En six mois, un comité a récolté près de 1600 signatures, soit beaucoup plus que le millier imposé par l'institution.
Les paroissiens réformés bénéficient d'un droit d'initiative, pourtant ils ne s'en saisissent que rarement. A Zurich par exemple, il n'existe que deux précédents, soit en 1967 et en 2018, mais dans les deux cas, ces initiatives n'ont pas abouti. Selon le site ref.ch, il en est de même dans les autres cantons.
Comme dans les institutions politiques, après la validation des signatures, il appartiendra à l'exécutif, le Conseil de l’Eglise, de se prononcer. Il transmettra ensuite le texte à l’organe délibérant, le Synode. Et puisque l’initiative ordonne une modification de la Constitution de l’Eglise cantonale, le peuple des fidèles devra probablement voter.
Redonner le goût du débat
Afin de faire aboutir ce texte, d'autres démarches existent, plus simples, notamment en le soumettant directement au parlement de l'Eglise. Cependant, en dépassant la dimension purement institutionnelle, les initiants voulaient atteindre un autre but, à savoir créer un débat à large échelle.
Selon le responsable du groupe d’initiative Tobias Adam, également activiste du climat, les réformés doivent retrouver le goût du débat instauré par les réformateurs dès le 16e siècle, particulièrement pour les thématiques qui touchent l'ensemble de la société.
Sujet radio: Matthias Wirz
Adaptation web: Miroslav Mares