L'Office fédéral de l'énergie (OFEN) a envoyé un questionnaire détaillé aux exploitants des centrales nucléaires de Beznau, Leibstadt et Gösgen, selon le journal alémanique.
Ce questionnaire porte la date du 31 octobre 2022 et a donc été envoyé sous l'égide de l'ancienne conseillère fédérale socialiste Simonetta Sommaruga.
Une exploitation de 60 ans
Il en ressort que les groupes Alpiq et Axpo ont déjà décidé de ne plus miser sur une exploitation de 50 mais de 60 ans. "Nous évaluons à présent ce que signifierait une durée d'exploitation de plus de 60 ans en termes de sécurité et d'économie", indique Michael Wider, directeur adjoint d'Alpiq et président du conseil d'administration de la centrale nucléaire de Gösgen (SO).
Une telle prolongation représenterait un coût important. "Une exploitation sur une durée supérieure à 60 ans nécessitera des investissements substantiels", précise Michael Wider. Ceux-ci devraient rapidement se chiffrer en centaines de millions de francs.
Le temps presse
Michael Wider soulève un autre enjeu: "Si nous envisageons des durées d'exploitation aussi longues, nous avons besoin d'un délai de 10 à 15 ans pour prendre les décisions correspondantes."
Ces délais pourraient être difficiles à tenir. Selon la planification actuelle, la centrale nucléaire de Gösgen fonctionnera 60 ans, soit jusqu'en 2039. Si elle doit rester en service encore plus longtemps, par exemple 80 ans, les actionnaires devront déjà prendre une telle décision entre 2024 et 2029.
asch avec ats