDC aurait obtenu un siège supplémentaire.

Dans le canton de Berne, les apparentements ont profité aux Vert'libéraux, alors que le PLR a cédé un siège. Dans le canton de Vaud, ils ont favorisé le PS, mais pas le PLR. En Argovie, les apparentements n'ont pas apporté de changements.

Le calcul, effectué selon la méthode de Hagenbach-Bischoff utilisée pour la répartition des sièges au Conseil national, montre ce qu'aurait été la répartition des sièges si les apparentements de listes n'avaient pas été pris en compte et que les candidats avaient réalisé le même nombre de voix.

A noter que les apparentements ont quand même profité à l'UDC au moins dans un canton: dans le Jura, le parti conservateur a en effet décroché un siège au National grâce à son alliance avec le PLR.

16h10

Treize sièges restent à pourvoir au Conseil des Etats

Dans le canton de Vaud, un seul siège sera disputé lors du second tour le 12 novembre, après l'élection du socialiste Pierre-Yves Maillard. Resteront probablement en lice le PLR Pascal Broulis arrivé 2e dimanche et le Vert Raphaël Mahaim (4e). L'UDC Michael Buffat (3e) s'est déjà retiré de la course. Les assemblées de partis prévues lundi soir devraient confirmer la tenue de ce duel entre le PLR et le Vert, sauf surprise de dernière minute. Le dépôt des listes est fixé à mardi 12h30.

Aucun candidat n'a obtenu la majorité absolue au premier tour à Genève. Les partis définissent leur stratégie lundi soir, le délai pour le dépôt des candidatures étant fixé à mardi midi. Deux blocs devraient se faire face au second tour le 12 novembre. D'un côté, la gauche, rassemblée autour du duo rose-vert sortant Lisa Mazzone et Carlo Sommaruga, de l'autre la droite, qui devrait, sauf surprise, être représentée par le MCG Mauro Poggia, arrivé en tête du premier tour, et la vice-présidente de l'UDC Céline Amaudruz. La PLR Simone De Montmollin, le centriste Vincent Maitre et le Vert'libéral Michel Matter avaient été distancés.

En Valais, les deux sortants centristes Beat Rieder et Marianne Maret figurent en pole position pour le second tour. Malgré plus de 18'000 voix de retard sur la seconde, le PLR Philippe Nantermod a immédiatement annoncé qu'il souhaitait se lancer dans un deuxième tour. Sa candidature doit être officiellement adoubée par le parti lundi soir. L'UDC Jean-Luc Addor (4e) a annoncé son retrait de la course et appelé à titre personnel à voter pour le candidat PLR, mais son parti n'a pas souhaité donner de consigne de vote. Les Vert-e-s décideront lundi soir s'ils veulent offrir une alternative de gauche avec leur candidate Céline Dessimoz (5e). Le PS du Valais romand prendra lui aussi sa décision lundi soir. Le dépôt des listes est fixé à mardi 17h00.

Personne n'a atteint la majorité absolue à Fribourg. La centriste sortante Isabelle Chassot a dominé le premier tour, devançant de près de 7000 voix l'autre sortante, la PLR Johanna Gapany, et l'UDC Pierre-André Page. Viennent ensuite la socialiste Alizée Rey et le Vert Gerhard Andrey. Au nom de l'union de la gauche, il avait été convenu que le candidat le moins bien placé après le premier tour abandonnerait la course. Les instances des différents partis se réunissent mardi.

A Berne, le scénario d'un second tour le 19 novembre tombe à l'eau. La voie est libre pour l'élection tacite du sortant Werner Salzmann (UDC) et de la conseillère nationale Flavia Wasserfallen (PS). Lundi, Jürg Grossen (PVL), Lorenz Hess (Centre) et Marc Jost (PEV) ont déjà annoncé retirer leur candidature. Sandra Hess (PLR) en fait de même après le retrait de Bernhard Pulver (Vert-e-s).

Ballottage général au Tessin, où le sénateur sortant Marco Chiesa fait figure de grand favori pour le second tour le 19 novembre. Le président de l'UDC suisse a devancé de 10'000 voix le deuxième, Fabio Regazzi (Centre). Les deux hommes ont déjà annoncé qu'ils se lançaient pour un second tour, tout comme le PLR Alex Farinelli (3e), la Verte Greta Gysin (4e) et la dissidente du PS Amalia Mirante, fondatrice du mouvement "Avanti con Ticino & Lavoro". Cinquième, le socialiste Bruno Storni s'est désisté au profit de Greta Gysin.

Un siège est encore à pourvoir à Zurich après la réélection de Daniel Jositsch (PS). Le scrutin devrait donner lieu à un duel entre deux blocs. Des discussions sont en cours entre les partis. Si le camp bourgeois entend conserver le siège du libéral-radical Ruedi Noser, le PLR et l'UDC devraient s'accorder sur une candidature commune, qu'il s'agisse de l'UDC Gregor Rutz, arrivé deuxième, ou de la PLR Regine Sauter, troisième. Le même type de choix s'impose aux Vert'libéraux et aux Vert-e-s: la cheffe du groupe PVL aux Chambres fédérales Tiana Angelina Moser semble mieux placée que le Vert Daniel Leupi, chef des finances de la ville de Zurich.

