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"Il y a une surreprésentation de la droite dure au Conseil fédéral", selon Cédric Wermuth

Interview avec Cédric Vermuth, co-président du parti socialiste, sur les six candidats du parti à la succession d'Alain Berset et les discussions autour de l'actuelle "formule magique" du Conseil fédéral
Interview avec Cédric Vermuth, co-président du parti socialiste, sur les six candidats du parti à la succession d'Alain Berset et les discussions autour de l'actuelle "formule magique" du Conseil fédéral / 19h30 / 4 min. / le 29 octobre 2023
Le coprésident du Parti socialiste Cédric Wermuth est revenu dans le 19h30 de la RTS sur l'annonce des Vert-e-s samedi de vouloir ravir l'un des deux sièges PLR au Conseil fédéral. Il a aussi assuré que le PS tentera de défier la "surreprésentation de la droite dure" au sommet de l'exécutif national.

Les Vert-e-s ont annoncé  ce week-end qu'ils se lançaient dans la course au Conseil fédéral, malgré leur net recul de dimanche dernier. Une surprise pour le coprésident du PS Cédric Wermuth.

"Je dois être assez honnête avec vous, nous avons tous été assez surpris parce que les Vert-e-s avaient annoncé ne pas vouloir être candidats s'ils ne dépassaient pas les 10%. Ils n'ont pas atteint les 10%, mais ils ont quand même annoncé leur candidature", note-t-il dimanche dans le 19h30 de la RTS.

Cependant, Cédric Wermuth juge les Vert-e-s légitimes dans leur démarche. "Si on regarde le score historique du PLR - dans un sens négatif -, c'est tout à fait légitime. On a maintenant deux partis ou trois qui auraient la possibilité de revendiquer un des deux sièges PLR."

>> Lire : Les Vert-e-s candidats au Conseil fédéral malgré leur récente défaite

Le fauteuil libéral-radical dans le viseur

"Ce qui est clair après ces élections, c'est que les quatre membres UDC et PLR du Conseil fédéral ne représentent absolument plus la volonté populaire et les majorités parlementaires", assène-t-il.

Si les Vert-e-s souhaitent bel et bien attaquer le siège PLR, ils comptent pour ce faire sur le soutien du PS. Le coprésident, malgré le fait que son parti n'ait pas encore entamé de discussions ni avec les écologistes ni avec les autres partis, dit vouloir "sérieusement étudier cette possibilité", la situation actuelle étant "intenable" selon lui.

Cédric Wermuth pointe la trop grande présence de la droite dure au Conseil fédéral, avec ses deux conseillers fédéraux UDC et ses deux conseillers fédéraux PLR. Une présence qui expliquerait selon lui le pouvoir trop important ces dernières années des grands lobbys industriels sur le Conseil fédéral.

Frein sur le dossier climatique

D'après le coprésident du PS, c'est une des raisons majeures qui empêche la Suisse d'avancer sur le dossier climatique ou sur le dossier européen. "Si on a la possibilité de changer cette majorité, ce sera évidemment un but central du PS pour cette législature."

Enfin, la question d'un Conseil fédéral à neuf sièges se repose avec une acuité certaine. Les départements sont "trop grands", selon Cédric Wermuth, qui regrette que la Suisse soit le "dernier pays en Europe qui n'ait que sept ministres".

Propos recueillis par Fanny Zürcher

Adaptation web: Julien Furrer

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Succession d'Alain Berset: "Ce qui compte d'abord, c'est la conviction socialiste"

Il a guidé son parti vers la victoire dimanche dernier. Il est Alémanique et c'est un homme. Toutes les étoiles étaient alignées pour qu'il se lance dans la course au Conseil fédéral. Mais Cédric Wermuth, coprésident du Parti socialiste, a renoncé à se présenter à la succession d'Alain Berset.

>> Lire : Les coprésidents du PS renoncent à se présenter à la succession d'Alain Berset

L'Argovien trouve les six candidats et candidate sur la liste à la succession "tous capables de prendre cette charge pour le Parti socialiste et pour le pays". L'homme entend aussi continuer à travailler sur la dynamique électorale positive du PS depuis son poste de coprésident.

>> Lire : Six candidats visent la succession d'Alain Berset au Conseil fédéral

En juin dernier, Cédric Wermuth disait que le candidat idéal devait être "humain et socialiste". A la question de savoir si ses critères se sont affinés, il répond simplement que la nomination du nouveau conseiller fédéral se tiendra le 25 novembre et que ce n'est pas la tâche du coprésident du PS de décider déjà aujourd'hui entre différents candidats et entre différents critères de sélection.

Peut-être encore deux Romands?

Parmi les candidats, Roger Nordmann est le seul Romand. Les conseillers fédéraux socialistes ayant déjà été durant quelques mois deux Romands, il semblerait que ce critère ne soit pas particulièrement discriminatoire pour Roger Nordmann.

En effet, selon Cédric Wermuth,"pour le Parti socialiste, ce qui compte d'abord, c'est la conviction socialiste, la volonté d'apporter tout son poids politique pour renforcer la Suisse sociale et solidaire."

>> Les précisions dans le 19h30 sur les candidatures à la succession Berset :

Une femme et un romand seulement comptent parmi les six candidats à la succession d’Alain Berset au Conseil fédéral
Une femme et un Romand seulement comptent parmi les six candidats à la succession d’Alain Berset au Conseil fédéral / 19h30 / 2 min. / le 29 octobre 2023