Ce 1er novembre à Epalinges (VD), au Centre de don du sang situé dans le bâtiment du terminus supérieur du M2, des personnes remplissent des formulaires pour voir si elles respectent toutes les conditions. Les premiers prélèvements ont commencé dès 7h30.
C’est une nouveauté: les hommes qui ont des rapports homosexuels dans le cadre d'une relation stable sont désormais admis. La définition des "situations à risque" concernant les hommes bi ou gays a été assouplie par les autorités de santé.
Si la prise de drogues par injection, le fait d'avoir un nouveau partenaire sexuel connu depuis moins de quatre mois ou celui d'avoir des partenaires sexuels multiples sont toujours considérés comme des comportements présentant, d'un point de vue statistique, un risque de contamination par de maladies infectieuses graves, ces critères s'appliquent dorénavant sans discrimination liée à l'orientation sexuelle.
Une étape décisive
Il s'agit de la dernière étape de normalisation du don de sang des hommes homosexuels. Ils en étaient exclus depuis 1988 en raison du risque de transmission du Sida. Entre temps, une limite d'une année sans rapport sexuel leur avait été imposée.
De nos jours, la différence de risque par rapport à une personne hétérosexuelle ne justifie plus un traitement à part, selon Swissmedic, l'autorité suisse de surveillance des pratiques thérapeutiques.
Petit "coup de boost" au niveau des dons
Le Centre de don du sang d'Epalinges s'attend à un petit "coup de boost" au niveau des dons, mais rien de spectaculaire, seulement quelques pourcents. Il n'y a pas eu de nouvelles embauches ni de besoins de renforcer les effectifs, a-t-il indiqué à la RTS.
On note toutefois en ce 1er novembre un afflux d’hommes homosexuels à travers les cliniques de Suisse, ravis d’être dans les premiers à donner leur sang.
Philéas Authier, Julien Furrer