Le président du PLR suisse Thierry Burkart a été réélu dès le premier tour en Argovie. Benjamin Giezendanner, arrivé deuxième, se représentera pour sauver le fauteuil UDC. Il devrait affronter Marianne Binder-Keller (Centre). Gabriela Suter (PS) a déjà annoncé son retrait. La Verte Irène Kälin, la Vert'libérale Barbara Portmann et Lilian Studer (PEV), non réélue, devraient aussi se retirer. Le délai pour le dépôt des listes est fixé à vendredi 12h00.

Le sortant Thomas Minder (ind.) a raté sa réélection à Schaffhouse. Le père de l'initiative contre les rémunérations abusives a même fini troisième derrière le socialiste Simon Stocker. Un second tour opposera les deux hommes et la PLR Nina Schärer. Reste à savoir quelle sera l'attitude de l'UDC, dont Thomas Minder fait partie du groupe parlementaire à Berne. Le parti doit se prononcer ces prochains jours. Le sénateur UDC Hannes Germann, plus ancien conseiller aux Etats en fonction, a quant à lui été confortablement réélu.

Le centriste Pirmin Bischof a été réélu dès le premier tour à Soleure. Les conseillers nationaux Christian Imark (UDC) et Franziska Roth (PS) devraient se présenter le 19 novembre. Le PLR devrait retirer le conseiller d'Etat PLR Remo Ankli, qui a réalisé un mauvais score, et désigner un nouveau candidat. Les conseillers nationaux Felix Wettstein (Vert-e-s) et Dieter Künzli (PVL) pourraient aussi participer au second tour. Le délai pour le dépôt des listes est fixé à mardi 21h00.

16h00

Au Tessin, la Lega subit la concurrence de l'UDC

Au Tessin, le résultat des urnes laisse un goût amer à la Lega, malgré la réélection de son conseiller national Lorenzo Quadri. Le parti de droite populiste faisait liste commune avec l’UDC, mais n'a pas réussi à récupérer son deuxième fauteuil au Conseil national, perdu il y a quatre ans. L'UDC a gagné de son côté un second siège au détriment du Centre.

Après avoir dicté l’agenda politique pendant plusieurs décennies, la Ligue des Tessinois craint désormais pour son avenir.

Pendant vingt ans, l'UDC a servi de faire-valoir à la Lega. Aujourd'hui, les positions sont inversées.

Pour expliquer cette tendance, l'une des explications les plus souvent avancées est le manque de personnalités d'envergure, à l'image du charismatique fondateur du mouvement Giuliano Bignasca, mort en 2013.

>> Ecouter tout le sujet du 12h30 :

Le parti d'extrême-droite et régionaliste de la Lega del Ticino a perdu dans son alliance avec l'UDC tessinoise. [Keystone - Karl Mathis]Keystone - Karl Mathis
La Lega del Ticino grande perdante de son partenariat électoral avec l’UDC / Le 12h30 / 1 min. / le 23 octobre 2023

15h40

Les Verts’libéraux courtisés à Genève et Vaud pour le second tour

Qui obtiendra le soutien des candidats qui ont réalisé un score honorable mais pas suffisant pour espérer se faire une place au second tour du Conseil des Etats? Dans les cantons de Vaud et de Genève, tous les regards sont braqués sur les Vert'libéraux, dont le candidat Michel Matter a obtenu 12% au premier tour.

Dès les premiers résultats, la présidente des Vert-e-s genevois a appelé les Vert'libéraux à soutenir sa candidate Lisa Mazzone pour le second tour.

Michel Matter, qui a par ailleurs perdu le seul siège de son parti au Conseil national dans le canton, ne semble pas convaincu, mais est également aussi opposé à un soutien du ticket de droite. "Il y a une ligne rouge que nous ne franchiront pas, c'est soutenir l'UDC et le MCG", affirme-t-il dans le 12h30 de la RTS.

La question se pose aussi dans le canton de Vaud, où les Vert'libéraux sont cette fois courtisés par les Vert-e-s et par le PLR. Le second tour verra en effet s'affronter Raphaël Mahaim et Pascal Broulis. Les Vert'libéraux devront donc choisir entre ce qu'ils considèrent comme une droite pas assez verte ou des écologistes pas assez libéraux.

>> Les précisions du 12h30 :

Michel Matter, médecin et conseiller national vert'libéral genevois. [Keystone - Alessandro della Valle]Keystone - Alessandro della Valle
Les Verts’libéraux courtisés à Genève et dans le canton de Vaud pour le second tour / Le 12h30 / 2 min. / le 23 octobre 2023

15h25

Un Röstigraben qui s'estompe

La forte progression de l'UDC en Suisse romande a un effet apaisant dans le débat sur le "Röstigraben", selon le politologue genevois Nenad Stojanovic. La Suisse romande et la Suisse alémanique se rapprochent et le débat sur les différences s'estompe.

Dimanche, l'UDC a progressé de quatre sièges et en détient désormais douze dans les six cantons romands. Le parti a ainsi dépassé pour la première fois en Suisse romande le PLR, qui totalise neuf sièges (-1). A l'exception du canton de Vaud, l'UDC a longtemps été un parti essentiellement alémanique, a expliqué Nenad Stojanovic à Keystone-ATS.

Dans les années 1990, Christoph Blocher a fait glisser le parti vers la droite, notamment après la votation sur l'EEE en 1992. L'UDC est devenue un véritable parti anti-européen et l'on a craint qu'une scission ne se produise le long des frontières linguistiques, rappelle le Genevois.

Et d'ajouter que c'est surtout la presse romande qui a donné l'impression que tous les Romands étaient pro-européens. Or, il y a toujours eu en Suisse romande un potentiel électorat "conservateur de droite", mais ce potentiel n'était pas exploité.

