Alain Berset: "On a assisté à une vraie intensification des contacts, c’est ça qui compte"
- Interrogé dans le 19h30 de la RTS, le président de la Confédération Alain Berset a souligné "l'intensification des contacts" entre la France et la Suisse après la visite d'Etat du président Emmanuel Macron.
- Emmanuel Macron a bouclé jeudi sa visite de deux jours en Suisse par la visite du CERN (Organisation européenne pour la recherche nucléaire) à Meyrin (GE), en compagnie notamment de sa directrice générale Fabiola Gianotti, du président de la Confédération Alain Berset et du président du gouvernement genevois Antonio Hodgers.
- Selon le porte-parole de la police vaudoise, les forces de l'ordre ont procédé à quatre interpellations au total, une à l'UNIL et trois en gare de Renens. Les quatre jeunes ont été relâchés. mais seront poursuivis.
- Emmanuel Macron et Alain Berset ont échangé jeudi en fin de matinée à Lausanne avec des étudiantes et étudiants de l'UNIL et de l'EPFL. Les présidents français et suisse y ont notamment parlé Europe, guerre au Proche-Orient et climat.
- En marge de cette visite sur le campus de l'Université de Lausanne, quelque 200 personnes se sont réunies pour protester contre la venue du président français. Elles ont manifesté leur colère envers son soutien à Israël dans le conflit au Proche-Orient. Un important dispositif de sécurité avait été mis en place au sein du campus de l'Université de Lausanne (UNIL), avec notamment la présence de deux hélicoptères survolant la zone.
- Après avoir mangé au Beau-Rivage Palace à Ouchy, où ils retrouveront notamment des représentants de l'économie, un train spécial les emmènera ensuite à Genève Aéroport. De là, ils partiront au CERN de Meyrin. Une visite du grand collisionneur de hadrons (LHC), l'accélérateur de particules le plus grand au monde, est prévue, ainsi qu'une discussion avec de jeunes chercheurs. Une rencontre trilatérale entre Emmanuel Macron, Alain Berset et la directrice du CERN Fabiola Gianotti est aussi planifiée en fin de visite.
Suivi assuré par RTSinfo
09h30
Beat Jans: "On aurait bien aimé accueillir le président Emmanuel Macron à Bâle"
En dehors de la capitale bernoise, le président français ne s'est pas rendu dans d'autres villes alémaniques. C'est sans rancune pour Beat Jans, président du gouvernement du canton de Bâle-Ville.
"On aurait bien aimé accueillir le président Macron à Bâle. Mais le plus important c'est qu'il garde une bonne impression. Nous espérons qu'Emmanuel Macron comprenne que la bonne coopération entre la Suisse et l'UE est bénéfique pour tout le monde et que la région française frontalière en profite aussi", explique-t-il au micro de La Matinale.
09h50
Emmanuel Macron s'est entretenu avec plusieurs chefs d'entreprise, dont le patron de Swiss Krono
Lors de sa visite d'Etat, Emmanuel Macron a rencontré des investisseurs suisses. Le président français s'est entretenu jeudi avec six chefs d'entreprise lors d'un repas à midi au Beau-Rivage à Lausanne.
Parmi eux, il y avait notamment le patron de Swiss Krono, une entreprise qui produit des matériaux de construction et qui a déjà une usine en France, ainsi que le projet d'en construire une deuxième.
Martin Brettenthaler était assis à côté d'Emmanuel Macron, et il en a profité pour lui faire passer deux messages, comme il l'indique au micro de La Matinale.
Un message d'encouragement tout d'abord: "Car je crois que la France a beaucoup fait ces dernières années pour devenir un lieu d'investissement avec une politique très claire en ce qui concerne l'énergie. Mais aussi avec un gouvernement et des services de l'Etat qui sont très disponibles pour toutes les questions des entreprises françaises et étrangères."
Ensuite, la France doit faire valoir sa voix au sein de l'Europe "pour éviter que les politiques bien intentionnées mais 'mal faites' se multiplient, et créent des obstacles pour l'industrie, notamment européenne vis-à-vis des concurrents internationaux."
VENDREDI 17 NOVEMBRE
L'avis des étudiants de l'UNIL après la conférence d'Emmanuel Macron
Les billets pour l'événement se sont écoulés en trois minutes seulement. Près de 1400 personnes, des étudiants principalement, étaient présentes dans l'Amphimax de l'Université de Lausanne ce jeudi pour écouter et poser leurs questions aux deux présidents Emmanuel Macron et Alain Berset durant plus d'une heure. Il a été question d'Europe, de climat et de guerre au Proche-Orient.
