Une commission du Conseil des Etats souhaite se pencher sur la quantité de commandes que renvoient les consommateurs suisses. L'impact du commerce en ligne, principalement des vêtements que l'on peut retourner gratuitement, interroge en raison de son impact écologique.
Lorsqu'un client renvoie un vêtement expédié de l'étranger, ce retour émet du CO2. De plus, ces habits doivent être nettoyés, reconditionnés. Parfois, ils sont carrément détruits, parce que c'est plus avantageux économiquement.
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Ces pratiques sont particulièrement fréquentes en Suisse. Le transporteur DPD estime que, dans notre pays, plus d'un colis sur quatre est renvoyé. C'est deux fois plus que dans le reste de l'Europe.
Le rôle de l'Etat en question
Cet impact écologique inquiète la conseillère aux Etats socialiste jurassienne Mathilde Crevoisier-Crelier. "Les volumes qui sont concernés sont énormes. Le nombre de vêtements jetés, puis exportés vers d'autres pays, sont considérables. Là où ils atterrissent, ils posent également des problèmes", a-t-elle expliqué mercredi dans La Matinale de la RTS. Selon elle, en tant qu'acteur de la société, l'Etat doit traiter cette question.
La question économique inquiète aussi les élus, car ces retours ont un coût: même s'ils ne sont pas directement payants, ils se répercutent sur les fournisseurs et donc, au final, sur les consommateurs, y compris sur ceux qui ne retournent pas leurs commandes.
Taxer ou sensibiliser?
Pour limiter cette pratique, la commission du Conseil des Etats évoque des incitations, par exemple une taxe.
Un principe qui ne convainc pas Jacques Bourgeois, encore conseiller national PLR fribourgeois pour quelques semaines: "Je pense qu'il y a d'autres possibilités. On peut aussi sensibiliser un peu les personnes adeptes de ces achats en ligne afin qu'elles prennent en compte ces considérations". Ce sera au nouveau Parlement de décider s'il souhaite suivre cette idée.
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Sujet radio: Philéas Authier
Adaptation web: Miroslav Mares