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Environ 300 tonnes d'appareils neufs détruits chaque année en Suisse, dénonce Greenpeace

Une enquête de Greenpeace accuse plusieurs enseignes de grande consommation de détruire leurs invendus
Une enquête de Greenpeace accuse plusieurs enseignes de grande consommation de détruire leurs invendus / 19h30 / 2 min. / le 15 novembre 2023
Selon une enquête de Greenpeace, de nombreux invendus - qui n'ont jamais quitté l'entrepôt ou qui ont été renvoyés par la clientèle - finissent aux ordures. L'ONG épingle les détaillants comme Digitec Galaxus, Fust ou encore Interdiscount.

Invitée mardi dans le 12h30 de la RTS, Joëlle Hérin, experte en consommation et en économie circulaire chez Greenpeace Suisse, dénonce la politique des invendus et des retours des détaillants de l'électroménager: "Selon nous, il vaut mieux donner la priorité à la réutilisation. Les détaillants essayent de gérer les revenus et les coûts à leur avantage. Mais la destruction de produits en parfait état reste un gaspillage inacceptable."

Selon une enquête menée par des militants de Greenpeace, chaque année 300 tonnes de produits neufs d’une valeur inférieure à 50 francs ne sont généralement pas revendus lors d'un retour de la cilentèle.

Les militants de Greenpeace ont commandé vingt-cinq produits de moins de 120 francs chez Digitec Galaxus. A l'intérieur, ils ont installé un traceur avant de les retourner aux détaillants. Six produits, une radio, un clavier avec souris, deux grille-pain différents et deux caméras de surveillance identiques ont atterri dans un centre de démantèlement, où ils ont ensuite été détruits, peu de temps après avoir été renvoyés.

Certains détaillants confirment ces pratiques

Le chiffre de 300 tonnes est en partie une extrapolation basée sur ces retours, mais il repose également sur des réponses données par les détaillants eux-mêmes. Cet été, un questionnaire leur a été envoyé. Ainsi, Fust affirme par exemple que 40% de ses invendus sont confiés à une entreprise de recyclage.

"Digitec Galaxus nous ont confirmé cette manière de faire. En cas de retour, ils comparent rapidement la valeur de leurs produits aux coûts que représentent le contrôle, le réemballage et la remise en vente, voire le stockage. Ceux qui ont une valeur très faible ont plus de risque d'être détruits", affirme Joëlle Hérin.

L'ONG demande aux détaillants de cesser ces pratiques et de donner la priorité à la réutilisation et à la réparation ainsi qu'à la remise en état des appareils concernés.

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Propos recueillis par: Agathe Birden

Adaptation web: Miroslav Mares

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