À la sortie de la salle, les étudiants étaient partagés. Certains ont apprécié, d'autres sont restés sur leur faim.
"C'était assez intéressant, on a pu aborder plusieurs sujets. Mais on sait ce que c'est l'Europe, c'est pas nouveau", témoigne l'un d'eux au micro de La Matinale. "On n'a pas appris grand-chose", ajoute un autre. "J'aurais voulu qu'ils abordent un peu plus de thèmes sur le climat", déplore l'une des étudiantes présentes, "mais j'étais contente que quelqu'un pose une question sur le conflit israélo-palestinien."
20h25
Alain Berset: "On a assisté à une vraie intensification des contacts, c’est ça qui compte"
Interrogé au 19h30 de la RTS après la visite d'Etat d'Emmanuel Macron en Suisse, le président de la Confédération Alain Berset a une nouvelle fois souligné l'importance de soigner les contacts. "Il faut se rencontrer de temps en temps", a-t-il déclaré.
A la question de savoir si quelque chose de concret était véritablement ressorti de cette visite d'Etat, Alain Berset a répondu que "c'est la relation qui est concrète". En amont, la visite a donné lieu à énormément de contacts ministériels, qui ont été l'occasion d'échanger sur différents dossiers. "On a assisté à une vraie intensification des contacts, et c’est ça qui compte."
Concernant un retour de la Suisse dans le programme de recherche "Horizon Europe", Alain Berset a rappelé qu'Emmanuel Macron, même s'il y est favorable, ne peut rien faire personnellement. "Ce n'est pas dans ses compétences. C’est une question qui concerne la Suisse et Bruxelles."
Enfin, Alain Berset a précisé qu'Emmanuel Macron lui-même a insisté pour terminer sa visite en Suisse au CERN à Genève, qu'il tenait à voir.
Et c'est pour cette raison, selon lui, qu'il n'a pas pu visiter davantage la Suisse, notamment la Suisse alémanique. "C’est assez logique selon ce programme de ne pas aller en Suisse alémanique, à Zurich par exemple." Et le président de la Confédération de conclure: "Mais c'était une visite à toute la Suisse, ne l'oublions pas, même s'il est vrai qu'une grande partie de la visite a eu lieu à Berne, à Lausanne et à Genève."
19h00
Antonio Hodgers: "Il faut que Paris reconnaisse le Grand Genève comme métropole française"
Président du gouvernement genevois, Antonio Hodgers a pu accompagner ce jeudi Emmanuel Macron et Alain Berset au CERN à Meyrin.
Une visite qui a été l'occasion pour l'édile genevois d'évoquer la relation particulière entre son canton et la France qui sont liés sur de nombreux points. Que ce soit au niveau de la santé, de l’économie ou encore des transports, comme il l'explique au micro de Forum.
En ce sens, ils seront amenés à coopérer toujours davantage à l’avenir. Et tout cela au sein du Grand Genève qui fonctionne selon une logique métropolitaine. "Et la caractéristique de cette métropole, c’est justement qu’elle est binationale", insiste-t-il. Et dans cette logique, il est primordial, selon lui, que "Paris reconnaisse le Grand Genève comme une métropole française". Au même titre que Berne reconnaît le Grand Genève comme une métropole à part entière avec ses particularités.
Mais pour ce faire, il attend de la France qu'elle fasse preuve d'un peu plus de pragmatisme sur les situations particulières, et abandonne peut-être "l'idée très égalitariste que ce qui se fait dans un endroit du pays doit être reproduit parfaitement de la même manière ailleurs". Qu'elle prenne en quelque sorte davantage exemple sur la Suisse, poursuit-il. "Nous, au travers du fédéralisme, nous faisons avec nos différences. Ce respect de la différence est souvent une force."
18h30
Emmanuel Macron a bouclé sa visite de deux jours en Suisse
Avec un peu de retard, le président français Emmanuel Macron a bouclé jeudi en début de soirée sa visite de deux jours en Suisse. Non sans avoir remercié au préalable la Suisse pour son accueil chaleureux dans un message publié sur le réseau social X.
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Après avoir signé le livre d'or du CERN, Emmanuel Macron s'est rendu à l'aéroport de Genève tout proche, où il a pris congé d'Alain Berset et de son épouse Muriel Zeender Berset. Selon le programme, son avion aurait dû décoller à 17h30, mais à 18h, il n'était toujours pas parti, vraisemblablement en raison des bouchons en ville de Genève qui auraient ralenti la Première dame Brigitte Macron.
