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En Grèce, Elisabeth Baume-Schneider plaide pour la réforme du système d'asile

Elisabeth Baume-Schneider visite les projets de soutien aux migrants soutenus par la Suisse en Grèce: interview
Elisabeth Baume-Schneider visite les projets de soutien aux migrants soutenus par la Suisse en Grèce: interview / Forum / 5 min. / le 2 novembre 2023
Les pays situés aux frontières extérieures de l'Europe sont face à des défis persistants en matière de migration. En visite en Grèce, la conseillère fédérale Elisabeth Baume-Schneider a rappelé l'importance de réformer le système européen d'asile.

La pression migratoire sur la Grèce a des répercussions sur l’ensemble de l’espace Schengen et donc aussi sur la Suisse. Des réformes et le soutien international à la Grèce, dont celui de la Suisse, ont contribué à améliorer sa gestion des flux migratoires, les procédures d'asile et les conditions d'accueil dans les îles de la mer Egée au cours des dernières années.

Jeudi, la cheffe du Département fédéral de justice et police Elisabeth Baume-Schneider et le ministre grec de l'Asile et des migrations Dimitris Kairidis ont discuté de la protection des frontières et du respect des droits humains.

La Jurassienne a réaffirmé l'engagement de la Suisse en faveur de la réforme du système européen de l'asile.

>> Relire : L'UE s'accorde sur une réforme sur l'asile avec de possibles effets sur la Suisse

Vulnérables et mineurs

Ce voyage de travail a été l'occasion de participer au lancement du projet commun "Athens Solidarity Center". Cette structure gérée par une organisation locale vient en aide aux réfugiés et aux requérants d'asile en leur fournissant des prestations d'aide sociale, des conseils juridiques ou une prise en charge psychologique et en servant d'intermédiaire avec de potentiels employeurs.

Elisabeth Baume-Schneider visite les projets de soutien aux migrants soutenus par la Suisse en Grèce. [Keystone - AP Photo/Thanassis Stavrakis]
Elisabeth Baume-Schneider visite les projets de soutien aux migrants soutenus par la Suisse en Grèce. [Keystone - AP Photo/Thanassis Stavrakis]

La Suisse finance le projet à hauteur de 2,37 millions de francs au total sur trois ans dans le cadre de la deuxième contribution de la Suisse.

A Lesbos, Elisabeth Baume-Schneider s'est informée des conditions et du fonctionnement du centre d'accueil de Mavrovouni. La Suisse a apporté son soutien à cette infrastructure en aménageant l'accès à l'eau potable, ainsi qu'en livrant des équipements médicaux pour lutter contre la pandémie de Covid-19 et d'autres biens d'urgence au titre de l'aide humanitaire.

La cheffe du DFJP a aussi visité un lieu protégé, cofinancé par la Suisse, pour l'accueil de requérants d'asile mineurs non accompagnés et un centre pour femmes migrantes vulnérables, géré par une ONG helvétique.

Investissements bénéfiques

La Suisse va verser 40 millions de francs d'ici 2026 à la Grèce pour la migration. L'utilisation de ces fonds seront toutefois scrutés attentivement par la Suisse.

"Si on verse 40 millions sur quatre ans, on a aussi des exigences sur la qualité des projets et sur les flux financiers qui doivent très directement servir à la population concernée", a expliqué Elisabeth Baume-Schneider dans l'émission Forum.

Pour la conseillère fédérale, ces investissements seront également bénéfiques pour la Suisse, car si la Grèce a les moyens de gérer la situation migratoire sur son territoire, il y aura moins de répercussions sur le reste de l'Europe.

"Investir sur place, c'est aussi envisager que les personnes trouveront une réponse sur place en Grèce et n'arriveront pas jusqu'en Suisse", affirme-t-elle.

Et selon Elisabeth Baume-Schneider, la Grèce "prend ses responsabilités" pour limiter la migration dans le reste de l'Europe et en Suisse. Le pays "a véritablement investi dans des structures pour avoir une meilleure gestion aux frontières", estime-t-elle.

Se plier à certaines exigences

Certains dossiers restent à discuter, tels que les renvois Dublin vers la Grèce, qui sont pour le moment suspendus. "Mon homologue grec est ouvert à ce qu'on puisse reprendre la discussion", affirme Elisabeth Baume-Schneider, qui estime que si la Grèce reçoit de l'aide extérieure, elle doit également se plier à certaines exigeances.

"Je pense que quand on veut être partenaire d'un système - l'espace Schengen et les règles de Dublin - on doit en accepter toutes les conditions", conclut la conseillère fédérale.

edel avec ats

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