L'ONU salue des avancées partielles de la Suisse en matière d'accueil des requérants d'asile
Le but de l'analyse était d'évaluer le système d'asile introduit dans le cadre de la nouvelle loi sur l'asile de 2019. Pour ce faire, le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) a visité 12 centres fédéraux d'asile entre 2021 et 2022. Il a mené des entretiens avec près de 270 requérants et requérantes d'asile et environ 220 collaborateurs des centres.
"La majorité des recommandations ne sont pas nouvelles, mais le rapport se distingue par le nombre de centres visités dans toute la Suisse", a précisé Anja Klug, cheffe du Bureau du HCR pour la Suisse et le Liechtenstein.
Le HCR salue l'amélioration apportée depuis 2019 dans la prise en charge des requérants d'asile mineurs non accompagnés grâce à du personnel socio-éducatif spécialisé. Il estime cependant que la hausse du nombre de ces jeunes a entraîné de "sérieuses" lacunes, soulignant l'importance d'un encadrement de qualité et d'une scolarisation sans interruption.
Mieux prévenir la violence
De même, si les besoins particuliers des requérants d'asile sont mieux identifiés depuis 2019, l'agence de l'ONU souligne qu'un mécanisme permettant de les détecter de manière systématique et une sensibilisation accrue du personnel des centres sont nécessaires.
Les besoins particuliers peuvent consister en un soutien psychologique pour les personnes traumatisées par des actes de torture ou de viol. Ils peuvent aussi apparaître chez les personnes handicapées et les mineurs non accompagnés.
Selon le HCR, des efforts sont également requis au niveau de la prévention de la violence - y compris sexuelle - et de la gestion des conflits au sein des centres ainsi que de la mise à disposition d'informations pour les requérants. Le soutien psychologique et psychosocial doit en outre être davantage développé tout comme les programmes de prévention de la toxicomanie et ceux destinés aux survivants de violences sexuelles.
ats/miro