Dans les années 2000, l'UDC a commencé à systématiquement créer des sections locales et cantonales et à gagner des sièges en Suisse romande, rappelle le politologue.

C'est au plus tard avec la votation sur l'initiative "Oui à l'Europe" en 2001, qui a été rejetée dans toute la Suisse, y compris en Suisse romande, qu'un public plus large s'est aperçu qu'il y avait aussi en Suisse romande des voix critiques envers l'Europe et qu'une partie des électeurs approuvaient l'UDC. De ce point de vue, il y a eu une sorte de normalisation, et la crainte d'une division de la Suisse s'est apaisée, relève-t-il.

Et d'ajouter que le mythe d'une Suisse divisée s'est également estompé pour une autre raison: l'immigration. Outre l'euroscepticisme, la question de la gestion de l'immigration est aussi une raison de voter UDC. Lors de ces élections, elle a probablement motivé l'électorat de ce parti à se rendre aux urnes dans toutes les régions du pays.

>> Ecouter aussi le sujet du 12h30 sur la perte d'influence de la gauche au Parlement :

Les initiatives populaires sur des sujets sociaux et écologiques sont un moyen de la gauche suisse pour faire entendre sa voix et mobiliser le soutien du peuple. [Keystone - Salvatore Di Nolfi]Keystone - Salvatore Di Nolfi
Comment compenser la perte d’influence de la gauche parlementaire? / Le 12h30 / 3 min. / le 23 octobre 2023

15h15

A Berne, le 2e tour éventuel dépend de Bernhard Pulver

Dans le canton de Berne, les désistements se multiplient en vue d'un éventuel deuxième tour de l'élection au Conseil des Etats fixé au 19 novembre. Après Jürg Grossen (PVL), Lorenz Hess (Centre), Marc Jost (PEV), c'est au tour de la candidate du PLR Sandra Hess d'annoncer qu'elle est prête à retirer sa candidature, à condition toutefois que le Vert Bernhard Pulver en fasse autant.

Bernhard Pulver, conseiller d'Etat bernois. [Keystone - Thomas Delley]
Bernhard Pulver, conseiller d'Etat bernois. [Keystone - Thomas Delley]

Les quatre politiciens bernois s'étaient classés dimanche au 4e, 5e, 6e et 7e rang. Les regards se portent désormais sur le Vert Bernhard Pulver arrivé 3e. S'il se désiste à son tour, le duo de tête composé de la socialiste Flavia Wasserfallen et de l'UDC Werner Salzmann serait considéré comme élu.

Sandra Hess constate que les électeurs ont clairement exprimé leur choix. Le parti relève que si le candidat des Vert-e-s retire sa candidature, cela permet d'économiser l'argent du contribuable en renonçant à l'impression et l'envoi de 750'000 bulletins de vote.

Seuls les candidats ayant obtenu au moins 3% des suffrages peuvent participer au second tour fixé au 19 novembre. Les candidatures doivent parvenir à la Chancellerie avant jeudi à 12h00.

15h00

A Fribourg, l'UDC a gagné dans 96 communes

L'UDC a retrouvé la place de premier parti à Fribourg lors des élections fédérales de dimanche, avec un cumul de 25,8% des suffrages au Conseil national, soit une avancée de 5,6 points depuis 2019. Elle a terminé en tête dans 96 des 126 communes du canton.

L'UDC devancent les socialistes, qui restent plus ou moins stables avec 20,6% des voix, avec un recul de 0,6 point par rapport à il y a quatre ans. Le Centre complète le trio de tête, avec 19,9% (+2,1). Le PLR, pour sa part, se contracte de 2,1 points, à 13,3% des suffrages, selon un calcul effectué par La Liberté.

Quant aux Vert-e-s, ils ont limité la casse, dans un environnement qui leur était peu favorable au regard de 2019, quand ils avaient pris un siège à l'UDC. Ils n’ont égaré au final que 0,7 point, à 11,8%. Enfin, les Vert’libéraux sont passés de 5,4 à 3,7%, alors que le Centre gauche-PCS perdait 0,8 point, à 2,5%.

14h40

Céline Amaudruz (UDC/GE): "Nous allons assumer nos responsabilités mais pas changer de programme"

Le succès net de l'UDC lors des élections fédérales de dimanche doit-il transformer le parti en une force moins "clivante"? Dans la presse alémanique et romande, des appels à une plus grande modération se font entendre.

Interviewée dans le 12h45, l'élue genevoise Céline Amaudruz a estimé que l'UDC avait toujours pris ses responsabilités à Berne.

Mais pour la vice-présidente du plus grand parti de Suisse, les résultats ne doivent pas changer l'ADN du parti, bien au contraire. "La population qui a soutenu l'UDC, elle nous a soutenus pour un programme et nous faisons ce que nous disons. Nous allons assumer nos responsabilités mais nous n'allons pas changer de programme", explique-t-elle.