17h20
Emmanuel Macron visite le grand accélérateur de particules du CERN
Emmanuel Macron a achevé, jeudi, sa visite de deux jours en Suisse, à Meyrin (GE), par une rencontre avec Fabiola Gianotti, la directrice générale du CERN (Organisation européenne pour la recherche nucléaire). En compagnie d'Alain Berset, le président français est aussi descendu à 100 mètres sous terre, où se trouve le LHC, le plus plus puissant accélérateur de particules du monde, fierté du laboratoire.
Les deux présidents ont notamment pénétré dans le grand anneau souterrain de 27 kilomètres de circonférence où des faisceaux de particules sont accélérés par des aimants supraconducteurs. A cheval sur la Suisse et la France, l'accélérateur est formé essentiellement d'aimants supraconducteurs, qui guident les particules.
Emmanuel Macron et Alain Berset ont également découvert ATLAS. Cet immense détecteur de 25 mètres de haut, pesant 7000 tonnes et fruit d'une collaboration internationale, a été l'instrument qui, en 2012, a permis de confirmer l'existence du boson de Higgs. Cette particule était demeurée très longtemps insaisissable.
Nouvel accélérateur
Lors de leur entretien avec la directrice générale du CERN, les deux présidents ont notamment abordé la question de la construction d'un nouvel accélérateur de particules souterrain, pour l'échéance 2040. La machine serait située, comme le LHC, à cheval sur la frontière franco-suisse.
Elle aurait une circonférence de 90 kilomètres, soit près de trois fois la taille du LHC et serait beaucoup plus puissante, capable de générer des collisions de particules à très très haute énergie, ouvrant, les scientifiques l'espèrent, de nouveaux horizons pour la physique et la résolution des mystères de l'Univers.
Outre sa faisabilité technologique, le nouvel accélérateur nécessitera un énorme investissement. Son coût est évalué entre 20 et 25 milliards d'euros, contre un peu plus de 4 milliards pour le LHC. La France fait partie des pays grands contributeurs du CERN. Elle participe pour un peu moins de 14% au budget de l'organisation.
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16h15
Quatre interpellations à Lausanne en marge de la visite d'Emmanuel Macron
Interrogé par Keystone-ATS, le porte-parole de la police cantonale Jean-Christophe Sauterel a indiqué que, au contraire de ce qui avait été annoncé plus tôt, les forces de l'ordre ont procédé à quatre interpellations au total, une à l'UNIL et trois en gare de Renens. Les quatre jeunes ont été relâchés, mais seront poursuivis.
Le dispositif de sécurité était surtout axé sur la présence humaine, permettant une plus grande mobilité, sans barrière ni barrage, a-t-il encore souligné.
Du côté du Beau-Rivage Palace à Ouchy, aucune manifestation ou actions de protestation n'a été observée, selon un photographe de Keystone-ATS.
550 policiers engagés
Pour toute la journée de jeudi, un important dispositif de sécurité avait été mis en place au sein et autour du campus de l'UNIL, avec aussi la présence de deux hélicoptères survolant la zone. Les lieux de la Fondation Jean Monnet et de l'Amphimax avaient été particulièrement protégés. Quelque 550 policiers vaudois ont été engagés, a précisé Jean-Christophe Sauterel.
15h00
Emmanuel Macron entouré de représentants de start-up dans le train spécial pour Genève
Après Lausanne, Emmanuel Macron a embarqué à bord d'un train spécial à Renens en direction de Genève, pour se rendre ensuite au CERN. Lors de ce trajet, le chef d'Etat français a pu rencontrer plusieurs représentants de start-ups avec qui il a pu échanger.
14h30
Moins de tension et plus de glamour mercredi soir au Bernerhof
Le Bernerhof a accueilli mercredi soir une petite centaine de convives autour des présidents suisse et français. Au menu, notamment: aspic, médaillons de boeuf et röstis.
Clin d'oeil du Fribourgeois Alain Berset, le banquet s'est clos avec vacherin, gruyère et poire à Botzi.
13h55
Le syndic de Lausanne Grégoire Junod content pour l'image de la capitale vaudoise
Pour la région lausannoise, la venue du président français Emmanuel Macron est aussi une aubaine et a réjoui le syndic de la capitale vaudoise Grégoire Junod.
