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L'UDC veut endiguer l'immigration, jugée responsable de "presque tous les problèmes" du pays

L'UDC célèbre sa victoire aux élections fédérales dans la campagne thurgovienne, l'un de ses fiefs politiques.
L'UDC célèbre sa victoire aux élections fédérales dans la campagne thurgovienne, l'un de ses fiefs politiques. / 19h30 / 1 min. / le 11 novembre 2023
L'UDC réunissait samedi ses délégués en Thurgovie, canton où le parti a terminé en tête dans toutes les communes aux dernières élections. Objectif de cette assemblée: réaffirmer les valeurs du parti et les priorités pour la prochaine législature, durant laquelle il occupera six sièges supplémentaires.

Pour ses représentants, le bilan des dernières élections est excellent. Le chef de campagne de l'UDC Marcel Dettling a listé sur scène les succès du parti: 100'000 électeurs de plus qu'il y a 4 ans, presque le double des voix du PLR et du Centre, ou encore quatre sièges de plus en Suisse romande.

Cette énumération a été ponctuée par les applaudissements des 350 délégués venus de toute la Suisse. Les conseillers fédéraux UDC Guy Parmelin et Albert Rösti étaient également présents à l'assemblée.

"Chaos de l'asile" dénoncé

Les migrants ont été au coeur des discussions des délégués. "Presque tous les problèmes que nous rencontrons aujourd'hui dans notre pays sont dus à une immigration démesurée", a affirmé le président de l'UDC Marco Chiesa, qui a dénoncé des situations d'insécurité à Chiasso (TI), liées selon lui au "chaos de l'asile". Le parti veut faire pression sur les autres partis bourgeois (PLR et Centre) pour qu'ils rejoignent sa ligne plus ferme sur la question migratoire.

Les accords de Dublin doivent s'appliquer "non seulement sur le papier, mais aussi sur le terrain", a poursuivi Marco Chiesa, réclamant le retour des contrôles systématiques aux frontières. Le parti exige aussi qu'il ne soit plus possible de déposer des demandes d'asile en Suisse. Celles-ci ne devraient plus être traitées que dans des zones de transit en dehors du pays, a prôné le conseiller aux Etats.

>> Lire à ce sujet : L'UDC entre en campagne et réclame des centres d'asile hors de Suisse

Une "caisse maladie light" pour les demandeurs d'asile

Autre proposition, la réduction de l'accès des migrants au système de santé suisse. Le Tessinois a soutenu l'idée d'une "caisse maladie light" pour les demandeurs d'asile et les personnes dont le droit de séjour n'a pas été clarifié.

Le président de l'UDC a aussi évoqué la possibilité d'introduire des forfaits d'immigration couvrant les coûts. "Dans le tourisme, nous connaissons les taxes de séjour. Imposons donc une 'taxe de séjour' aux immigrés", a-t-il lancé.

"Adhésion rampante à l'UE"

Le conseiller national lucernois Franz Grüter a lui déploré une "adhésion rampante à l'UE". Pour la Suisse, il existe des "points insoutenables" dans les négociations avec l'UE, parmi lesquels la reprise dynamique du droit ainsi qu'un règlement des litiges par la Cour de justice européenne, estime-t-il.

Jugeant la neutralité suisse en danger, le conseiller national soleurois Walter Wobmann s'est pour sa part prononcé en faveur de l'initiative sur la neutralité. Il s'est dit choqué par le fait que la Suisse soit prête à vendre des chars de combat à l'Allemagne.

>> Lire aussi : Deux initiatives en projet pour cimenter la neutralité suisse et défendre la souveraineté

ats/vic

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Interdiction des apparentements

Par 259 oui contre 66 non, les délégués de l'UDC ont donné mandat à leur groupe parlementaire de s'engager à Berne pour une interdiction des apparentements de listes lors des élections au Conseil national. Avec cette mesure, ils visent à limiter la prolifération des listes et des sous-listes et rendre les élections transparentes et simples, souligne le parti.

Le conseiller national argovien Thomas Burgherr a justifié sa proposition en expliquant que les considérations arithmétiques et de tactique électorale avaient passé au premier plan, tandis que la volonté des électeurs n'était pas clairement représentée.