>> Son interview dans le 12h45 :

La vice-présidente de l’UDC Suisse Céline Amaudruz réagit à la forte poussée de son parti lors des élections fédérale
La vice-présidente de l’UDC Suisse Céline Amaudruz réagit à la forte poussée de son parti lors des élections fédérale / 12h45 / 2 min. / le 23 octobre 2023

>> Ecouter aussi le sujet du 12h30 sur l'évolution au centre-droit de l'échiquier politique :

Le Centre a bénéficié d'un soutien record qui lui a permis de devancer le PLR sur sa gauche (image d'illustration). [Keystone - Pablo Gianinazzi]Keystone - Pablo Gianinazzi
Regard croisé sur l’évolution au centre-droite de l’échiquier politique / Le 12h30 / 1 min. / le 23 octobre 2023

14h20

Gerhard Pfister ouvrira la prochaine législature le 4 décembre

Gerhard Pfister, le président du Centre, ouvrira la prochaine législature le 4 décembre, en tant que plus ancien membre du Conseil national.

Le Zougois âgé de 61 ans siège au National depuis le 1er décembre 2003 et il entamera sa 6e législature. La tâche de Gerhard Pfister est de nommer un bureau provisoire de neuf membres, indiquent lundi les services du Parlement sur internet.

Gerhard Pfister, président du Centre. [Keystone]
Gerhard Pfister, président du Centre. [Keystone]

Martin Bäumle (PVL/ZH) siège depuis aussi longtemps que Gerhard Pfister au Conseil national. Le règlement prévoit que dans un tel cas, c'est le plus âgé qui devient président. C'est pourquoi Gerhard Pfister, de deux ans l'aîné de Martin Bäumle, a la priorité.

Le bureau provisoire dirigera le Conseil national en cours de constitution jusqu'à l'élection du nouveau président ou de la nouvelle présidente de la Chambre du peuple. Il s'agira probablement de l'actuel premier vice-président Eric Nussbaumer (PS/BL).

La planification de la prochaine session d'hiver n'est pas de la compétence du bureau provisoire. Cette tâche est assumée par l'actuel bureau, encore en fonction jusqu'au début de la session. La prochaine législature sera la 52e depuis la création de l'Etat fédéral moderne.

Il n'y a pas de président ou de présidente d'âge au Conseil des Etats, selon les services du Parlement. Contrairement au Conseil national, le Conseil des Etats ne connaît pas d'élections générales. Ses membres sont élus selon les directives de leur canton d'origine.

14h00

De nouveaux visages au National pour l'UDC romande

En hausse dans presque tout le pays, l'UDC est déjà la grande gagnante des élections alors que plusieurs seconds tours doivent encore avoir lieu pour le Conseil des Etats.

Le premier parti de Suisse, qui flirte désormais avec les 29% de voix, a également fait une véritable percée en Suisse romande.

Avec l'arrivée au Conseil national de Nicolas Kolly (FR), de Didier Calame (NE), de Thomas Stettler (JU), d'Yvan Pahud (VD), de Charles Poncet (GE) et de Sylvain Freymond (VD), ce sont également de nouveaux visages romands que le parti agrarien propose à la Chambre basse.

>> Voir le reportage du 19h30:

La progression de l’UDC dévoile de nouveaux visages au sein du Conseil national
La progression de l’UDC dévoile de nouveaux visages au sein du Conseil national / 19h30 / 2 min. / le 23 octobre 2023

>> Ecouter aussi l'interview de Nicolas Kolly (UDC/FR) dans le 12h30 :

L'UDC Nicolas Kolly, nouvellement élu au Conseil national dans le canton de Fribourg. [Keystone - Cyril Zingaro]Keystone - Cyril Zingaro
L’UDC fribourgeoise retrouve une place au National avec Nicolas Kolly: son interview / Le 12h30 / 2 min. / le 23 octobre 2023

12h40

La gauche de la gauche va quitter le Parlement

La gauche de la gauche ne sera plus représentée sous la Coupole fédérale. A Neuchâtel, le POP a perdu son siège au Conseil national, tandis qu'Ensemble à Gauche a perdu le sien à Genève.

La gauche radicale genevoise est partie divisée et a perdu l'unique siège d'Ensemble à Gauche, occupé par Stefania Prezioso, qui ne se représentait pas. Elle a subi aussi la montée de la droite et notamment du MCG, grand vainqueur des élections de dimanche à Genève.

>> Les précisions dans le journal de 12h30 :

Les initiatives populaires sur des sujets sociaux et écologiques sont un moyen de la gauche suisse pour faire entendre sa voix et mobiliser le soutien du peuple. [Keystone - Salvatore Di Nolfi]Keystone - Salvatore Di Nolfi
Comment compenser la perte d’influence de la gauche parlementaire? / Le 12h30 / 3 min. / le 23 octobre 2023

A Neuchâtel, l'alliance de toute la gauche, soit du PS, des Verts, du POP et de solidaritéS, n'a pas permis de contrer la forte poussée de l'UDC, qui obtient 17,3% des suffrages (y compris la liste des jeunes), contre 9,82% pour le POP.

Denis de la Reussille doit donc quitter son fauteuil à Berne. Il estime que "c'était un exploit d'avoir eu un représentant du POP durant huit ans, alors qu'il n'y a que quatre sièges disponibles" dans le canton de Neuchâtel, a-t-il déclaré à Keystone-ATS. "Après huit ans au Conseil national et 27 ans au Conseil communal du Locle, je vais continuer à militer, mais je ne vais plus rechercher de mandats politiques", a-t-il ajouté, précisant qu'il va bientôt avoir 63 ans.

