Les conséquences du conflit armé sont dramatiques en Israël, dans le Territoire palestinien occupé et dans les pays voisins concernés. La situation humanitaire à Gaza est catastrophique. Les besoins sont énormes, notamment en eau, en nourriture et en médicaments, a détaillé le conseilller fédéral Ignazio Cassis.
L'aide humanitaire d'urgence de 90 millions sera fournie dans toute la région. Le Parlement devra encore donner son aval.
Dans le détail, le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU (UNOCHA) recevra 25 millions de francs, le Comité international de la Croix-Rouge 15 millions, la Fédération Internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge 15 millions, l'UNICEF 10 millions, le Programme alimentaire mondial 10 millions et diverses organisations actives dans la santé, dont l'OMS ou Terre des Hommes Suisse, 15 millions.
Appel à une trêve
Le Conseil fédéral réitère sa "condamnation sans appel" des attaques terroristes menées par le Hamas depuis le 7 octobre et réclame la libération de tous les otages. Dans le même temps, la protection des civils et le respect du droit international humanitaire sont essentiels pour les deux parties.
Et Ignazio Cassis d'appeler Israël à des trêves humanitaires pour garantir l'accès à l'aide pour les populations. Un appel au cessez-le-feu serait par contre contradictoire avec le droit d'Israël à assurer sa sécurité. Israël a le droit de se défendre, a-t-il répété.
La Suisse a évoqué le nécessaire respect du droit humanitaire international (DIH) avec l'Etat hébreu dans ce cadre. Israël a montré jusqu'ici une grande attention à cet aspect, a assuré le Tessinois. Mais le respect strict du DIH dans un territoire aussi dense que Gaza est difficile. S'il y a des violations du DIH, il reviendra à des tribunaux et à l'Histoire d'en juger.
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Pas de contradiction
Le ministre a aussi été longuement questionné sur les onze organisations, palestiniennes et israéliennes, pour lesquelles l'aide de la Suisse a été suspendue. "Il n'y a pas de contradiction" avec l'annonce du jour, selon Ignazio Cassis.
Il y a des soupçons de non-respect du code de conduite par ces organisations qui reçoivent un soutien financier suisse. "Nous sommes en train de regarder cela de près", une décision tombera courant novembre. La liste est exhaustive.
La task force Proche-Orient mise sur pied récemment y travaille, de même que sur la possibilité d'interdire le Hamas en Suisse comme organisation terroriste. Là aussi, une décision est attendue ce mois, selon le conseiller fédéral PLR.
ats/cab