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Le Bureau de prévention des accidents veut davantage de routes limitées à 30 km/h

Limiter la vitesse à 30 km/h permet de réduire les accidents, observe le bpa. [Keystone - Jean-Christophe Bott]
Le Bureau de prévention des accidents veut davantage de routes limitées à 30 km/h / La Matinale / 1 min. / le 10 novembre 2023
En Suisse, près de 60% des accidents graves de la route ont lieu dans les localités, note le Bureau de prévention des accidents. Il a plaidé jeudi pour la généralisation des zones à 30 km/h sur les routes avec des bâtiments des deux côtés et fréquentées en nombre par piétons et cyclistes.

Chaque année, 1900 personnes sont grièvement blessées et 80 sont tuées sur les tronçons limités à 50 km/h, déplore le Bureau de prévention des accidents (BPA). Or, au moins un tiers de ces accidents pourraient être évités en abaissant la limite de vitesse de 50 à 30 km/h partout où la sécurité l’exige, une mesure qui n'est, selon le BPA, pas assez exploitée.

Il ne s'agit pas de généraliser le 30 km/h dans les localités, mais de le mettre en place partout aux endroits où la sécurité routière l’exige, souligne le directeur du BPA Stefan Siegrist, qui appelle à un changement de paradigme dans la planification de la mobilité.

Au lieu que la limitation à 50 km/h soit la norme dans les localités, le BPA plaide pour un modèle "30/50" qui prévoit d’introduire le 30 km/h sur les routes affectées à la circulation générale lorsque celles-ci sont densément bâties des deux côtés et fréquentées par de nombreux piétons et cyclistes.

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Beaucoup d'avantages, pas d'inconvénients

Les routes non affectées à la circulation générale, par exemple dans les quartiers, seraient quant à elles intégrées d'emblée dans des zones 30 sur l’ensemble du territoire communal.

La limitation de vitesse agit à trois niveaux, explique le BPA. Les conducteurs ont, d'une manière générale, plus de temps pour réagir à temps. Plus spécifiquement, à 30 km/h, la distance d’arrêt est deux fois plus courte qu’à 50 km/h. Enfin, en raison de forces moindres en cas de collision, le risque pour un piéton d’être tué dans un accident de la route à 30 km/h est six fois plus faible qu’à 50 km/h.

Enfin, aux yeux du BPA, le gain de sécurité du 30 km/h ne prétérite ni la fluidité du trafic ni la capacité du réseau routier.

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ats/vic

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