"Des collaborateurs de l'ambassade de Suisse au Caire ont accueilli les sept personnes du côté égyptien et les prennent en charge dans le cadre de la protection consulaire", a précisé le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) à Keystone-ATS.
Concernant les Suisses qui se trouvent encore dans l'enclave palestinienne, un binational suisse-palestinien attend d'être évacué et quatre autres binationaux ont décidé de rester pour le moment, écrit encore le DFAE.
Plus de 400 personnes évacuées mercredi
Depuis mercredi, ils sont des centaines - blessés palestiniens, binationaux ou étrangers - à attendre de pouvoir fuir cette guerre via le poste-frontière de Rafah avec l'Egypte, seule fenêtre sur le monde alors que la bande de Gaza est soumise à un "siège total" d'Israël.
Après de premiers convois représentant mercredi plus de 400 personnes, un premier groupe d'étrangers et de binationaux est ainsi entré jeudi à la mi-journée en Egypte, a indiqué un responsable égyptien.
Avant cela, un porte-parole du côté palestinien de la frontière avait évoqué le départ d'un premier convoi d'une centaine de binationaux et d'étrangers.
Jusqu'à 7000 étrangers accueillis en Egypte
Ces évacuations, qui ont fait l'objet d'un accord tripartite Israël-Hamas-Egypte, avec l'implication des Etats-Unis et du Qatar, constitue une rare éclaircie dans une guerre qui a déjà fait des milliers de morts.
L'Egypte a aussi affirmé se préparer à accueillir jusqu'à "7000" étrangers de "plus de 60" nationalités.
Si le calendrier de ces évacuations n'est pas connu, les autorités égyptiennes ont fourni les nationalités concernées par celles de jeudi, dans une liste où figurent plusieurs centaines d'Américains, mais aussi des dizaines de Belges, de Grecs ou encore de Croates.
De même source, une trentaine d'Autrichiens, quatre Italiens, cinq Français et quelques Allemands ont déjà été évacués mercredi. Washington avait aussi rapporté la présence d'Américains.
agences/hkr
Un Suisse évacué de la bande de Gaza raconte l'horreur qu'il a vécu
La RTS a pu joindre par téléphone un citoyen suisse qui vient de quitter la bande de Gaza pour l'Egypte. Interrogé jeudi dans le 19h30, Ibrahim el Qiri-nawi a répondu depuis la voiture des diplomates suisses qui le ramenaient de Rafah vers le Caire.
"Ça a été très dur à vivre, j’étais chez des membres de ma famille à Rafah, près de la frontière. Nous n’avions pas d’eau, pas d’électricité et pas de connexion à internet. Il y avait tellement d'avions au-dessus de nos tête qui nous bombardaient sans cesse", témoigne-t-il au micro de la RTS. "J'ai vu des choses horribles, des maisons bombardées et plein de personnes mortes", raconte-t-il encore.
Ibrahim el Qiri-nawi n'a pour l'heure pas de nouvelle de sa famille restée à Gaza.