>> Voir le sujet du 12h45 :

Le popiste neuchâtelois Denis de la Reussille ne retournera pas sous la coupole.
Le popiste neuchâtelois Denis de la Reussille ne retournera pas sous la coupole. / 12h45 / 1 min. / le 23 octobre 2023

10h45

Nouvelle dynamique au National

Dans La Matinale de la RTS, le conseiller national UDC Manfred Bühler (BE), réélu dimanche, estime que le résultat des élections fédérales "est une forme de normalisation". "En 2019, c'était une situation particulière", indique-t-il.

"La perte des sièges des Verts est relativement contenue et c'est le deuxième meilleur résultat de notre histoire", tempère de son côté l'écologiste Céline Vara (NE), qui a sauvé son fauteuil aux Etats.

"Les extrêmes ont pris du poids et c'est d'autant plus important d'avoir une force centriste pour permettre des équilibres et aussi des majorités", plaide de son côté la nouvelle venue Isabelle Chappuis (Le Centre/VD).

>> Ecouter les interventions de Manfred Bühler, Céline Vara et Isabelle Chappuis :

Un Parlement plus à droite, quel impact? Les réactions de Manfred Bühler, Céline Vara et Isabelle Chappuis
Un Parlement plus à droite, quel impact? Les réactions de Manfred Bühler, Céline Vara et Isabelle Chappuis / La Matinale / 11 min. / le 23 octobre 2023

Climat, immigration et emploi

"Le résultat est décevant dans la mesure où l'UDC est le parti dont les parlementaires votent le plus souvent contre la protection de l'environnement", déplore Stella Jegher, membre de la direction de l'association écologiste Pro Natura Vaud.

"Mais la crise du climat et de la biodiversité reste une préoccupation majeure de la population", rappelle-t-elle dans La Matinale de la RTS.

>> Les explications de Théo Jeannet dans le 12h45 :

Élections fédérales : Théo Jeannet évoque la composition du nouveau conseil National.
Élections fédérales : Théo Jeannet évoque la composition du nouveau conseil National. / 12h45 / 40 sec. / le 23 octobre 2023

La question de l'immigration et de la pénurie de main d'oeuvre a aussi été à l'ordre du jour lors de la campagne électorale. Et cette thématique continuera à occuper le Parlement, notamment parce que l'UDC a lancé une initiative pour limiter la population à 10 millions d'habitants.

Une initiative qui inquiète notamment le secteur de l'hôtellerie et de la restauration, comme l'indique Marie Forestier, vice-présidente d'HotellerieSuisse, dans La Matinale.

>> Les interventions de Stella Jegher et Marie Forestier, ainsi que les réactions de Manfred Bühler, Céline Vara et Isabelle Chappuis :

Les invitées de La Matinale - Marie Forestier et Stella Jegher
Les invitées de La Matinale - Marie Forestier et Stella Jegher / La Matinale / 21 min. / le 23 octobre 2023

10h40

"Le PLR et le Centre seront les pivots des nouvelles coalitions", analyse Pascal Sciarini

Invité lundi dans La Matinale de la RTS, Pascal Sciarini, politologue et professeur à l’Université de Genève, affirme ne pas être surpris par le virage à droite du nouveau Parlement: "Les sondages l’avaient annoncé. On pouvait extrapoler une progression encore plus forte pour l’UDC et un recul plus important pour les Verts, c’est une sorte de rééquilibrage."

Le contexte international explique une partie du succès de l’UDC. Selon le politologue, "la guerre en Ukraine et au Proche-Orient, ou encore les attentats à Paris et à Bruxelles, créent un sentiment d’insécurité". Le discours sécuritaire de l’UDC serait donc rassurant pour une partie de la population.

Mais ce virage à droite ne va pas réellement changer la politique du pays, explique Pascal Sciarini: "la Suisse fonctionne selon un système d’alliances à géométrie variable. A nouveau, le PLR et le Centre seront les pivots des coalitions, ils chercheront des alliances, tantôt à droite, tantôt à gauche".

>> Ecouter l'intégralité de l'interview Pascal Sciarini :

Analyse de Pascal Sciarini, politologue et professeur à l’université de Genève [RTS]RTS
Analyse de Pascal Sciarini, politologue et professeur à l’université de Genève / La Matinale / 6 min. / le 23 octobre 2023

Le pouvoir d’achat et l’inflation préoccupent davantage que l’urgence climatique

Le changement climatique, thème dominant lors de la campagne de 2019, reste une préoccupation importante, mais elle a été supplantée par des inquiétudes liées à la question du pouvoir d’achat, de l’inflation et de l’immigration, "mis sur le devant de la scène par l’UDC, (…) ce qui explique probablement le recul des Verts", analyse Pascal Sciarini.

En 2019, l’électorat de gauche avait une tendance à passer du Parti socialiste (PS) aux Verts, "sûrement, cette fois-ci, il y a eu un effet inverse". Pour le politologue, le retour en force du PS vaudois et les pertes des partis écologistes au niveau national s’expliquent par ce retour de balancier.

Si on veut un jour atteindre la parité hommes-femme, l’UDC en particulier doit faire un effort

Pascal Sciarini, politologue et professeur à l’Université de Genève

En 2019, la représentation des femmes avait progressé, notamment en raison de leur représentation importante sur les listes des Vert-e-s. "Cette année, l’UDC a gagné neuf sièges, et il y a très peu de femmes sur leurs listes, donc inévitablement le pourcentage de femmes au niveau global diminue". Selon Pascal Sciarini, la vague violette s’est ainsi tassée, sans pour autant s’écraser. "Maintenant, c’est vraiment aux partis du centre droit, de l’UDC en particulier, à faire un effort, si on veut un jour atteindre la parité", affirme-t-il.

