"Gerhard Andrey possède le profil idéal pour représenter les valeurs des Vert-e-s au Conseil fédéral. Engagé sur les questions numériques et de protection climatique, il apporte avec lui une longue expérience dans l’entrepreneuriat et la durabilité", a déclaré devant la presse à Berne la présidente du groupe, Aline Trede. "Le gouvernement a besoin d'un membre qui représente le climat".
Le groupe a unanimement soutenu la candidature du Singinois, connu comme un "Brückenbauer", capable de construire des majorités. Le parti a procédé à un examen approfondi de son dossier. Il n'a trouvé aucun élément tant sur le plan juridique que dans la défense des valeurs qui plaiderait en sa défaveur, selon la conseillère aux Etats vaudoise Adèle Thorens.
Le Fribourgeois s'est de son côté réjoui "d'offrir aux partis la possibilité de prendre leurs responsabilités pour une Suisse de la concordance". Il a répété qu'un quart des votants n'était pas représenté au Conseil fédéral. "J’ai envie de participer à la construction d’une nature préservée, d'une société solidaire et d'une économie durable".
Formule magique révolue
Malgré son recul de cinq sièges au Conseil national lors des dernières élections fédérales, le parti écologiste s'estime légitimé à tenter sa chance au vu du deuxième meilleur résultat de son histoire (9,8% de part électorale). Pour lui, la formule magique de 1959 ne fonctionne plus.
Avec ses deux sièges, le PLR est surreprésenté au gouvernement comme aucun autre. Il ne s'agit pas d'attaquer le PLR en tant que parti, mais de remettre en question le système de répartition.
Gerhard Andrey, 47 ans, est entrepreneur en informatique. Il a été réélu au Conseil national le 22 octobre dernier, en terminant à la sixième place des sept sièges fribourgeois. Il avait été élu en 2019 comme premier Vert du canton de Fribourg. Parfaitement bilingue, il siège à Berne au sein des importantes commissions des finances et de la politique de sécurité du National.
Peu de chances
Les chances du Fribourgeois paraissent toutefois minces. Il est extrêmement rare que l'Assemblée fédérale ne réélise pas un conseiller fédéral en fonction. Et le rapport de forces gauche-droite au Parlement ne parle pas en faveur d'une nouvelle répartition des sièges au Conseil fédéral.
Au sein même du parti, les candidats en vue ont renoncé les uns après les autres. Notamment le président du parti Balthasar Glättli (ZH) ou la sénatrice genevoise Lisa Mazzone. Les conseillers nationaux Nicolas Walder (GE), Fabien Fivaz (NE) ou Irène Kälin (AG), présidente du Conseil national en 2022, n'ont pas non plus voulu se lancer dans la course, invoquant divers arguments.
ats/fgn