Motus et bouches décousues à St-Maurice, des jouets peu sûrs et des soins médicaux inaccessibles

ENQUÊTE - L'omerta se craquelle autour des abus sexuels à l'Abbaye de Saint-Maurice

Une enquête de l'émission Mise au point révèle de nombreux cas d'abus sexuels au sein de l'Abbaye de Saint-Maurice (VS), une des plus prestigieuses institutions du monde catholique. Au total, une dizaine de prêtres sont impliqués dans des affaires. Parmi eux, le responsable par intérim de l'institution, le prieur Roland Jaquenoud. Il avait pris son poste après le retrait de l'abbé Jean Scarcella, accusé lui aussi d'abus sexuels. Quatre jours après les révélations de Mise au point, l'ecclésiastique a annoncé qu'il quittait ses fonctions.

Parmi les prêtres identifiés, certains sont toujours en poste, d'autres sont décédés. La majorité des affaires ont eu lieu entre 1995 et 2005. Ces affaires concernent le lycée-collège, l'ancien internat fermé en 2021 et les paroisses où travaillaient les chanoines de l'Abbaye.

Presque tous les chanoines identifiés par Mise au point ont été signalés à la direction de St-Maurice par des victimes ou par la police. Dans plusieurs affaires, la justice a été très discrète, avec des enquêtes sommaires et des peines légères.

>> L'enquête de Mise au point :

>> Lire : Prêtres pédophiles, abus sexuels: les secrets de l'Abbaye de Saint-Maurice

INTERVIEW - Lisa Mazzone, de l'échec électoral aux nouvelles perspectives

En décembre prochain, Lisa Mazzone (Verte/ GE) ne retournera pas sous la Coupole fédérale. A 35 ans, la conseillère aux Etats sortante a connu son premier revers politique après huit ans passés à Berne. L'écologiste reconnaît un "coup dur" lundi dans le 19h30 de la RTS.

Au soir de sa non-réélection, le 12 novembre, la Genevoise avait annoncé qu'elle se retirait de la politique. Sept jours plus tard, elle confirme son désir de prendre du recul, de réfléchir et d'explorer d'autres pistes en dehors de la politique. "J'ai besoin d'un moment hors de la politique, hors du sérail, pour respirer et ouvrir le champ des possibles."

"Tout est imaginable pour l'avenir. Je continue d'être animée par des valeurs et des convictions, ainsi que par une envie d'avancer et de m'engager. Ça ne doit pas forcément s'exprimer dans la politique", a-t-elle expliqué.

>> Son interview dans le 19h30 :

>> Lire : Lisa Mazzone: "J'ai besoin d'un moment hors de la politique, hors du sérail, pour respirer"

CONSOMMATION - Des jouets par milliers, à prix cassés et dangereux

Depuis plus de 30 jours, Temu est l'application la plus téléchargée en Suisse. A l'heure des achats de Noël, ce site web chinois d'achats en ligne propose des milliers d’articles à des prix défiant toute concurrence. Mais selon une enquête menée par l’Association suisse des jouets, derrière ces importants rabais se cachent des produits dangereux.

Arrivée en Suisse en juin dernier, Temu affichent des prix imbattables, à l'instar d'un ours en peluche à 88 centimes, d'une montre à 3,77 francs ou encore d'écouteurs à moins de 6 francs.

Pour vérifier la qualité de ces produits, l'Association suisse des jouets (ASJ) a mené une enquête en testant 18 articles commandés sur les site chinois de Temu et Shein. Le résultat est sans appel: 15 produits sur 18 ne sont pas commercialisables dans notre pays et pour six d'entre eux, l'autorité compétente aurait immédiatement ordonné un rappel. L'Association suisse des jouets dénonce une concurrence déloyale, car les jouets vendus en magasin sont soumis à des contrôles très stricts.

Vendredi, quelques jours après le dépôt de la plainte, la plateforme Temu a annoncé qu'elle retirait 15 jouets mis en cause. Elle promet des tests sur l'ensemble de son offre.

>> Le sujet du 19h30 :

>> Lire : Des jouets à bas prix fabriqués en Chine sont dangereux et menacent la santé des enfants et La boutique en ligne Temu retire des jouets jugés dangereux de la vente en Suisse

TÉMOIGNAGE -  Avec ma franchise élevée, "je n'ai plus les moyens de me faire soigner"

Pour économiser face à la hausse des primes d'assurance maladie, 38% de la population choisit la franchise la plus élevée. Mais en cas de maladie, c'est aux personnes de payer elles-mêmes jusqu’à 2500 francs de frais médicaux, plus la quote-part, ce qui peut atteindre un maximum de 3200 francs. Faute de moyens, près d'un quart des assurés ne vont donc pas chez le médecin.

Temps présent a enquêté sur ce phénomène inquiétant, plus actuel que jamais. L'émission a recueilli les témoignages forts de personnes dont la santé a été péjorée par le fait de ne pouvoir se soigner, faute de moyens.

Le pourcentage de renoncement aux soins en Suisse s’élève désormais à 23,3%, soit près d’un assuré sur 4, selon une enquête réalisée pour la première fois en 2016 et actualisée en 2020. Les études sont encore peu nombreuses à documenter ce problème au sein de la population suisse, constate l’Office fédéral de la santé publique (OFSP).

>> Le sujet de Temps présent :

>> Lire : Franchises élevées: ces assurés qui renoncent à se faire soigner faute de moyens

INTERVIEW - Elisabeth Baume-Schneider: la migration comme "sismographe de la situation mondiale"

Un projet pilote de procédure d'asile express a débuté le 13 novembre à Zurich. Il prévoit de traiter les demandes d'asile de personnes originaires d'Algérie, de Libye, du Maroc et de Tunisie en l'espace de 24 heures et serait réservé aux requêtes vouées à l'échec. Pour la conseillère fédérale Elisabeth Baume-Schneider, ce projet doit permettre au système d'asile "d'être résiliant, fort et agile".

Le projet pilote concerne des personnes qui n'ont "très souvent pas droit à l'asile" et pour qui la Suisse n'est généralement pas la destination finale, a expliqué la Jurassienne dans La Matinale de la RTS. La socialiste ne s'en cache pas, le but visé de ces procédures accélérées est un effet dissuasif, mais les migrants auront droit à un accompagnement juridique et pourront faire appel.

La Suisse devra aussi collaborer avec ses partenaires européens dans le cadre de la réforme du système de Dublin en cours de finalisation. "La migration, c'est aussi le sismographe de la situation géopolitique mondiale et je crois que la Suisse a un rôle clair à jouer", estime la ministre de la Justice.

>> Son interview dans La Matinale :

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RTSinfo