A cause du changement climatique, mais aussi de l'intérêt de groupes étrangers, l'or bleu est de plus en plus convoité, même en Suisse.
Cela justifie une régulation du marché aux yeux de la commission de l'économie et des redevances du Conseil national, qui a présenté un postulat lundi. Elle souhaite maintenir les sources d'eau et les infrastructures qui les exploitent en mains helvétiques.
"Y compris dans l'intérêt de l'économie, il est utile d'assurer la sécurité de l'approvisionnement en eau potable" par une réglementation cantonale, voire fédérale, assure le conseiller national Olivier Feller (PLR/VD), membre de la commission.
Moins d'eau potable
En effet, même en Suisse, château d'eau de l'Europe, les réserves s'amenuisent.
Si par année, le volume des précipitations reste sensiblement le même, "il y a davantage de précipitations sous forme de pluie et moins sous forme de neige, ce qui réduit notre stock d'eau disponible", explique Marianne Milano, hydrologue à l'Université de Lausanne.
Eau suisse convoitée
Cette eau déjà rare attise également les convoitises. Les élus du Conseil national ont mentionné des épisodes de vente ou de tentative de vente de sources, comme à Tourtemagne, en Valais.
Des investisseurs chinois voulaient en début d'année acquérir une source d'eau qui passe sous le célèbre Cervin dans le but mettre en bouteille et commercialiser l'eau. La vente n'a finalement pas abouti.
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La commission ne souhaite pas seulement garder les sources en mains suisses, elle veut également étudier comment récupérer les structures déjà achetées par des étrangers.
Le nouveau Parlement décidera s'il souhaite donner suite à cette idée.
Sujet radio: Philéas Authier
Adaptation web: doe