"Il faut offrir un vrai choix", a lancé Gerhard Andrey devant les médias. Contrairement à ce que disent les observateurs, il n'est pas question de "mission impossible" pour ravir un siège au PLR, a-t-il ajouté. "Il faut y aller, il faut essayer, c'est une élection."
Invité mardi dans l'émission de Forum, le conseiller national de 47 ans a motivé sa candidature sur les valeurs qu'il privilégie. "Je veux m’engager au sein du gouvernement pour une nature intacte, un environnement préservé, une société équitable, solidaire et pour une économie compatible avec avec l’écosystème. On a besoin d’une économie circulaire et durable. Ces valeurs sont nécessaires pour la génération actuelle et celle à venir", a précisé le citoyen de Granges-Paccot.
Gerhard Andrey a été réélu au Conseil national le 22 octobre dernier, en terminant à la sixième place sur les sept sièges fribourgeois. Le Singinois, parfaitement bilingue, siège à la commission des finances et à la commission de la politique de sécurité du National.
Une "riche carrière d'entrepreneur"
"Aujourd'hui, Gerhard Andrey est prêt", a de son côté indiqué Bettina Beer, coprésidente des Vert-e-s fribourgeois. "Il veut aller au Conseil fédéral", a-t-elle précisé.
Au cours des quatre dernières années, il a prouvé qu'il parvenait à trouver des majorités, même sur des sujets sensibles comme l'instauration d'une identité électronique étatique, la réglementation du secteur bancaire ou la reconstruction de l'Ukraine, a résumé Mirjam Ballmer, conseillère communale Verte de la Ville de Fribourg.
"Grâce à ses racines dans l'agriculture, sa solide formation professionnelle dans le bois et sa riche carrière d'entrepreneur dans l'informatique et la culture, Gerhard Andrey sait créer des alliances pour réussir", ont encore relevé les Vert-e-s fribourgeois.
Les sièges PLR dans le viseur
Les Vert-e-s tiennent à siéger au Conseil fédéral, en dépit de leur "défaite" lors des élections fédérales du 22 octobre. Leur président Balthasar Glättli avait annoncé ce week-end que le parti écologiste présenterait une candidature au gouvernement en vue de l'élection du 13 décembre.
>> Lire aussi : Balthasar Glättli: "Le Parlement doit faire en sorte que toutes les forces politiques soient représentées"
L'objectif est d'attaquer les sièges du PLR, détenus par le Tessinois Ignazio Cassis (Affaires étrangères) et la St-Galloise Karin Keller-Sutter (Finances), avait précisé le conseiller national neuchâtelois Fabien Fivaz, excluant toute offensive sur le siège socialiste laissé vacant par Alain Berset et pour lequel six candidats du PS sont sur les rangs pour succéder au Fribourgeois.
Dans le 19h30, Gerhard Andrey affirme qu'après les élections fédérales, le PLR n'a plus la légitimité pour occuper deux sièges au Conseil fédéral. Selon ses calculs, "il faut 14% des voix pour avoir droit un siège. Aujourd'hui, le PLR en est plus ou moins là, mais il a deux sièges. Par contre, nous (les Verts) on a 10% et nous n'en avons aucun. Donc, vous voyez bien, il y a un problème (...) à un moment donné, il faut corriger cela."
Le Conseil fédéral actuel ne représente pas toute la population, a insisté le Singinois. Le climat n'y est pas représenté. "Le camp bourgeois majoritaire doit présenter des solutions aux crises. Il ne l'a pas fait."
>> Lire aussi : Six candidats visent la succession d'Alain Berset au Conseil fédéral
jfe/miro/ats
Des candidatures possibles jusqu'au 3 novembre
Les propositions d'éventuels candidats écologistes peuvent être déposées jusqu'au vendredi 3 novembre. Le groupe décidera le 10 novembre quelle candidature il soumettra au Parlement. Plusieurs figures du parti, comme la sénatrice genevoise Lisa Mazzone, le conseiller national neuchâtelois Fabien Fivaz ou le président du parti Balthasar Glättli, ont déjà renoncé à se présenter.
La conseillère nationale et ex-ministre zougoise Manuela Weichelt dit encore réfléchir à la question. Tout comme Mathias Zopfi, le sénateur glaronnais. Tous deux ont été réélus lors des dernières élections fédérales.