Modifié

Une commission du National souhaite que les sources d'eau restent en mains suisses

La commission de l'économie et des redevances du Conseil national souhaite maintenir les sources d'eau en mains helvétiques. [Keystone - Manu Friederich]
Une commission du National veut mieux protéger les sources d'eau des investisseurs étrangers / La Matinale / 1 min. / le 3 novembre 2023
Les ressources en eau de notre pays devraient rester autant que possible en mains helvétiques. C'est le souhait d'une commission du Conseil national. La réflexion fait notamment suite à la tentative d'investisseurs chinois d'exploiter une source qui passe sous le Cervin.

A cause du changement climatique, mais aussi de l'intérêt de groupes étrangers, l'or bleu est de plus en plus convoité, même en Suisse.

Cela justifie une régulation du marché aux yeux de la commission de l'économie et des redevances du Conseil national, qui a présenté un postulat lundi. Elle souhaite maintenir les sources d'eau et les infrastructures qui les exploitent en mains helvétiques.

"Y compris dans l'intérêt de l'économie, il est utile d'assurer la sécurité de l'approvisionnement en eau potable" par une réglementation cantonale, voire fédérale, assure le conseiller national Olivier Feller (PLR/VD), membre de la commission.

Moins d'eau potable

En effet, même en Suisse, château d'eau de l'Europe, les réserves s'amenuisent.

Si par année, le volume des précipitations reste sensiblement le même, "il y a davantage de précipitations sous forme de pluie et moins sous forme de neige, ce qui réduit notre stock d'eau disponible", explique Marianne Milano, hydrologue à l'Université de Lausanne.

Eau suisse convoitée

Cette eau déjà rare attise également les convoitises. Les élus du Conseil national ont mentionné des épisodes de vente ou de tentative de vente de sources, comme à Tourtemagne, en Valais.

Des investisseurs chinois voulaient en début d'année acquérir une source d'eau qui passe sous le célèbre Cervin dans le but mettre en bouteille et commercialiser l'eau. La vente n'a finalement pas abouti.

>> Lire aussi : L'eau de source du Cervin serait convoitée par des investisseurs chinois

La commission ne souhaite pas seulement garder les sources en mains suisses, elle veut également étudier comment récupérer les structures déjà achetées par des étrangers.

Le nouveau Parlement décidera s'il souhaite donner suite à cette idée.

Sujet radio: Philéas Authier

Adaptation web: doe

Publié Modifié