"Il ne faut pas en surestimer l'impact, mais c'est plutôt un honneur pour Lausanne et pour la place universitaire lausannoise d'avoir été choisies dans le cadre de cette visite", a-t-il résumé dans le 12h30 de la RTS, saluant "des échanges de qualité" au cours de la conférence.
Un rôle limité pour les autorités locales
Même si Lausanne est directement concernée par certains des sujets qui seront discutés durant la visite d'Emmanuel Macron, notamment sur la question des frontaliers, Grégoire Junod n'a pas voulu donner son avis quant à l'utilité réelle sur le plan politique de telles visites d'Etat, au-delà du folklore.
"La Ville de Lausanne n'a pas forcément une voix autorisée sur les questions diplomatiques qui sont discutées ici, sur lesquelles j'ai bien évidemment un avis. Ces questions concernent plutôt la Confédération et les Etats", a-t-il botté en touche.
Les manifestations "font partie" du jeu
Réagissant à la manifestation improvisée sur le campus en marge de la conférence, le syndic de Lausanne est resté serein.
"Ça ne me surprend pas qu'il puisse y avoir des réactions quand des personnalités d'importance viennent en Suisse. Ça fait partie de ces venues", a-t-il estimé, soulignant que la Suisse, romande en particulier, a une tradition de telles manifestations d'opinion et que, in fine, la visite du président français "s'est très bien déroulée".
Ecouter Grégoire Junod dans le 12h30:
13h00
Emmanuel Macron défend l'Europe à l'Université de Lausanne
Emmanuel Macron et Alain Berset ont échangé jeudi en fin de matinée à Lausanne avec des étudiantes et étudiants de l'UNIL et de l'EPFL. Les présidents français et suisse y ont notamment parlé Europe, guerre au Proche-Orient et climat.
Quelque 1400 personnes, essentiellement des étudiants, avaient pris place dans l'auditoire de l'Amphimax. Elles ont paisiblement écouté les deux présidents pendant plus d'une heure, ponctuant la plupart de leurs interventions par des applaudissements.
Parmi les questions du public, Emmanuel Macron a notamment été interrogé sur sa position sur la guerre dans la bande de Gaza. Il a rappelé que la France "condamnait, avec la plus grande fermeté, l'attaque terroriste" du Hamas du 7 octobre et qu'Israël avait "le droit de se défendre".
Trêve immédiate
Toutefois, ce droit "ne justifie pas de bombarder des civils" dans la bande de Gaza, a-t-il souligné. Le droit de la guerre et humanitaire doit aussi être respecté. Et d'ajouter qu'il ne pouvait pas y avoir "de double standard" dans ce conflit.
Emmanuel Macron a appelé à "une trêve humanitaire immédiate" conduisant à un cessez-le-feu, ainsi qu'à "la reprise du dialogue politique" pour que le peuple palestinien puisse avoir à terme un Etat.
De son côté, Alain Berset a estimé qu'il fallait mettre fin à "l'escalade" qui pousse ce conflit "dans l'horreur". Il a rappelé l'attache de la Suisse, au vu notamment de sa tradition humanitaire, à la protection des civils.
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Une Europe plus unie et indépendante
Avant le Proche-Orient, Emmanuel Macron s'est principalement exprimé sur l'Europe, qui était d'ailleurs le thème de cette rencontre à l'UNIL. Le président français a estimé que les "fondements de l'Europe n'avaient jamais été aussi bousculés". Toutefois, "face à tous les risques d'écartèlement et de retour aux nationalismes, l'Europe reste la meilleure réponse", a-t-il assuré.
Pour y parvenir, l'Europe a besoin "d'unité" au sein de l'Union européenne, mais aussi avec les "trous" qui la composent, comme le Royaume Uni, la Suisse, la Norvège ou les pays des Balkans. Il compte pour cela sur la création de la Communauté politique européenne, née sous son impulsion.
Selon Emmanuel Macron, l'Europe doit également retrouver sa "souveraineté" face aux autres grandes puissances, Etats-Unis et Chine en tête. Il a rappelé que l'Europe avait "redécouvert le coût des dépendances" ces dernières années, prenant l'exemple des masques chinois pendant la pandémie de Covid-19 et le gaz russe avec la guerre en Ukraine.
Pour gagner en souveraineté, l'Europe doit "investir massivement" dans différents secteurs, a continué le président français, citant en exemple les technologies liées à la transition écologique ou à l'intelligence artificielle.