>> Voir aussi l'analyse de Pascal Sciarini dans le 12h45 :

Pascal Scarini, politologue et professeur de science politique à l’UNIGE, analyse les résultats des élections fédérales et leur impact sur la prochaine législature. [RTS]
Pascal Scarini, politologue et professeur de science politique à l’UNIGE, analyse les résultats des élections fédérales et leur impact sur la prochaine législature / 12h45 / 3 min. / le 23 octobre 2023

09h20

Charles Poncet et Katja Riem aux "extrêmes"

Le nouveau doyen parmi les élus est pour l'heure Charles Poncet. L'avocat genevois de 76 ans fait son retour sous la Coupole, pour l'UDC, 30 ans après son dernier mandat, lui qui avait déjà siégé à la Chambre du peuple sous les couleurs libérales dans les années 1990.

La benjamine est Katja Riem, qui est élue à l'âge de 26 ans seulement. Cette représentante de l'UDC était déjà à ce jour la plus jeune députée au Grand Conseil bernois. Le plus grand parti de Suisse compte donc dans ses rangs la cadette et le doyen.

Le nouveau Parlement est par ailleurs plus jeune que le précédent: la moyenne d'âge est de 49,5 ans, contre 51,7 il y a quatre ans. Et la personne élue la plus jeune a aujourd'hui 26 ans, contre 29 ans en 2019. L'aîné a 76 ans (inchangé).

Elus citadins en baisse

Les deux professions les plus répandues restent, comme il y a quatre ans, celles de politicien professionnel (46%, contre 52% en 2019), et d'entrepreneur (20%, contre 22%).

Les juristes forment quant à eux 16% de la nouvelle Chambre, et les "dirigeants", 11%. Les professions du secteur primaire (agriculteurs, vignerons, employés forestiers) sont 8%. Il y a quatre ans, on recensait encore 12% de "scientifiques", une catégorie qui n'apparaît plus aujourd'hui parmi les plus représentées.

Un peu moins de deux tiers des élus et élues (60%) indiquent vivre en zone urbaine, contre 69,5% il y a quatre ans. Cependant, la part des ruraux n'a pas augmenté pour autant, puisque pour 14,5% des élus, la provenance est indiquée comme "inconnue", contre seulement 1,5% en 2019.

Enfin, la Chambre du peuple s'est moins renouvelée cette fois: le nombre de sortants réélus se monte à 152, contre 119 en 2019. La nouvelle législature s'ouvrira le 4 décembre.

08h50

Quelles perspectives pour les quatre années à venir au Parlement?

Avec les neuf sièges supplémentaires que l'UDC a décrochés au National, les quatre prochaines années seront orientées encore plus à droite. La gauche, qui a perdu cinq sièges, aura plus de mal à faire évoluer ses thèmes et n'aura d'autre choix que de s'appuyer encore plus sur le peuple. Les initiatives et référendums pourraient donc être nombreux.

Pour autant, avec le recul du PLR, la droite n'aura pas la même majorité dont elle a bénéficié il y a huit ans.

Parlement définitif le 26 novembre

Sur les 46 sièges du Conseil des Etats, 15 sont encore à pourvoir mais le visage du Parlement ne devrait pas changer une fois les résultats définitifs connus. Le centre droit est, lui, bien parti pour rester largement majoritaire.

Pour sa part, la gauche va tout faire pour gagner des sièges. Dimanche, elle en a déjà sauvé huit, notamment grâce à la réélection de la socialiste jurassienne Mathilde Crevoiser Crelier et de la l'écologiste neuchâteloise Céline Vara, et à l'arrivée des socialistes neuchâtelois Baptiste Hurni et vaudois Pierre-Yves Maillard aux Etats.

Au second tour, le PS est bien placé pour sauver son siège dans le canton de Berne. A Genève, il y aura un match très serré avec d'un côté le MCG Mauro Poggia et l'UDC Céline Amaudruz, et de l'autre le duo rose-vert Carlo Sommaruga et Lisa Mazzone.

Le visage définitif du Parlement sera connu le 26 novembre.

>> L'analyse de Céline Fontannaz dans La Matinale :

Marco Chiesa (Président de l'UDC) et Cédric Wermuth (coprésident du PS) pendant la réunion des chefs de partis après les résultats des élections fédérales. [Keystone - Anthony Anex]Keystone - Anthony Anex
Bilan et perspectives après les résultats des élections fédérales / La Matinale / 1 min. / le 23 octobre 2023

08h30

La nouvelle carte politique dans le détail

Comment a-t-on voté près de chez vous? Où ont eu lieu les plus fortes poussées de l'UDC et, dans une moindre mesure, du PS? Tous les résultats des élections fédérales dans le détail, en cartes et en graphiques.

>> Lire : Triomphe de l'UDC, recul des Verts: découvrez la nouvelle carte politique de la Suisse

07h30

Le président des Vert-e-s, Balthasar Glättli, n'exclut pas de démissionner

Le président des Vert-e-s Balthasar Glättli n'exclut pas de démissionner après la défaite de son parti aux élections fédérales. "Nous devrons en discuter" avec le parti, a relevé lundi matin le conseiller national zurichois sur les ondes de la radio alémanique SRF.

"Nous allons nous asseoir ensemble et analyser les élections de manière approfondie", a-t-il ajouté, soulignant que ce genre de décision ne devait pas se prendre seul.

