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Arnaques en ligne: ces offres d'emploi alléchantes qui servent à vous dépouiller

Gare aux arnaques déguisées en fausses offres d’emploi qui circulent sur les réseaux sociaux
Gare aux arnaques déguisées en fausses offres d’emploi qui circulent sur les réseaux sociaux / 19h30 / 2 min. / le 29 octobre 2023
Une fraude sévit sur les réseaux sociaux depuis cet été: des offres d'emploi alléchantes sont proposées sur Whatsapp, Telegram ou Facebook, mais ce sont en réalité des arnaques qui visent à soutirer de très grosses sommes d'argent, selon une enquête de la RTS.

"Bonjour, je suis Steve, du recrutement Adecco en Suisse. Avez-vous encore besoin d'un travail?"

Voilà le genre de messages qui vous est peut-être déjà parvenu ces derniers mois sur vos réseaux sociaux. En réalité, la seule bonne réponse possible, c'est de bloquer ces numéros inconnus et de signaler les profils des arnaqueurs.

Ces discussions indésirables pullulent aujourd'hui dans nos téléphones portables. Mais lorsque Vanessa, interrogée par l'équipe du 19h30 de la RTS, a été contactée cet été par un escroc, la fraude était peu connue.

Appâter les victimes

Tout a commencé avec une offre alléchante sur Facebook, suivie d’une formation via Whatsapp. En ni une ni deux, elle travaillait.

"Je validais des tickets de voyage, c'est-à-dire que je notais des hôtels et des voyages pour un site web", explique-t-elle. Un poste facile, en télétravail, moyennant de petits investissements en monnaie virtuelle.

"Quand j'ai eu le premier virement d'argent, j'ai investi 30 francs et j'ai récupéré 160 francs. Et je me suis dit: "Tiens, l'argent rentre, donc c'est bon'", raconte la jeune mère.

Grâce à ce premier gain, la confiance s’installe et d’autres investissements suivent. Trois jours plus tard, Vanessa réalise qu’on la manipule. Et c'est le silence radio. Les malfaiteurs lui ont soutiré 2400 francs.

"Je pense que j'étais naïve parce que j'avais envie de profiter, d'avoir un petit peu plus d'argent pour faire des choses avec mes enfants, avec mon mari. Et puis j'ai fait le contraire. C'est un sentiment de honte. Et sur le moment, j'ai baissé la tête."

Dépôt de plainte conseillé

Le nombre de victimes en Suisse n’est pas connu, mais les préjudices s’élèvent jusqu’à plusieurs dizaines de milliers de francs, selon la police cantonale genevoise.

Quelle que soit la somme perdue, un dépôt de plainte est conseillé. Frédéric Vifian, chef de la brigade des cyberenquêtes de la police judiciaire genevoise, le recommande. "D’une part, cela va permettre d’alimenter le renseignement criminel et, d'autre part, la police va procéder à des investigations."

Des campagnes de prévention existent dans quelques cantons. Chaque message suspect peut être annoncé auprès du Centre National pour la Cybersécurité (NCSC). Contactée vendredi 27 octobre, la plateforme fédérale enregistrait 281 signalements pour l’année en cours. "Tout signalement aide […] à mieux évaluer la menace et à agir encore plus rapidement de manière préventive auprès des victimes potentielles", explique le NCSC.

Sujet TV: Vincent Jacquat et Jacqueline Pirszel

Adaptation web: Julien Furrer

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