Sortir du charbon
Emmanuel Macron a également insisté pour que l'Europe retrouve "une vitalité démocratique", menacée entre autres par les fausses informations et propagandes diffusées par les réseaux sociaux.
Sur le climat, Emmanuel Macron a appelé, là aussi, à "d'importants investissements". Il a pressé "les grandes économies riches" à respecter les accords de Paris. Selon lui, "la clef" consistera aussi à sortir rapidement les pays émergents du charbon. "C'est le coeur de la bataille", a-t-il dit.
12h45
La police utilise des sprays au poivre pour contenir les manifestants
Emmanel Macron a reçu un accueil quelque peu chahuté à son arrivée sur le campus de l'Université de Lausanne (lire notre développement de 10h20). Aux alentours de midi, les heurts n'étaient pas totalement terminés, selon les journalistes de la RTS sur place.
"C'est un épiphénomène par rapport à tout le dispositif qui a été mis en place", a relativisé le porte-parole de la police cantonale vaudoise Jean-Christophe Sauterel dans le 12h30 de la RTS. "On a une centaine de manifestants qui sont en bordure du périmètre de sécurité et qui manifestent actuellement, mais [...] tout le campus lui-même est extrêmement calme et le dispositif a permis de garantir le bon déroulement de la conférence, qui vient de se terminer."
Selon lui, les manifestants n'ont pas respecté le périmètre qui leur avait été désigné, raison pour laquelle des sprays au poivre ont été utilisés. "L'objectif n'était pas de les empêcher de manifester, mais de ne pas les laisser pénétrer dans le périmètre de sécurité."
Pas de dénonciation prévue
Des étudiants ont dû rester encerclés par les policiers tout le temps où Emmanuel Macron était à l'Université de Lausanne, même ceux qui se sentaient mal à cause du spray au poivre. Le vice-recteur Benoît Frund est alors intervenu pour tenter une médiation, sans résultat.
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Ces manifestants "doivent assumer les conséquences de leurs actes dès le moment où ils ont décidé de ne pas respecter les périmètres interdits et tenté de forcer le passage", a réagi le porte-parole de la police vaudoise. "L'idée est d'éviter d'avoir des problèmes à de multiples endroits sur le campus à cause de quelques personnes", complète-t-il, soulignant que "plus de 800 personnes ont pu participer à la conférence et poser des questions".
Une fois stoppés, les manifestants étant restés dans le périmètre qui leur avait été assigné, "on a convenu avec eux qu'ils ne seraient ni identifiés, ni interpellés, ni dénoncés", a terminé Jean-Christophe Sauterel. Ces derniers ont finalement pu se disperser vers 13h00, après le départ des délégations française et suisse en direction de l'hôtel Beau-Rivage.
Les personnes qui ont pu participer à la conférence, elles, ont été soumises à des mesures de sécurité strictes avec une forte présence policière, brigade canine comprise. Il fallait passer des portiques de sécurité et subir une fouille.
Tout au long de cette visite d'Etat, l'agenda international s'invite un peu à chaque fois qu'Emmanuel Macron apparaît. Les tensions, les clivages sur le conflit entre Israël et le Hamas étaient clairement perceptibles autour du campus de l'UNIL, a constaté la RTS.
12h40
Entre colère et "opportunité unique", les étudiants lausannois divisés
Interrogés par la RTS, plusieurs étudiants ont donné leur avis sur la conférence organisée à l'Université de Lausanne en compagnie d'Emmanuel Macron.
Entre celles qui se sont réjouies de pouvoir assister à un événement "unique" et ceux qui dénonçaient la tenue d'un tel événement, notamment compte tenu du contexte au Proche-Orient, les avis étaient parfois tranchés.
10h20
Manifestation sur le campus contre Emmanuel Macron
Quelque 200 étudiantes et étudiants se sont réunis jeudi matin sur le campus universitaire à Lausanne pour protester contre la venue du président français Emmanuel Macron. Ils ont manifesté leur colère envers son soutien à Israël dans le conflit au Proche-Orient.
Un important dispositif de sécurité avait été mis en place au sein du campus, avec notamment la présence de deux hélicoptères survolant la zone.
Les jeunes sont rassemblés vers 9h30 devant le bâtiment de la Faculté des lettres. De là, ils sont partis défiler au sein du campus, où Emmanuel Macron et Alain Berset sont arrivés à 10h15 pour visiter la Fondation Jean Monnet pour l'Europe.