Concernant les ambitions de son parti pour le Conseil fédéral, Balthasar Glättli a reconnu qu'il était "assez évident" que le résultat dominical des Vert-e-s n'allait pas "booster" leurs ambitions. Le groupe parlementaire des Vert-e-s prendra une décision vendredi.

Dimanche, les Vert-e-s ont perdu près d'un cinquième de leur délégation au Conseil national, soit cinq sièges. Ils ne comptent plus que 23 mandats et sont la cinquième force politique du pays.

>> Voir aussi le sujet du 12h45 sur la désillusion des Verts genevois :

Désillusion pour les Verts genevois après les élections fédérales 2023
Désillusion pour les Verts genevois après les élections fédérales 2023 / 12h45 / 1 min. / le 23 octobre 2023

07h15

Les photos marquantes

Des visages crispés, la tension de l'attente des résultats, des destins individuels qui donnent le sourire et la fête des vainqueurs: retour en quelques clichés marquants sur ce dimanche d'élections.

06h30

Analyse: l'UDC qui rit, les écologistes qui pleurent

Au réveil, les ambiances étaient contrastées dans les principaux partis du pays. D'un côté, l’UDC qui rit, de l'autre les Vert-e-s qui pleurent.

L’Union démocratique du centre, en hausse presque partout en Suisse, flirte avec les 29% des voix et gagne 9 sièges au Conseil national. Le plus grand parti de Suisse a profité du contexte qui entourait ces élections, avec la hausse des primes maladie, des tarifs de l’électricité, des loyers. Un contexte de guerre également, en Europe, au Proche-Orient. A cela s'ajoutent les questions d'immigration présentes durant toute la campagne.

L'UDC a également bénéficié de son positionnement sur les enjeux climatiques et énergétiques. Le parti s'est profilé à contre-courant sur ce thème durant la dernière législature, en se posant en rempart contre les taxes et autres interdictions. Cette position lui a permis de rafler bon nombre de voix dans les zones rurales du pays.

L'UDC a d'ailleurs clairement joué sur le clivage ville-campagne pour mobiliser ses troupes en stigmatisant la gauche urbaine, accusée d'être moralisatrice et arrogante à l'égard de la périphérie.

>> Le résumé de Théo Jeannet dans le 12h45 :

Théo Jeannet fait le point sur les résultats définitifs des élections fédérales.
Théo Jeannet fait le point sur les résultats définitifs des élections fédérales. / 12h45 / 1 min. / le 23 octobre 2023

Une "claque" pour l’écologie politique

On peut à l'inverse parler de déconfiture pour les Vert-e-s et les Vert’libéraux. Les premiers perdent 5 sièges et passent sous la barre des 10%. Les Vert’libéraux, eux, lâchent 6 fauteuils: c’est plus d'un tiers de leur représentation à Berne.

Là aussi le contexte a joué un rôle clé. L’écologie politique n’a pas su se rendre audible avec son thème phare de la crise climatique. Entre fin du mois et fin du monde, les électeurs ont fait un choix très clair ce dimanche.

La gauche affaiblie

Même si le PS gagne 2 sièges, le bloc de gauche ressort affaibli de ces élections. Symbole de cette chute, il n’y aura plus de représentants de la gauche de la gauche au Parlement.

Il y a donc un virage à droite, mais ce n'est pas non plus un grand bouleversement dans un pays connu pour sa légendaire stabilité politique. Il s'agit plutôt d'un rééquilibrage des forces.

>> L'analyse :

Une affiche de l'UDC pour les élections fédérales du 22 octobre. [Keystone - Jean-Christophe Bott]Keystone - Jean-Christophe Bott
Loin devant les autres partis, l'UDC a fait un raz-de-marée / La Matinale / 2 min. / le 23 octobre 2023

05h45

Hausse de la participation, à 46,6%

Le taux de participation aux élections fédérales 2023 pour le Conseil national a atteint 46,6%, soit une hausse de 1,5 point par rapport à 2019.

Sans surprise, Schaffhouse est le champion de la participation, avec un taux de 61,6% (+2 points par rapport à 2019), indiquent les chiffres détaillés officiels de l'Office fédéral de la statistique (OFS). Suivent Obwald (58,8%), Nidwald (56,2%) et Schwyz (54,6%).

Plus faible en Suisse romande

Tous les grands cantons sont en dessous de 50%, même si Berne frôle cette barre (49,7%). En Suisse romande, les électeurs valaisans sont les plus assidus (48,7%, en chute néanmoins de 5,4 points par rapport à 2019), devant Fribourg (45,4%/+2,4), le Jura (43,6%/+1,1), Neuchâtel (40,3%/+0,1), Vaud (40,1%/-1,3) et Genève (39,9%/+1,7).

La participation dans les grandes villes a été relativement élevée à Berne (58,9%), Zurich (51,6%) et Bâle (51,4%). En ville de Genève, elle a atteint 42,2%.

Parmi les curiosités au plan communal, Ergisch dans le Haut-Valais se distingue avec un taux de participation de 84,7%. A l'opposé, Schlatt-Haslen (AI) ferme la marche avec 21,9%. Val-de-Travers (25,4%) dans le canton de Neuchâtel fait partie des dix communes où la mobilisation a été la plus faible.

05h30

Baisse de la représentation féminine au Conseil national

Les détails et particularités fournis en fin de soirée par l'Office fédéral de la statistique indiquent l'élection de 77 femmes au Conseil national, contre 84 en 2019, un chiffre qui était cependant tombé à 81 (40,5%) entre-temps, avec les changements au cours de la législature qui s'achève.

