Modifié

La gauche submergée par la vague UDC dans la majorité des communes

Le virage à gauche du Parlement opéré en 2019 a été en grande partie effacé dimanche. Le bloc des partis de gauche a reculé dans la majorité des communes du pays. Découvrez le détail sur notre carte interactive.

Retour à la case départ, ou presque. Après sa percée de 2019 grâce à la vague verte, le bloc de gauche (PS, Vert-e-s et petits partis de gauche) a perdu du terrain dans plus de trois communes sur quatre lors l'élection du Conseil national dimanche.

Cette tendance est particulièrement marquée à Genève. La gauche y a reculé dans toutes les communes du canton. Mais cette évolution se retrouve à travers tout le pays, comme le montre notre carte ci-dessous.

Chercher votre commune ou cliquer/tapoter sur la carte pour connaître la variation des voix obtenues par les différentes tendances politiques. La taille des flèches indiquent l'ampleur du mouvement.

Sur mobile, ouvrez la carte sur cette page pour une meilleure expérience

Lausanne, commune la plus à gauche

La Chaux-de-Fonds perd son titre de commune la plus à gauche de Suisse. Plus de 63% de ses électeurs avaient plébiscité les partis de gauche en 2015, contre 60,5% dimanche.

La ville neuchâteloise est dorénavant devancée par la capitale vaudoise. Les Lausannois ont voté à 62,6% (-0,3 point) pour le bloc PS, Vert-e-s, POP/Sol.

Loin des 32% de 2003 et 2019

Malgré quelques gains dans certaines villes comme Neuchâtel, Fribourg, Berne, Martigny ou encore Vevey, la gauche a obtenu au niveau national l'un de ses plus mauvais résultats depuis 30 ans. Cette année, elle n'a séduit que 28,2% (-3,2 points) des électeurs, contre 32,5% en 2003, son record. A l'époque, le bloc était essentiellement porté par le Parti socialiste.

Cette défaite profite aux partis bourgeois (Centre, PLR, UDC) et de droite (MCG, Lega, UDF). Grâce à l'UDC, ils gagnent trois points et frôlent les 60%. Ils situent toutefois encore loin de leurs résultats enregistrés en 1999 et 2015, à plus de 64%.

64 sièges sur 200

En 2011, le bloc de gauche n'avait décroché que 61 sièges avec un résultat national similaire à celui de cette année. Cette fois, il conserve 64 des 200 mandats au Conseil national.

Les forces à l'intérieur du bloc ont été passablement remaniées. Le PS a décroché deux sièges supplémentaires alors que les Vert-e-s en ont perdu 5 et les petits partis de gauche ont été éjectés de la Chambre (-2).

Valentin Tombez

Publié Modifié

Le parti le plus fort aux élections fédérales 2023, commune par commune

Le parti qui a le plus progressé aux élections fédérales 2023, commune par commune