Les étudiants étaient notamment munis de casseroles et de quelques drapeaux palestiniens. Ils ont défilé en scandant notamment "Macron complice!", et en portant des banderoles où il était écrit "Stop génocide" ou "Free Palestine.
Après quelques minutes, la cinquantaine de policiers présents ont bloqué le cortège qui tentait de s'approcher de l'Amphimax, bâtiment devant abriter la conférence animée par Emmanuel Macron et Alain Berset. Les manifestants ont essayé de passer en force et des bousculades ont eu lieu. Des étudiants ont reçu du spray au poivre, ce qui a nécessité des soins sur place.
09h45
En route pour l'Université de Lausanne
Pour son deuxième jour de visite d'Etat en Suisse, jeudi Emmanuel Macron se met en route pour Lausanne à la Fondation Jean Monnet, où se trouvent les archives de ce précurseur de l'unification européenne.
Sur le campus de Dorigny, toujours sur le thème de l'Europe, il tiendra une conférence aux côtés d’Alain Berset.
09h15
Opération de séduction des investisseurs suisses
Cette visite d'Etat n'est pas que politique. Jeudi, Emmanuel Macron est attendu à Lausanne à la fondation Jean Monnet ainsi qu'au CERN de Genève pour y rencontrer des investisseurs suisses. Accompagné du milliardaire Xavier Niel, il cherche à renforcer les relations économiques entre les deux pays.
En chiffres, le montant des échanges commerciaux entre la Suisse et la France se montent à plus de 35 milliards de francs. La France est notre cinquième partenaire commercial, derrière l'Allemagne, les Etats-Unis, l'Italie et la Chine.
La Suisse est le troisième investisseur étranger en France
Les entreprises suisses investissent volontiers chez notre voisin, soit près d'une centaine de milliards. La Suisse est le troisième investisseur étranger en France, après les Etats-Unis et l'Allemagne.
Ce niveau d'investissement s'explique notamment par la présence de grands groupes sur sol français tels que Nestlé, Givaudan ou Firmenich, ainsi que des participations dans des entreprises françaises comme l'Oréal. Les 1300 entreprises suisses implantées en France y génèrent environ 300'000 emplois.
Deux fois moins d'investissements français en Suisse
La France investit dans une moindre mesure, soit 48 milliards de francs. Les quelque 1500 sociétés françaises établies en Suisse suscitent environ 71'000 postes de travail.
08h40
Un engagement à faire avancer les relations entre Berne et Bruxelles
Mercredi, Emmanuel Macron et Alain Berset ont réaffirmé l'importance des liens entre leurs deux pays, leur amitié et l'importance de la relation avec l'Union européenne.
Emmanuel Macron s'est d'ailleurs engagé à faire avancer les relations entre Berne et Bruxelles.
"Vous ne le savez peut-être pas, mais vous êtes déjà Européens", a déclaré le président français. Avant de poursuivre: "Je pense enfin que dans un contexte tel qu'on l'a défini, l'Europe est une chance pour la Suisse, la Suisse est une chance pour l'Europe. Parce que quand on parle de sujets de défense qui sont de plus en plus prégnants, de sécurité, de migration, de coopération énergétique, de recherche et de transformation technologique, nos destins sont les mêmes".
08h30
Les débats sur l’eau du Rhône sont réactivés
Mercredi, pour faire pression sur les actuelles négociations au sujet du débit de l'eau du Rhône, une vingtaine d'écologistes suisses et français ont manifesté au barrage du Seujet à Genève.
La France a besoin de suffisamment d'eau pour refroidir ses quatorze réacteurs nucléaires installés le long du Rhône. Selon les manifestants, le débit du fleuve ne devrait pas être réglé en fonction des intérêts de l'industrie.
Emmanuel Macron a évoqué une très bonne dynamique de discussion sur cette question transfrontalière.
07h00
Retour sur le bilan de la première journée de visite
Les fâcheries qui ont émaillé les relations entre Berne et Paris semblent enterrées. Les présidents ont insisté sur ce que partagent en commun les deux pays, une langue, une culture et aussi un territoire en tant qu'états voisins.
Sur le fond, il a été question de relations bilatérales, notamment au niveau de la santé et de la main d'oeuvre transfrontalière. Le président français a affiché sa volonté d'une coopération plus institutionnalisée.
Une visite teintée de bleu, puisque lors de visites d'Etats et officielles entre la Suisse et la France, la question européenne est un thème récurrent. Mercredi, Emmanuel Macron a répété combien les Suisses font partie de l'Europe.