Les élections au premier tour au Conseil des Etats de Pierre-Yves Maillard (VD) et Baptiste Hurni (NE) permettront toutefois à deux femmes, Brenda Tuotso et Martine Docourt, de rejoindre le National en tant que premières viennent-ensuite. À l'inverse, la future sénatrice PLR Petra Gössi sera remplacée à la chambre basse par un homme dans le canton de Schwyz. Le total de femmes élues au Conseil national sera donc de 78, soit 6 de moins qu'en 2019.

>> Les précisions dans le 12h30 :

Des femmes manifestent lors de la Grève féministe, le 14 juin 2022. [Keystone - Valentin Flauraud]Keystone - Valentin Flauraud
La parité femmes-hommes recule au Parlement avec moins de 40% d’élues / Le 12h30 / 1 min. / le 23 octobre 2023

Mais comment expliquer ce recul? D'abord par les mauvais résultats des Verts et des Vert’libéraux, qui sont parmi les partis comptant le plus d’élues. A l’inverse, l’UDC ferme toujours la marche en termes de représentation féminine avec moins de 20%.

En outre, 2019 avait été marqué par la grève féministe avec des centaines de milliers de femmes dans la rue le 14 juin. Une mobilisation qui avait porté ses fruits quelques mois plus tard dans les urnes. Cette année en revanche, la grève féministe n’a pas su autant fédérer.

Cette diminution va à l'encontre de l'évolution constatée depuis 52 ans. En 1971, la part des femmes ne dépassait pas 5%, pour ensuite augmenter progressivement, passant à 17,5% en 1991, 26% en 2003 et enfin le pic de 2019.

Cependant, quand on regarde l’évolution depuis cinq décennies, le pic de 2019 fait plutôt figure d’anomalie et on assiste donc à une sorte de retour à la normale.

Mais cette évolution va sortir la Suisse des 30 meilleurs pays pour la parité dans les parlements: 28e actuellement en raison des départs en cours de la législature, la Suisse avait atteint la 15e place avec la poussée féminine de 2019.

>> Et le reportage du 19h30 :

Le pourcentage de femmes au Conseil national repasse sous la barre des 40 %
Le pourcentage de femmes au Conseil national repasse sous la barre des 40 % / 19h30 / 2 min. / le 23 octobre 2023

05h00

La presse pointe les erreurs des Vert-e-s

A l'issue des élections fédérales de dimanche, les journaux suisses ont tenté de comprendre en particulier la débâcle des Vert-e-s. Plusieurs médias, notamment en Suisse alémanique, rendent les écologistes responsables de leur propre échec.

>> Lire : La presse romande analyse la défaite des Verts aux élections fédérales

22h00

Les résultats définitifs

L'UDC reste très largement le premier parti du pays à l'issue des élections fédérales de dimanche, devançant le PS de plus de dix points. Le Centre arrive au 3e rang au National, juste devant le PLR, alors que les partis écologistes sont les grands perdants de ce scrutin.

Le premier parti de Suisse décroche 62 sièges au Conseil national, soit neuf de plus qu'en 2019. Il s'agit de son troisième meilleur résultat. Le Parti socialiste suit avec 41 mandats, deux de plus qu'il y a quatre ans.

En cueillant un siège supplémentaire, Le Centre décroche 29 mandats sous la Coupole et dépasse les libéraux-radicaux (28/-1). Les Verts sont au 5e rang avec 23 sièges (-5). Les Vert'libéraux perdent eux 6 fauteuils, et disposeront de 10 élus au Conseil national.

21h00

Les résultats commune par commune

20h30

Les réactions des présidents de principaux partis

- Marco Chiesa, président de l'UDC: "Nous avons reçu un mandat très clair de la population suisse, c'est de mettre sur la table des thèmes qui sont importants pour eux comme l'immigration illégale (…) et un approvisionnement énergétique sûr."

- Balthasar Glättli, président les Vert-e-s: "On aurait voulu faire mieux. Je veux dire merci à tous ceux qui se sont engagés dans cette bataille qui n'était pas facile, aussi étant donné les sujets qui ont fait la une de l'actualité."

- Cédric Wermuth, co-président du PS: "Mon parti a reçu un mandat assez clair pour être le contrepoids de l'UDC et pour se battre pour le climat, pour l'égalité et pour le pouvoir d'achat."

- Gerhard Pfister, président du Centre: "Nous n'avons pas effacé nos racines chrétiennes, on partage toujours les même valeurs qu'on avait en tant que PDC et PBD (ndlr: avant la fusion en 2020). Il s'agissait d'une stratégie d'ouverture du parti."

- Thierry Burkart, président du PLR: "La question de la migration a permis à l'UDC de gagner. Si on ne veut pas que l'UDC gagne de nouveau dans 4 ans, c'est un sujet qu'on doit prendre au sérieux. Il est nécessaire d'apporter des solutions."

- Michel Matter, vice-président Vert'libéraux: "Bien évidemment, les autres partis se sont emparés du thème du climat. Mais on voit aujourd'hui que le grand vainqueur est peut-être celui qui est le moins favorable à une transition écologique, donc nous avons des inquiétudes."

>> Voir le débat des présidents de partis :

Les réactions des présidents des principaux partis
Les réactions des présidents des principaux partis / Elections fédérales / 27 min. / le 22 octobre 2023

20h00

Le suivi de la journée de dimanche